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Daniel Kolos William Théaux Harold Von Hofe participant

 
COLLOQUE

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niveau : altération

William Théaux

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WT

Une explication alternative à la lutte d'influence qui aurait déterminé le comportement du roi.

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   Je voudrais mentionner une variation sur l'interprétation de Daniel.

   J'y tiens parce qu'il s'agit d'une hypothèse que je me sens pratiquement seul à soutenir. Ce n'est pas la première fois, j'en fais presque une habitude - mais admettez avec moi que si on dessine ici la Méditerranée, avec la mer Égée.. - ce qui s'appellera plus tard la Mer Égée - la Mer Rouge, le Nil, Akhet-Aton (autre nom : Cité de l'Horizon qui indiquait bien qu'elle répondait à un territoire d'ampleur) à peu près là - et là Thèbes. On comprend bien que l'organisation du Aton, par le père d'Akhnaton - par ses prédécesseurs, était politique ; mais il n'y avait pas qu'une politique intérieure, il y avait une nouveauté, une ampleur géographique qui imposait une option politique. L'Égypte, à ce moment-là, était un territoire qui couvrait tout le long du Nil et aussi le Sinaï, l'actuel Israël, allait presque jusqu'en Babylonie, atteignait la Mitanni et nourrissait l'ambition d'atteindre la Grèce, la Turquie actuelle, la Crête.
   Évidemment commencer à couvrir l'Europe et l'Asie.. ça provoquait des tensions à Thèbes : des luttes de pouvoir - comme toujours et finalement moins prégnante et exceptionnelle qu'une immense logique territoriale et étrangère imposant bien plus profondément des réformes ? Pourquoi parle-ton toujours et seulement d'un conflit interne de l'administration égyptienne et pourquoi met-on, au contraire, si peu en avant la question d'unions, de fusions de peuples ? Akhnaton dût bien se rendre compte que la chasse au pouvoir d'Amon était surtout une résistance à une évolution, et que cet alibi du pouvoir cachait surtout la peur de la nouveauté et de l'étrangeté qui s'imposait par ailleurs !

   Je crois que la tâche qui étreignait Akhnaton et ses parents était celle d'unifier nouvellement des peuples. Je crois que du Clergé d'Amon, ils s'en fichaient un peu ; et d'ailleurs ce clergé le leur rendait bien car, n'étant pas réellement responsable du pouvoir, il n'était pas sensible à cette préoccupation d'identification de l'étranger. Évidemment, la famille d'Akhnaton était préoccupée par ces prêtres, parce qu'on est embêté quand des gens teigneux vivent dans nos appartements ; mais je pense qu'on distingue mal la mentalité d'Akhnaton si on pense que c'est le clergé d'Amon qui le tracassait - au contraire, il n'a pas dû assez s'en méfier et s'en préoccuper. Peut-être au début, comme le dit Daniel, quand il avait 17ans ; mais si Akhnaton avait un sens développé des responsabilités, il a vite éprouvé que quelque chose de plus vaste dépendait de lui et constituait l'enjeu réel de son règne : comment globaliser le territoire de l'Horizon ? Lui seul, autant qu'il en était représentant, dut ressentir le stress de cette question.

   Je crois aussi que l'Égypte n'avait pas 2000 ans d'âge et plus, pour laisser un prince de 20ans décider de construire une nouvelle capitale. Certes les égyptiens étaient des gens intelligents qui connaissait la signification et le respect qu'on doit au pouvoir qu'on donne - mais il devait y avoir des procédures de contrôle. La construction d'Akhet-Aton a certainement requis de nombreuses conditions, voire de coups de force. Les résultats du rite de passage d'Akhnaton ont certainement été ambigus - réussite ou échec devait être incertain pour ses pairs religieux ; mais ce dut être plutôt une réussite pour gagner la puissance d'imposer Akhet-Aton.
   Troisièmement, dans le domaine politique, je ne tiens par pour certain que le on qui aura dit des choses très noires sur Akhnaton et son père fut principalement le clergé d'Amon. Car à qui s'adressait Akhnaton en écrivant cela ? sinon à ce même clergé dominant lequel si c'était le cas n'avait pas à l'apprendre. Je crois plus probable que les médisances dont Akhnaton se plaint, émanent des contrés lointaines, parmi celles qu'il a pour charge d'intégrer ; et cela lui donne l'occasion de le dire et de l'écrire au clergé d'Amon. C'est un argument en sa faveur pour réclamer de construire Akhet-Aton - ce n'est pas dire " vous êtes méchants, je m'en vais ! " . Akhnaton constate que ces contrés lointaines n'admettent pas d'être sous la dominance d'un roi qui, lui-même est dominé par une administration étroite centralisante et essentiellement thébaine, traditionnellement égyptienne. S'il leur faut être unifiés, planifiés, globalisés, au moins réclament-ils que ce soit par un Roi neutre. C'est un peu comme si Akhnaton proposait une révolution marxiste à ses lointaines colonies, tout en continuant à aller à la messe le dimanche. Rapidement il aurait dît à ses curés : " Ils disent que je suis un traître et un menteur - on dit des choses très noires ; il faut que je marque une distance par rapport à vous ; il faut que j'aille gouvernes ailleurs qu'à partir du cœur de Thèbes ; il sera même bien vu que je fasse une messe distincte de la vôtre - vous verrez, ça mettra beaucoup d'huile sur les cordages.."   je crois qu'on ne parlait pas encore de 'rouages' à l'époque.

   Certes Akhnaton ne se sentait pas membre partisan du clergé d'Amon. Ce n'était pas un officier modèle. Et au résultat son projet ne fut pas non plus un modèle de succès. Mais néanmoins dans cette configuration imaginaire - en fantasmant plutôt une ambition de globalisation internationale - plutôt qu'une récrimination de vieux couple devenu insensible à l'extérieur - je comprendrai mieux le souffle puissant et enthousiaste qui brûla Akhet-Aton et, éventuellement qui s'étendit et gagna, en fin de compte, la planète entière avec ses monothéismes fanatiques. Certes sont-ils infestés de rivalités de petits chefs - mais se sont les mauvais alibis de la mesquinerie ; par contre c'est parce qu'il fut d'abord nourrit d'un élan globalisant que l'Atonisme aujourd'hui trouve un sens politique, et potentiellement écologique.
   Les mouvements actuels qui se réclament d'un Atonisme Africain, sont comme le clergé d'Amon qui réclamait, l'Égypte aux égyptiens ! on en trouve d'autres qui le réclament fasciste et raciste - il n'y a pas que Savritri Dévi la prêtresse d'Hitler ; d'autres le réclament Flower Power, ou bien féministe.. etc.. Ils ont tous raison avec leur lorgnette, car n'oublions pas le sens des religions anciennes, celles des totémisme qu'Akhnaton tenta d'unifier sous une logique unaire. Les totems sont les signifiants de niches écologiques, d'écologies naturelle et sociale. Akhnaton tenta de les unifier sous le Totem de Thoth ; c'est à dire du Signifiant des signifiants. Il établissait la tête de pont de la seule écologie qui soit : globale.

 

 

suite

 

   >> Puisque vous êtes seul à le dire est-ce que néanmoins ~ ~ ~ ~ ~ ~ la cité atonienne, il y avait une multiplicité des représentants ~ ~ ~ ~ ~ ~cohabitation ~ ~ ~ ~ ~ ~

   Est-ce  que dans l'expérience d'Akhet-Aton, la ville d’Amarna, est-ce qu'il y avait réellement une rencontre culturelle et un essai de globalisation, de représentation globable à l’inverse de la  représentation thébaine ?..