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Description universitaire de l'histoire de l'Hermétisme

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 La Trinité, c'est peut-être aux théologiens qu'il faut s'adresser. Du côté de la psychanalyse, nous connaissons une proposition faite par Lacan de schématiser le territoire de la psychanalyse par ce qui s'appelle le Nœud Borroméen, le blason d'une famille milanaise, formé d'un entrelacement de trois dimensions - Les théologiens se sont aussi certainement intéressés à considérer ce blason et son entrelacement particulier comme une représentation de la Trinité. En fait il y aura une discussion et des informations que Daniel Kolos nous apportera dans le sens où, à un certain point du développement, de l'observation, vous verrez que nous allons identifier une personne selon trois identités, Akhnaton Moïse ou Œdipe pour faire le Trismégiste, ou Akhnaton, Moïse et Orphée, pour faire le Trismégiste, ou Akhnaton et peut-être Phaéton qui était aussi une  représentation grecque...  Daniel va nous proposer de réfléchir sur une autre Trinité composée d'Akhnaton, de son père et d'un mage, un notable de cette famille qui s'appelle Amenhotep Fils de Hapu et donc voilà ce sera encore une autre façon d'évaluer la signification de cette trinité, de ces trois termes que nous trouvons aussi, je pense, chez les hindous etc…

   Alors, le Triplex; appelons le comme ça - cela va bien avec complexe, triple, je pense que même des gens de la Renaissance ont employé le mot triplex pour signifier Trismégiste qui veut dire trois fois grand, trois fois maître ou trois fois né. Nous constatons d'abord, comme en psychanalyse nous remarquons ce qui et absent, ce qui manque - Nous pouvons remarquer de nos jours à quel point la connaissance de l'Hermétisme nous manque ou nous a manqué. Des gens très instruits et de tous niveaux sont tout à fait en droit de dire que l'Hermétisme c'est le tupperware, la boite qui ferme bien. Seulement quand nous découvrons que les origines de ce mot actuellement utilisé pour signifier ce qui est fermé - quand nous constatons, nous apprenons que ses origines sont extrêmement vastes, extrêmement permanentes dans la civilisation, extrêmement profondes, et aussi extrêmement ouvertes à la connaissance de tous puisqu'il il s'agit d'une connaissance - l'hermétisme est une connaissance et aussi quelque chose qui n'était tenu par aucune institution qui n'était renfermé dans aucun temple, qui n'était isolé par aucun dogme. L'hermétisme était quelque chose de particulièrement ouvert - et tellement ouvert et offert à tous que, peut-être, on s'est plu à considérer que finalement c'était quelque chose de fermé, comme la  lumière qui nous entoure, que nous préférons voir comme renfermée dans le soleil.

   Donc l'hermétisme est une chose qui a eu cours durant la chrétienté - nous allons dire durant le Christianisme et qui a été interdite - qui a été proscrite - qui a été, nous pouvons le supposer, l'estimer, qui a été refoulée [à un moment donné de son histoire - après avoir été largement diffusé]. C'est pour cette raison que nous ne saurions pas aujourd'hui de quoi il s'agit parce que lorsque quelque choses est  refoulé - nous allons le dessiner comme cela dans le temps. Quelque chose de refoulé n'est pas quelque chose qui disparaît mais qui est maintenu sous la signification, maintenu dans ce que l'on appelle le refoulement. Une force est appliquée, là, qui empêche [activement] sa reconnaissance de sorte que lorsque nous nous trouvons innocemment à ce moment-ci, ici est l'axe du temps, non seulement nous sommes légèrement handicapés pour retrouver la mémoire de ce qui est passé, mais nous sommes largement et profondément handicapés pour la retrouver parce qu' ici il y a, à ce moment-là, une force qui nous empêche de nous en souvenir, qui nous empêche de le voir. 

   Alors l'hermétisme ne serait pas simplement cette chose qui a fait son temps, qui a disparu, ce serait quelque chose qui aujourd'hui serait refoulé - en tous cas il va falloir le démontrer - nous en parlons, nous allons expliquer pourquoi, quels sont les arguments pour décrire cette chose aussi réelle, objective qu'un refoulement dont nous serions actuellement les objets du refoulement. Devenir le sujet du refoulement demande une analyse - ce que nous faisons et peut-être seulement à ce moment-là, le refoulement se libère, se lève. 

