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Daniel Kolos William Théaux Harold Von Hofe participant

Daniel Kolos & William Théaux

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fichier-intervention   n° 20 / 31

Horus & Seth - colophons de Thoth

  ADDENDUM - note complémetaire


  

 

 

 

Psychanalyse oblige
"   Devant la Cour, la Semence.. //lapsus//  Seth !!   ...  "


 

   Le lapsus de Daniel me lance sur une interprétation... sur le point même de l'immédiat lapsus - puisque je crois qu'à ce point du colloque, Daniel était là, au point d'une expression émotionnelle, relative à sa propre connaissance - fruit d'un long séjour, nombreuses années de sa vie et conséquent cheminement, au sein du mouvement rosicrucien. A la coïncidence de ces trois points, il livre d'une part quelque chose de ce qu'il connaît de ces enseignements ; sachant d'autre part qu'il s'adresse à un cénacle chiffrant - H26 ; j'estime possible qu'il traduise dans l'immédiat du lapsus, son identité ; c'est à dire que c'est lui, la semence, qui s'adresse à la cour.  Je ne saurais aller dans des détails plus privés, puisqu'il parle aussi en présence de son fils Matthew qui tint la camera le filmant ces jours-ci.

   En disant que Daniel est ici la 'semence' - je l'entends comme représentant rosicrucien passé et, beaucoup plus présentement, herméticien - comme les chercheurs en connaissance de nos jours, sont la semence de Trismegiste, ce qu'on appelle aussi le " sème " - voire sème antique pour matière à mémoire. C'est donc en tant que sujet témoin moderne que Daniel, la semence, s'adresse à nous.
   Le reste du propos explique ce que ce sème entend nous dire...

 

   Puisqu'un lapsus est tel un colophon, nous indiquant, soit la lune dans le conte zen, soit ce qu'on veut dire au fond, l'interprétation peut se tenir à partir du chapitre, de l'anecdote que Daniel conte alors : il cite le conte de Seth & Horus quand il reprend le thème, le sujet qui, pour Akhnaton est une compétition, puis pour Moïse une transformation.. 
   Dans l'histoire de Moïse, ce qui est essentiel c'est qu'
il prend le peuple et le mène en Judée - c'est à dire que Moïse, personnage des marais à son origine, personnage qui traverse la Mer Rouge ou quelqu'importants marais du Nord, Moïse est particulièrement un personnage qui prend une semence et s'en va la porter au loin (en Judée, voire encore plus loin..).
   Or le lapsus de Daniel nous alerte. Le lapsus est comme le colophon ; nous avertissant d' entendre l'anecdote qu'il cite, autant comme quelque chose de rapporté de l'histoire, autant comme quelque chose qu'il faut voir ' inséré ' dans le thème actuel... et en effet, l'anecdote de
Seth & Horus s'insère, s'applique, s'inscrit, très harmonieusement dans le thème général qui est, pour nous, en question :

   Quand Isis dit à Horus : " prend la semence de Seth que tu as dans les mains et porte là aux marais " - qu'est-il de plus propre ? qu'est-il mieux de circonstance que la Déesse, sinon sa mère, ou sa femme, suggérant à Akhnaton de faire sortir le peuple d'Égypte et de le mener au loin, en Judée.

   Si nous partons sur cette piste, nous trouvons vite une bonne perspective pour saisir la signification du viol tenté. En terme et en situation de rivalité Aton/Amon, il est certain que la construction d'Akhet-Aton a été l'issue d'une confrontation et donc d'une négociation et d'un arrangement. Comment par ailleurs douter qu'une fois Akhnaton dans sa capitale,  le clergé d'Amon chercha à 'introduire' dans son expérience atonienne, la semence amonienne. Seth s'introduisit, Horus le savais ; il recueille le sème de Seth à l'insu de ce dernier.
   Nous avons, ou du moins, selon toutes probabilités Akhnaton avait fait un compromis : il avait accepté que son expérience fut limitée aux bornes frontières d'Akhet-Aton, dont il avait fait serment de ne pas sortir. Or s'il rompit cette promesse, il y a lieu de croire qu'il ait estimé - à tort ou à raison, mais pour en 'bonne conscience' - qu'en quelque manière, le clergé d'Amon s'était introduit dans son expérience. Ainsi Akhnaton s'estima trahi et en droit de trahir ; il recueillit le sème d'Amon à l'insu de ce dernier.

   Ceci donne toute la raison logique du fait qu'Akhnaton ait récolté, saisi le sème d'Amon et s'en alla le déposer à l'extérieur. Dans cette hypothèse, Akhnaton perçut les manœuvres du Clergé d'Amon - " l'individu premier de l'Histoire " a mentalisé le conflit interne au Discours. Moïse dépose au loin de Thèbes la Torah ; telle est la déduction freudienne, soulignée,'colophonisée' par les oublis, lapsus et refoulement de Freud : la Torah a été établie au principe à Kadesh, la magie ramsidienne y est insérée, décodée par Freud pour signifier le meurtre, l'échec de Moïse.. pour rompre son projet selon un plan décrit par Ismène à Oedipe à Colone, complété par la description dans la pièce Antigone de la magie complémentaire appliquée aux funérailles des fils d'Oedipe.

