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TROIS GRANDES RÉVOLUTIONS DE L'ESPÈCE HUMAINE
Espèce Humaine  &  Stade de l'Apprentissage


  

  

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Transcript

   Nous sommes en Août 2017 et cette vidéo doit se placer sur mon site professionnel, entre la page d’accueil ( qui n’avait pas été mis-à-jour depuis une dizaine d’années ) et ses informations complémentaires trop volumineuses ( parce qu’elles couvrent des recherches qui ont été fécondes durant 40ans ) ; à cause de ce volume j’insère cette vidéo brève qui apporte les conclusions de ces travaux et ce sera donc une façon de résumer le reste.

3 Révolutions Copernic Darwin Freud

   Il est nécessaire que soit améliorée l’identification humaine. Elle a progressé ces derniers temps à partir d’une bien connue Révolution Copernicienne, qui découvrait la notion d’Espace et permettait d’identifier une place de l’être humain dans l’univers. Elle eut lieu en 1550 – on peut dire qu’elle a été complétée par Newton vers 1700 (un siècle et demi plus tard). Après quoi s’est déroulée la Révolution Darwinienne que l’on peut, elle, dater de 1850 (ajoutant encore un siècle et demi supplémentaire). Cette fois on découvrait qu’il y avait une Évolution et l’identification de la place de l’être humain dans cette évolution. Très peu de temps après, à partir de 1900, nous pensons qu’une troisième révolution s’est déroulée, on l’attribue à S.Freud parce qu’à partir de sa psychanalyse nous découvrons un Inconscient établissant en retour la place de l’être humain vis à vis de son propre ‘moi’. Cette troisième révolution toute neuve a été dernièrement certifiée parce qu’une Intelligence Artificielle est apparue et qu’elle donne, par ses vertus, la preuve de l’Inconscient. Cependant il existe une petite complication qu’il faut corriger. Elle est due au fait que les deux dernières révolutions se chevauchent et par conséquent s’embrouillent.

   Il est même probable que la Théorie de la Relativité, encore plus récente, les complique toutes les trois à la fois – mais on peut éviter d’en parler pour l’instant. Pour qu’elle puisse nous servir plus tard il faut éclaircir quelque chose de beaucoup plus simple à présent. C’est à partir d’une date très récente qu’il faut réviser des notions qui se sont avérées précipitées. Un certain nombre parmi nous étions déjà nés lorsque parut en 1950 la ferme et définitive connaissance qu’il y avait eu des extinctions massives d’espèces sur la Terre. Soyons bien précis pour cela ; on ne parle pas d’évolution mais d’extinction. Nous sommes tous bien au courant, nous savons tous qu’il y a eu des glaciations, des disparitions, et même par cinq fois depuis l’apparition de la vie sur terre, ces extinctions massives où notre planète avait approché le statut d’un astre mort, du moins celui de coma ou de fantôme. C’était loin d’être le cas en vérité, mais néanmoins on peut dire que tous les animaux étaient morts - l’important n’étant pas de chipoter sur cela, mais que nous réalisions qu’avant 1950, nous ne le savions pas.. du tout. Ou plutôt.. et c’est cela qui est le plus instructif : nous ne voulions pas le savoir. C’est de cette nuance qu’on va découvrir toute l’importance ; et pour cela, on va un peu la décrire en détail :

   Une chose est claire et précise : avant 1800, nous n’avions pas à l’idée, qu’il y avait eu d’autres animaux que ceux connus sur terre. C’est un peu renversant de penser qu’en 1789 lorsqu’eut lieu la grande révolution sociale, nous n’avions de conception de la vie que si étroite et obscure, que nous n’imaginions même pas une histoire de l’environnement. C’est en 1800 que le savant Cuvier à Paris, en observant une grosse molaire, éprouva la même sensation que Newton quand il vit tomber une pomme ! Il s’est dit « mais bon sang ! Cet animal-là n’existe plus ». Effectivement, Cuvier venait de prendre acte qu’il y avait eu des espèces, à présent disparues. On peut dire que "son sang ne fit qu’un tour" et il conclut : « par conséquent une catastrophe l’a éliminé ».

  On allait appeler ça le catastrophisme . L’étincelle ayant eu lieu, on se mit à découvrir tout à coup beaucoup de fossiles d’espèces éteintes qu’on n’avait jamais remarqués – or c’est à ce point qu’il nous faut faire bien attention. Le Catastrophisme, en 1800, eut immédiatement ses détracteurs. La vieille conception fut rétablie. « Non, non ! Rien ne change ; il n’existe que vaguement des types de pays différents, et il n’y a pas d’éléphants au Groenland » et c’est de cette réaction qu’est issu le darwinisme. En effet, cinquante ans plus tard, en 1850, Charles Darwin tempéra les disputes en expliquant qu’il y avait une loi de transformation, régulière et constante, comme des circonvolutions tranquilles sur un fond uniforme. A l’opposé du Catastrophisme, on appela cela l’uniformitarisme.
   Encore une fois, on ne va pas chipoter. Il est en gros documenté que Darwin s’opposait à l’idée qu’il y ait eu des disparitions violentes, et si fréquentes et nombreuses qu’elles aient pu faire une règle principale. Le catastrophisme était un épiphénomène ; et a Théorie de l’Évolution devint si juste et si puissante qu’on peut dire qu’elle en réalisa effectivement le refoulement. A tel point que, bien que les évidences fussent nombreuses, l’Académie ne reconnut qu’en 1950 qu’il y eut cinq grandes extinctions et un climat bien plus tumultueux entre elles que l’étendue uniforme et plane d'une évolution imperturbablement dominante de Darwin.