   Alors… quand a-t-on commencé à parler du Trismégiste ? - grosso modo comme cela… - Il peut y avoir des discussions, mais nous commençons à entendre parler du Trismégiste là, à cet endroit là c'est à dire à un point d'origine, au début de la chrétienté. Les Pères de l'Église, St Augustin est bien connu, Lactance et d'autres - des historiens vont commencer à parler du Trismégiste et à ce moment-là, il n'est pas 'refoulé'. A ce moment-là, il apparaît dans les propos, des théologiens, des hommes d'Église et disons qu'est à sa charge, nous allons dire, la connaissance de la nature. A la charge du Vatican, à la charge de l'Église, c'est la connaissance de Dieu. Cela ne veut pas dire que le Trismégiste ne traite pas de la connaissance de Dieu. Il traite de la connaissance d'une divinité qui est appelée dans son discours le Noüs - la Noèse, la Gnose, en anglais knowledge, la connaissance, le savoir, mais aussi quelque chose qui s'apparente à nous, c'est à dire à la psychologie collective. Les Pères de l'Église, eux, vont se concentrer dans la construction du Vatican et de certaines organisations politiques qui auront cours durant des siècles et il laissent aux herméticiens, à ceux qui vont se réclamer d'Hermès Trismégiste, la liberté de penser à la nature et éventuellement aussi de penser à la divinité mais en termes scientifiques, sociologiques, psychologiques.

   Cette tradition a cours durant toute la chrétienté du moyen age et arrive un moment - durant la Renaissance - où des éléments archéologiques interviennent dans cette histoire - Nous sommes là au début du Christianisme et puis au moment de la Renaissance - Ce sont les familles Médicis qui entretiennent les arts, nous avons Léonard de Vinci, nous avons Michel Ange, nous avons Galilée et un dénommé Ficin, c'est un intellectuel, c'est le Lacan de l'époque. Les Médicis ont acheté venant de Macédoine, des documents qu'ils demandent à Ficin de traduire. Ces documents soudain, entre 1500 et 1600 vont susciter un vif intérêt pour l'hermétisme, une élévation de l'intérêt pour l'hermétisme qui va rejoindre l'intérêt religieux parce que selon Ficin, selon la traduction des documents venant de Macédoine, Ficin conclut que le Trismégiste serait identique à Moïse [qu'il n'y aurait plus de raison de faire de différence entre Trismégiste et Moïse]. Cela c'était entre 1500 et 1600.20060830210006_H26_Niv2_WT_chronoherm.htm#20061205112700

   Donc nous voyons ici cet hermétisme, cette science, cette faculté, ces universités de l'époque,qui vont se mettre à interroger la tradition religieuse, la tradition institutionnelle de l'Église en donnant une historicité au personnage de Moïse, ce prophète que nous connaissons et... du coup nous revenons à (extrait) ce que disaient les premiers herméticiens.

   Les premiers herméticiens décrivaient le Trismégiste comme un roi d'Égypte, qui aurait été monothéiste et aurait créé un culte du soleil dans une cité d'Adon - Adocentyn, , et surtout un roi d'Égypte [disaient-ils] qui aurait initié Moïse et aussi qui aurait initié les savants, la culture grecque, voire Orphée. Cela c'était l'idée de base, l'idée de départ. Arrivé en 1500-1600, au 16èm siècle, avec les documents de Macédoine, non seulement le roi légendaire de cité d'Adon - non seulement est-il proche de Moïse mais il devient Moïse exactement ; ou bien Moïse est ce roi-là.