   A ce point la compétition entre Aton et Amon est ouverte. La signification, le sème ou la magie d'Amon escompte infiltrer à l'insu d'Akhnaton la scène Akhet-Aton - Akhnaton secrètement recueille la semence en ses mains et va la porter en Judée. De là elle se transformera - et donnera, on le verra plus tard, le judaïsme mais aussi Daniel... les rosicruciens, car Daniel réclame être le Sème et l'histoire se poursuit :

   La réplique de Horus, sa masturbation, l'auto-signification et les salades de Seth sont déchiffrées dans la manière dont H26 a interprété l'histoire :
   Si d'une part Akhnaton a porté la magie amoniste en Judée ; d'autre part Isis lui dit encore : maintenant presse-toi le citron et... sort de ta plume, ton sème, ta parole que tu vas écrire, sur le papyrus de Seth…  car chaque matin Seth emploie toutes ces salades.. : ce qu'on raconte en termes de mythes et autres chroniques et propagandes qui croissent au jardin de Seth aux fins d'alimenter et de gouverner les populations et leurs mentalités. Isis aura suggéré à Akhnaton d'insérer à son tour sa semence sur les salades de Seth, les ' feuille de chou ' comme on nomme en français les journaux, les Points trompeurs. Ainsi Akhnaton aura infiltré, d'insinué dans le discours courant le terme effectif de l'atonisme ; et cela produira ce qui sera appelé l'hermétisme en sa Littérature Grise.

   Les lois de l'expression de l'Inconscient sont observables dans cette Histoire. Si Freud constitue le colophon du doute dans le rêve ou l'hypnose collective qu'imprime la magie kabalistique - lorsque Freud omet Oedipe à Colone, profére le meurtre de Moïse et en un majestueux lapsus fait bruire des marais, dans la Torah, la magie égyptienne - Daniel en apportant le conte de Seth & Horus livre le colophon de certitude !  quand il détecte, comme un rot du ventre de Seth, de la littérature Ramsesside, le sème d'Akhnaton.
  
Si Daniel a raison de dire que c'est Akhnaton qui aurait inséré dans l'histoire de Horus et Seth cette variation qu'ensuite les scribes de Ramsès auraient digéré, sans s'en rendre compte, c'est l'indice de l'histoire dans l'histoire ; c'est pourquoi je l'appelle "colophon".


   En résumé, nous avons les marais, nous avons la Torah, le sème de Seth - et les salades de Seth, la littérature Grise. Nous avons Freud, le colophon dans la Torah ; nous avons le conte, colophon rapporté par Daniel dans la Littérature Grise. Ainsi Freud gargouillant au loin, l'égyptologie éructant à présent, Thoth, l'Hermétisme est prêt à prendre la couronne de la signification de l'Histoire.
   On se demandera néanmoins, mais nous n'avons là que gargouillis et rôts. Quelle prétention y voir un cercle de lumière à couronner le langage et l'écriture ? Certes. Non pas prétention.. précipitation à prévoir que cette couronne lumineuse s'appelle LAPAREIL, se voit dans l'intelligence artificielle qui commence à briller autour du corps de Seth, autour de la civilisation occidentale, qui commence à flotter autour de la Terre. Seth à présent s'en inquiète d'ailleurs plutôt, l'ignorant plus qu'il ne s'en enorgueillit ; ce ne seront ni les pions noirs ni les pions blancs.. mais le Langage - qui aura été patience et lent gage, sapience et ça pionce de quelques milliers d'ans - qui en portera l'insigne.


   DWT

 

 

 

 

Documentation :

      Extrait  - Jacques Lacan, séminaire :

   "Descartes saisit son je pense dans l'énonciation du je doute, non dans son énoncé qui charrie encore tout de ce savoir à mettre en doute. Dirai-je que Freud fait un pas de plus -qui nous désigne assez la légitimité de notre association- quand il nous invite à intégrer au texte du rêve ce que j'appellerai le colophon du doute - le colophon, dans un vieux texte, c'est cette petite main indicative qu'on imprimait dans la marge, du temps où l'on avait encore une typographie. Le colophon du doute fait partie du texte. Cela nous indique que Freud place sa certitude, Gewissheit, dans la seule constellation des signifiants tels qu'ils résultent du récit, du commentaire, de l'association, peu importe la rétractation. Tout vient à fournir du signifiant, sur quoi il compte pour établir sa Gewissheit à lui -car je souligne que l'expérience ne commence qu'avec sa démarche. C'est pourquoi je la compare à la démarche cartésienne."

   les colophons      comme ci         et le colophon-clic  !           joyau de certitude