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Intermède - sens des mots et sens des plantes

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  Petite diversion grâce au Dr Herrscher qui vient de nous parler. Emmanuel nous a apporté de la potion magique, que nous pourrons boire avec le café, avant la visite. Il s'agit de képhir, c'est cela ? avec du tabac et du thé. A propos du tabac et de l'égyptologie, nous trouvons dans certaines momies des traces importantes de nicotine et nous ne savons pas comment cette nicotine a pu se fourrer là, dans ces corps. Nous trouvons aussi ce que l'on soupçonne être des traces de cocaïne. Or ces produits, ces plantes,  le tabac, ou l'arbre à coca, le buisson ou l'arbre lui-même, n'ont pas poussé dans la région. Nous pouvons le savoir à partir des recherches archéologiques effectuées sur les pollens par exemple, ainsi que par de textes ou encore d'autres manières.

>>   Nous devrions faire un séminaire buissonnier, comment retrouver toutes ces plantes nourricières du Moyen-Orient ayant existé il y a 2000ans.

   Y avait-il du tabac à cette époque ?

>> Cela n'était pas mentionné !

   Apparemment, à ma connaissance ni cocaïne ni tabac ne poussaient dans ces contrées.

>>   Les soliacés sont des plantes qui sont assez universelles et, entre une forme et une autre, nous trouvons des équivalences. Il existe des plantes de civilisations, je ne saurais pas exactement comment fixer les choses, mais des substances qui vont se retrouver d'un continent à l'autre et générer des rituels exactement superposables en Afrique comme en Amérique du Sud, par exemple, sans entrer dans les détails.

   Cette plante du tabac, et son principe nicotinique ont eu beaucoup d'influence, une influence très positive, médicinale en Amérique du Sud. Or aujourd'hui elle joue un rôle extrêmement important comme plante supposée rendre malade. On lui attribue les maux tragiques, néoplasique et vasculaires, inflammatoires etc.. mais nos savants occidentaux et industriels du tabac ne font jamais mention du fait que le tabac puisse se boire. Emmanuel Herrsher nous suggèrera donc d'y faire attention. Il existe d'autres formes d’usage du tabac que de le fumer.

   Nous sommes sur un propos qui concerne de près l'égyptologie - mais dans le sens de questions qui s'y posent et qui ne sont pas examinées. Il y a quelques années, j'avais eu en main des documents d'université qui faisaient l'étude d'éventuelles voies maritimes reliant l'Afrique et l'Amérique du temps des premiers pharaons. Pierre Nillon réclame qu'il a beaucoup à dire sur les possibles communications de l'Afrique avec d'autres continents. L'égyptologie n'en parle pas ; et lui-même est absent.
   Les bonnes intentions affichées ne sont pas toujours assurées. Il y a quelque chose qui est même pratiquement éclairci concernant l'acide lysergique, un autre effet d'une plante. Par coïncidence un universitaire du Canada qui s'appelle Dan Merkur en parle explicitement - on lira Le Mana de Moïse ; mais une coïncidence telle entre le nom - Mercure, Hermès - et l'activité d'une personne indique un symptôme. Dan refuse d'en parler. Il nous reste la conférence de presse que le maître contemporain de l'acide lysergique a tenue pour l'anniversaire de ses cent ans. On dit aussi que l'acide lysergique est un poison.

   A ce point, nous avons atteint les confins de la Lettre et du Chiffre, puisque nous traitons du règne végétal - ce règne que nous manipulons génétiquement sans grandes précautions - et de sa coïncidence avec les synapses qui organisent notre monde. L'Hermétisme était connu pour l'usage des plantes, la sorcellerie, les décoctions ; et la psychanalyse en est dépendante, découverte par Freud sous l'usage de la cocaïne - puis du tabac, puis de la morphine médicinale. Pourtant, avec l'égyptologie, c'est une exigence incontestablement plus abstraite qui nous est imposée - les égyptologues ne sont pas des shamans et nous allons tenter d'examiner la signification de ce fait.

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