   Alors cette découverte a occasionné un certain chambardement parce que les autorités de l'Église, les conducteurs du dogme ne savaient plus très bien - si l’on peut dire - à quel saint se vouer ! un saint juif, ou un saint égyptien ?  Finalement nous observons que certains Papes commencent à décorer leurs appartements avec des pyramides, des taureaux et le Pape suivant va considérer que cela est hérétique et comme cela il va y avoir un siècle d'hésitation jusqu'au moment où la décision est prise : on refoule !
   Nous arrivons là… C'est l'Inquisition qui refoule, non seulement l'identification, mais qui refoule toute l'idée de l'hermétisme ; on n'en parle plus. Or cela nous rappelle quelque chose... Tout à l'heure quand nous avons commencé à évoquer Akhnaton, nous avons commencé à le décrire rapidement comme un personnage dont le nom avait été proscrit, interdit, n'avait plus droit de cité - ni droit d'être cité . Donc cette chose là, ce refoulement, semblait être arrivé - Nous ne savons pas si une connexion peut être établie entre l'un et l'autre encore, mais en tous cas c'est quelque chose que nous trouvons de similaire à ce qui était apparu après l'Atonisme en Égypte - Après l'hermétisme ou à la fin de l'hermétisme nous remarquons cet ostracisme jeté sur une doctrine qui pourtant a été connue de longue date - mais du coup les suivants et les personnes que nous sommes jusque très récemment, nous n'avons même plus vision de l'Hermétisme, du passé. Cette vision est interdite par le refoulement [ce n'est qu'au 20em siècle - quatre siècles plus tard que les historiens commencent à dégager le mécanisme produit à la fin de la Renaissance]. Ce que je vous dis à présent - je n'aurais pas su le dire autrement ou sans avoir des informations par des historiens - c'est à dire principalement des historiens anglais qui ont bien dégagé ces mécanismes de la Renaissance.

   Ce qui apparaît comme très intéressant c'est que lorsque nous sommes, si nous continuons à suivre l'histoire de la chose refoulée,  nous sommes là en 1600 - nous arrivons au moment de Newton, des nouvelles sciences -  et au début du 20em siècle, nous découvrons une ville en Égypte, une ville détruite, rasée…Il s'agit d'Amarna et cette ville va opérer exactement comme ces documents archéologiques de l'époque, venant de Macédoine. A partir de la découverte de l'époque, ici nous avons un autre document, nous avons un deuxième élément historique, archéologique qui surgit au début du 20em siècle ; et de cette découverte d'Akhnaton va s'en suivre exactement la même chose - une résurrection, une résurgence de cette doctrine refoulée - avec l'hypothèse qu'il s'agit de Moïse… que ce roi d'Égypte apparaît comme Moïse... et Oedipe !

   Quand Freud a commencé à faire le rapprochement - Freud n'a pas identifié Akhnaton avec Moïse, mais il a commencé à les rapprocher- Il n'avait pas encore idée… parce que Akhnaton ici en noir est tenu pour faire ~ ~ ~ ~ ~ ~ . Un autre disciple de Freud, Vélikovsky l'aura appelé Oedipe. Cet Akhnaton historique est venu ressusciter les images du Moïse historique et de l'Oedipe. Freud qui a commencé à rapprocher Moïse et Akhnaton n'avait pas connaissance de l'Hermétisme - Ce schéma vert, là, Freud n'en avait pas connaissance; Freud va simplement faire sortir, ou assimiler cet Akhnaton surgissant de l'archéologie et le rapprocher de Moïse. C'est nous, plus tard qui arrivons à rallier la découverte freudienne de/à la résurgence de l'hermétisme. Freud n'avait pas connaissance de ce qui s'est passé ici à la Renaissance;

   Maintenant, comment faire cette connexion avec un temps antérieur ? Quels sont les éléments que nous possédons ?
   Si nous nous reportons sur l'Égypte d'Akhnaton... nous apprenons qu'Hermès Trismégiste est dénommé de son nom complet : Hermès Thoth Trismegistus ; c'est le nom complet c'est à dire que le Triplex ; ce supposé roi d'Égypte qui aurait initié Moïse et Oedipe - qui aurait peut-être été Moïse lui -même ou qui aurait peut-être été Moïse et Oedipe… Ce Trismégiste est appelé Hermès et nous nous reportons en Égypte pour retrouver la ville d'Hermès, la cité où le culte d'Hermès était organisé, était établi. La cité de référence du culte d'Hermès se retrouve dans une ville dite Hermopolis Magna. Il s'agit de quelque chose d'historique, d'objectif cette Hermopolis Magna. Si à la chrétienté les Pères de l'Église ont parlé d'un Trismégiste, d'un roi d'Égypte Trismégiste aussi nommé Hermès, ils en parlaient à une époque où, juste avant la chrétienté, Hermopolis Magna venait d'être détruite, refoulée… terminé, on ferme. C'est le moment où Rome gagne toute la Méditerranée et où l'Égypte des Ptolémées, de Cléopâtre est défaite - à ce moment-là, Hermopolis Magna qui était un des centres de pèlerinage, un des centres culturel sur le Nil, à l’instar d'autres centre culturels tel Alexandrie, au moment où Rome défait les Ptolémées et Cléopâtre, à ce moment-là, on ferme Hermopolis, c'est fini . Mais durant le règne des Ptolémées, Hermopolis Magna était une cité réputée. Or lorsque l'on s'y rend, lorsque l'on recherche les traces archéologiques, nous découvrons qu'Hermopolis Magna a été créée, érigée, sur la rive opposée, juste en face des ruines de la cité détruite d'Akhnaton. Donc les Ptolémées avaient construit - non pas la ville du Trismégiste, pas encore ! - mais avaient construit la ville d'Hermès quasiment devant le site de l'ancienne ville d'Akhnaton ; évidemment cela nous donne un lien objectif historique, manifeste entre Hermès Trismégiste et la ville d'Adon la cité d'Aton, Adocentyn… la ville d'Akhnaton.

