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Daniel Kolos William Théaux Harold Von Hofe participant

 
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William Théaux

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   Nous sommes prêts à recommencer   - Vous avez fait cette visite pour la plupart d'entre vous et bien vu le motif pour lequel ce lieu est propice à un exposé sur l'hermétisme puisque le maçonnisme important dans l'histoire de Lafayette et du monde moderne, est dérivé ou bien correspond à une des phases de l'hermétisme lors d’une période de refoulement se situant après la Renaissance. A présent il nous faut examiner comment opère la découverte égyptologique d'Amarna pour re-susciter la mémoire de l'Hermétisme ? et comment elle suggère une identification de Moïse, d'Orphée ou d'Oedipe ? 

 

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WT

L'établissement des preuves au 20em siècle - 1er partie : les découvreurs cardinaux 

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   Lorsque nous avons brossé les grandes lignes de l'histoire de l'Hermétisme, nous avons vu que ce phénomène de stimulation par une "preuve ", une découverte, s'était produit à l’identique, durant la Renaissance suivant des documents venus de Macédoine - et durant le 20em siècle, stimulé cette fois par une documentation venue d'Égypte et, en l'occurrence, du lieu-même où l'effacement d'une preuve - voire de la preuve - s'était produit. Ce lieu s'appelle aujourd'hui Amarna..

   Les premières descriptions égyptologiques d'Amarna datent de quelques années avant 1900. Il est probable que dès l'époque napoléonienne, nous avons certaines esquisses des stèles frontières. Mais c'est vers 1905 que commence à circuler dans le monde occidental de nombreuses informations sur ce site. Évidemment il était bien connu, et depuis ' très ' longtemps, avec Hermopolis Magna ; au point que le Moyen-age en avait gardé de puissants échos. Mais on sait les effets de sa redécouverte et plus exactement de sa 'redéfinition' durant la Renaissance : un choc et le refoulement inaugural de l'Ère Moderne ! C'est donc, trois siècle plus tard, dans une période, à cet égard, de grand obscurantisme, qu'une personne étrangère au circuit égyptologique, Sigmund Freud va être la première à oser éclairer à partir d'Amarna l'identité de Moïse.

   Les égyptologues - vous pouvez leur faire confiance - n'en diront rien. On sait pourquoi : ils tètent Hathor. Poliment d'ailleurs Freud garde ses articles dans ses tiroirs. Il faut dire qu'il avait fait un essai - très tôt il publie dans sa revue Imago ; en 1912, il aborde les affinités de Moïse avec l'Atonisme - mais son disciple Karl Abraham s'exclame : " Patron ! Cet Akhnaton dont vous parlez, on dirait Oedipe ! " Freud est choqué et s'évanouit - je raconte l'histoire en raccourci, mais c'est en gros ce qui s'est passé - ensuite Freud continue à écrire en cachette sur Moïse et l'Atonisme, et ne publier que lors de son exil à Londres, en 1939 durant les derniers jours de sa vie, puis son médecin lui administre la mort. Il n'aura plus reparlé de l'hypothèse de Karl Abraham et, aussi glaçant que son 'oubli' du premier 'Akhnaton-Oedipe' durant toutes ces années aucune publication 'sérieuse', religieuse ou égyptologique n'aura fait écho ou concurrence à ces fugitives intuitions.

   La mesure d'une telle inhibition stressante, du refoulement, permet d'évaluer le parcours d'un autre élève qui, témoin de la circonstance viennoise de la première époque, choisit de prendre ses distances et de partir travailler libre, sur le terrain archéologique. Ce psychanalyste s'appelait Immanuel Velikovsky qui, après ses études approfondies au Proche-Orient, se rend directement à New York en 1939 pour publier ses conclusions. Il est alors porteur d'un livre extrêmement clair, simple et convaincant - titré Oedipe et Akhnaton - qui montre que le supposé mythe d'Oedipe est en réalité l'histoire objective et factuelle, relatée par la Grèce, de la vie d'Akhnaton. Ce n'est qu'en 1960 que Oedipe et Akhnaton pourra être publié.

   N'oublions pas qu'en ouvrant les yeux sur nos illusions, nous n'entrons que plus profondément dans le drame. Autrement dit, c'est nous qui jouons la tragédie psychologique de la levée du refoulement. Si nous découvrons que le refoulement d'Oedipe est une réalité, c'est parce que nous nous sommes déplacés sur la scène. L' " Oedipe est Akhnaton " va être, durant la seconde moitié du 20em siècle, l'objet d'un jeu extraordinaire de distractions qui ne va le rendre objectif que d'une frange très écartée du pouvoir social académique.
   Personnellement c'est en
1986 que j'ai acquis connaissance de l'équation A=O ( Akhnaton = Oedipe ) et de sa démonstration. Il faut dire que j'étais mal parti ; m'étant engagé systématiquement à savoir pourquoi Freud n'avait que seulement rapproché Moïse d'Akhnaton, sans jamais mentionner qu'on pouvait les identifier l'un à l'autre..  C'était une question qui n'apportait que des négations ; parce que rien n'interdit de supposer que Moïse soit Akhnaton (sans parler de tout ce qui y prête!). Mais Freud a bien rapporté le malaise qui résulte de donner trop corps à l'histoire - c'est d'ailleurs sur les traces d'Oedipe qu'il en témoigne, lui, quand il voyagea en Grèce. Il décrivit ce malaise dans Un Trouble de la Mémoire sur l'Acropole. En constatant que ce qui l'avait fait rêver était donc du domaine du sensible et du vrai, il manqua de s'évanouir !
   J'en étais là, mais avec Moïse que j'imaginais sur le ruines d'Amarna. Ce n'est pas marrant quand on vous dit que vous êtes malade de publier des choses que personne ne peut désapprouver - c'est à dire : ni contre-prouver, ni d'aise approuver. On comprend que Velikovsky aussi ait fait des tours et des détours.. mais enfin.. tout est bien qui finit bien ! plus tard je résolvais cinq années de malaise et d'incertitude en apprenant qu'une étude venait d'attester que l'égyptologie, pure et dure n'a rien à redire, mais au contraire, rassemble un grand nombre d'éléments qui appuieraient tout à fait A=M ( Akhnaton = Moïse ). Il s'agit de Moïse Roi d'Égypte écrit en
1990 par Ahmed Osman. Par ce livre, Osman énumère avec la même simplicité que Vélikovsky à propos d'Oedipe, tous les nombreux éléments archéologiques qui désigne Akhnaton comme Moïse en faisant état également de l'absence de contradictions. En gros..  il suffisait de le dire - voire plus cynique : personne ne le disait, parce que c'est évident.. on pensait que tout le monde le savait..