   Une fois que nous comprenons que les règles de compétition et d’adaptation, sur le terrain sans déformation ni rupture d’une évolution plane, nous ont occupé, certes pour immensément nous instruire, mais, comme s’il fallait au moins cela pour oublier le reste, beaucoup plus abyssale et menaçant – nous comprenons la tardive acceptation du catastrophisme en 1950. Ceci veut dire également, que la révolution de l’Inconscient, en 1900, se trouve, elle, localisée au moment le plus fort et profond du refoulement. C’est pourquoi il a été nécessaire de rappeler ces dates et cette chronologie. Lorsque la psychanalyse s’est établie, elle a procédé selon une mentalité qui dévouait tous ses efforts à ignorer que la vie sur terre était victime et influencée par de gigantesques catastrophes. On comprend bien qu’une théorie de l’Inconscient qui allait ignorer ces déchirures catastrophiques allait manquer de quelque chose d’essentiel.

   C’est pourquoi, quand on y regarde en connaissance de cause, à présent, on retrouve dans la troisième révolution - c’est à dire dans la révolution freudienne - des aménagements et des combines destinés à cacher, sous des habits et alibis, injustes ou erronés, les grandes mémoires des catastrophes. Une fois que l’on se trouve préparé et prêt à cette critique, on peut reconnaître les grandes qualités du freudisme. De même que la théorie de Darwin est très juste, celle de Freud est très précieuse à notre conscience. Mais comme tout médicament, elle cache un poison qu’il faut détecter avant d’en exploiter la vertu.

   Révisons donc les choses. Freud était pessimiste et donnait une grand importance à la mort. On pourrait dire presque qu’il était conscient des extinctions dans le climat général où on les refoulait. Il fit grand cas d’une pulsion qu’il appela Pulsion de Mort, expliquant que la vie retournait, d’elle-même, à l’inanimé. Il en trouva le motif notamment dans le cannibalisme et la destruction des générations procréatrices. C’était tellement juste et perspicace que, sans la réalité des catastrophes, ces thèses ne pouvaient que tomber dans le girons des fantasmes déplacés. Lorsqu’aujourd’hui nous reprenons cette analyse à la lumière de la connaissance des extinctions, elles prennent donc un nouveau sens bien plus réaliste mais aussi révèlent leur "alibillages" - pour dire habits et alibis trompeurs. Confrontons-nous alors à l’histoire des grandes extinctions de masse, dont nous ne sommes pas toujours certains de connaître les causes, volcanisme, météorites, climat etc.. ; il y en eut cinq et.. voilà où la chose commence à devenir bigrement intéressant : nous en sommes à la 6em, qui est maintenant en train de se précipiter et qui s’annonce comme peut-être la plus sévère qu’il y eut jamais. Le processus a commencé et il est même aussi bien engagé que nous nous efforçons de ne pas le savoir. Mais surtout, pour celle-ci, nous en connaissons la cause.”Nous” (!) en sommes la cause. La 6em Extinction est provoquée par l’être humain. On pourra dire que cela donne cent fois raison à Freud, certes ! On peut ajouter au volcanisme, au météorites, au climat, le terrorisme ! Et avec une telle pulsion, par définition, inconsciente, on comprend pourquoi l’être humain si destructeur, de surcroît n’en veut rien savoir et ignore de la manière la plus obstinée le catastrophisme, incapable d’admettre quelle catastrophe il est, lui-même.
   Si j’étais un porte-parole du freudisme, à strictement parler, je pourrais m’en tenir là ; à savoir que depuis 1950 nous avons la confirmation de la juste théorie freudienne de la pulsion de mort.
   Or je pense qu’on a oublié quelque chose encore.
   Nous avons bel et bien tous les éléments : les catastrophes, la destruction, le refoulement. Mais il manque un liant, une logique et un mécanisme qui combine les trois faits. La pulsion de mort s’atteste mais sans explication. Je vais donc faire une remarque que je vais précipiter ; je vais la faire en deux mots et qui voudra bien l’entendre comprendra le renversement, la correction bouleversante qu’elle suggère : ce qui manque à réunir les trois faits d’observations : le catastrophisme, la cause humaine et l’ignorance, sont les trois traits d’un processus essentiellement vital, le processus d’apprentissage.
   Ajoutez donc un stade d’apprentissage au complexe psychique ; la pulsion de vie s’enrichit considérablement – ajoutez-y encore les principes d’anticipation, feed-back et autre cybernétisme ou lacanisme, vous trouverez des lois décrites sous la dénomination de Psychohistoire. Pour certains parmi nous la psychohistoire est une science-fiction que l’on doit au célèbre Isaac Asimov. Exact ! Et cela n’interdit pas de chercher d’où venait l’instruction que suivait Asimov. C’est donc ce qu’on trouvera en continuant sur les pages de présentation, qui suivent cette vidéo et où, ces dernières années jusqu’en remontant aux premières en 1985, est échelonnée toute la thèse qui donne un sens positif à la 6em Extinction que nous pouvons donc regarder en face et en confiance.

   

   

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