   Nous reprenons l'histoire à rebours - nous revenons là dans ce sens, à ce qui s'est passé avant la chrétienté, avant l'apparition du Trismégiste - avant la tradition du Trismégiste. Nous retrouvons Hermès qui allait devenir Hermès Trismégiste. Le discours hermétique, si l’on peut dire, avant Trismégiste, mais le discours hermétique néanmoins qui n'était pas refoulé, qui était patent, nous le retrouvons durant les Ptolémées. Ce sont les Ptolémées qui ont construit Hermopolis Magna - construction sur ou en face de la zone refoulée de la cité d'Akhnaton. Finalement nous avons fait tout notre schéma, toute l'histoire de ce refoulement. Durant 3000ans, nous notons des enfouissements et des redécouvertes et des enfouissements à nouveau ; c'est à dire que nous avons vers 1000 av JC selon la Nouvelle Chronologie - ou vers 1350 av JC - nous ne savons pas exactement à quelle date a régné Akhnaton (des débats perdurent toujours à notre époque entre les égyptologues), mais néanmoins à cette époque là nous avons Akhnaton, si l’on peut dire, nous avons Akhnaton-Thoth comme Daniel Kolos nous l'a expliqué. Puis il règne un temps très bref en terme d'Atonisme. Ensuite ses proches successeurs vont raser sa ville, vont interdire la mémoire de son nom, interdire qu'on le mentionne et  nous avons ici avec les Ramsides un refoulement de la mémoire de Thoth et durant toute l'Égypte des Ramsides - c'est à dire de 1000 à 600-400, nous avons une période où l'on ne parlera plus du  tout de Thoth, en tous cas sur le lieu , sur la ville d'Akhnaton. Puis vient l'épisode des Ptolémées, Alexandre le Grand arrive en Égypte et fonde le règne des Ptolémées A ce moment-là, les Ptoléméens vont re-construire une cité en face de la ville d'Akhnaton détruite - c'est la ville d'Hermès - et  le règne d'Hermès-Thoth. Puis les Romains, la Rome après César vont mettre fin à l'Hermès-Thoth des Ptolémées - Néanmoins l'Hermétisme va tout de suite réapparaître, de façon mineure, c'est à dire comme un droit universitaire, comme une littérature libre. Cette littérature ouverte est proche d'un refoulement parce que... qui fait attention à ce qui est distribué à tout le monde… à ce qui est ouvert ?!...  mais néanmoins parlé, parlant, jusqu'à ce que nous retrouvions ici à la Renaissance une résurgence avec des documents qui viennent de Macédoine et le refoulement suivant et enfin cette levée du refoulement par une dernière et nouvelle découverte archéologique - la cité même d'Akhnaton, ses statues ses textes, sa famille, qui relance l'énigme et l'élucidation de l'Hermétisme.

   Voici pour l'instant un petit schéma dans l'histoire, de ce que nous appelions Thoth... Tout cela est schématique, c'est pour bien situer les choses Il s'appelait Thoth du temps d'Akhnaton, il fut remémoré comme Hermès Thoth du temps des Ptolémées et les chrétiens l'appelèrent Trismégiste. Entre guillemets, des fois ils le nommaient Hermès Thoth Trismégiste. Au moment de la Renaissance on l'associait à Moïse, en tant que même identité - et actuellement nous verrons que nous pourrons l'associer à Moïse et Oedipe ou Orphée - c'est à dire, néanmoins sa personnalité, physique et historique, a été à la fondation de la civilisation grecque ou de la composante grecque de notre civilisation comme il a été, sous un nom autre nom à la fondation de la composante judaïque de notre civilisation.

A vous de jouer.

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