   Voilà ! Le 20em siècle démontre qu'il est tout à fait raisonnable - l'égyptologie produit cet effet - de considérer qu'un roi d'Égypte, monothéiste et bâtisseur d'une cité solaire fut aussi Moïse et, sinon Orphée, Oedipe, un personnage historique. La circonstance de l'identification de la Renaissance est donc totalement restituée, avec une garantie d'objectivité considérablement accrue.
   Osman est notre contemporain . Nous avons travaillé ensemble à plusieurs occasions , à New York, fait des conférences diverses. Il participe actuellement à la préparation d'un film au motif commercial soulignant la relation entre Néfertiti et Moïse. C'est encore une distraction. Comme Vélikovsky une esquive. Lorsque Ahmed était jeune étudiant en Égypte, il était passionné de théâtre ; particulièrement les pièces classiques. Il connaissait très bien l'affaire oedipienne mais, quand plus tard il étudia à partir de Londres Moïse et Akhnaton, il a tout oublié d'Oedipe ; un peu comme Freud qui n'y pensait plus. Il ne connaissait pas Vélikovsky avant que je l'en informe.

   Avec Pierre Nillon, c'est un peu la même chose. C'est le second auteur - à ma connaissance - qui ait décrit l'identité A=M après la psychanalyse. Il diffère d'Osman en ce que celui-ci se soit appuyé sur l'égyptologie principalement ; Nillon s'est appuyé sur la Bible principalement ; par contre ils partagent la même ignorance d'Oedipe. Je les ai l'un et l'autre contacté à peu près un an après qu'ils aient publié. Pour Nillon c'est très récent ; comme vous le voyez, aujourd'hui, il est évanoui. [note : l'absence de Nillon était entretenue par un système de double-mensonge que l'on étudia le jour suivant]
   L'ignorance d'Oedipe dans ce contexte est pratiquement assimilable à ce que Freud appelait le Complexe d'Oedipe. Il s'agit de la méconnaissance, ou de l'ignorance, des corps. Oedipe ignore le corps de sa mère, ainsi que celui de son père ; c'est ce qu'il découvre avant de s'identifier à son propre corps. Le Complexe d'Oedipe est parent de l'esclavage : l'esclavage également précède l'identification au corps propre. C'est la psychanalyse, l'analyse du narcissisme - et ce qu'elle désigne au-delà du principe du plaisir - qui décèle que la résistance du Complexe d'Oedipe est entretenue par un mensonge qui se manifeste dans la description de Moïse comme un échec. Si on méconnaît Oedipe, on peut exactement dire : si vous voulez être esclave, dites-vous bien que Moïse est Akhnaton mais n'est dites pas plus (ne passez pas de là à Oedipe).
   J'ai eu l'occasion d'expliquer à Ahmed Osman que cet aliénation trouvait sa force dans une religion de la mort - le principe du meurtre du père en quelque sorte - une magie, une hypnose, qui était fixée lorsqu'Akhnaton était borné à Moïse, sans passer a4-delà de la Thora à l'Hermétisme. Il est possible que ce colloque nous permette d'expliquer les choses plus précisément.

 

 

suite

 


 

Quelque note sur le malaise de Freud :
-- le trouble de mémoire sur l'Acropole a lieu en 1904, après sa rupture avec Fliess.
-- en 1909, il s'évanouit à Brême devant Jung. Il embarquait pour les USA; il écrira " ...il me sembla que se réalisait un incroyable rêve diurne. La psychanalyse n'était donc plus une production délirante, elle était devenue une partie précieuse de la réalité "
-- en 1912, 24 nov, Freud s'évanouit dans le climat des recherches sur Akhnaton (en sept il a visité l'Italie d'où il écrit " je rends visite tous les jours au Moïse de S. Pietro in Vincoli, " et dont il publie l'étude, la Moise de Michel Ange, anonymement en 1914) ; c'est au Park Hôtel de Munich dans la même salle où il a inopinément étreint son ami Fliess quelque années plus tôt (corps à corps qu'il qualifie d'homosexuel). A présent il s'évanouit dans les bras de Jung au moment où il mentionne l'effacement du nom du père ordonné par Amenophis.4 (reniant son père et son nom, et devenant Akhnaton) - l'ensemble du débat tournant autour des momifications naturelles. Pour mémoire, en 1914, il rompt avec Jung.