Le premier mail rappelle de quelle base émane la pensée
      selon la psychanalyse :
      -----Message d'origine----- 
      De : William Théaux [mailto:williamtheaux@gmail.com] 
      Envoyé : mercredi 2 mars 2005 16:44 
      À : hermetisme2006@yahoogroupes.fr 
      Objet : [hermetisme2006] Résistance.1 : A-propos-de-Jeu-et-Jus 
      
      
        
        
          D'une part nous avons 
            été plusieurs fois mis en garde devant des risques - disons 
            d'espionnage parce que ce terme, bien 
            que désuet au degré actuel, signifie bien une unité 
            'S' (sujet) pion - 
            menaçant le caractère privé des communications 
            internet.    D'autre part, nous appelons 
            resistance en psychanalyse, une activité qui 
            s'oppose à une communication. Plus précisément, la 
            résistance généralement, s'oppose à la levée d'un obstacle 
            qui a été précédemment posé à une communication.    En 
            effet, dans ce qu'il est habituel 
            d'appeler une soupe primordiale, la théorie freudienne 
            suppose que, ou bien des coupures, ou 
            bien des barrières, synapses, ont 
            été posées à l'origine (du moi) - et on appelle plus tard 
            résistance ce qui empêche que l'on lève ces barrières ou 
            qu'on referme les césures qui interdisent une 
            communication.    Nous trouvons donc deux notions 
            facilement en conflit. En thérapeutique, nous voudrions parfois 
            éviter que la Résistance accuse d'Espionnage l'S pion de bonne 
            volonté qui, en en prenant connaissance, entreprendrait de 
            rétablir une relation 
            privée de communication. Pour donc éviter les 
            méprises, il est bon de revoir le détail et la situation de ces 
            notions - pour commencer, de celle de la résistance 
            :    Pourquoi, dans quel but et pour quelle fonction, 
            l'espace et l'état de communication serait-il occupé d'obstacles?    Freud en a émis l'hypothèse à une époque 
            de la découverte du fonctionnement du système nerveux central et des 
            neurones. On découvrait qu'un espace entre les cellules 
            freinait mais organisait leurs communications. Il conçut que ce 
            modèle devait se refléter dans le domaine des choses psychiques et 
            linguistiques. Prenons l'exemple d'un son, entendu par un enfant 
            dont le cerveau s'organise - par exemple le son 
            "fermelaporte"... Or dans le moment initial de l'existence, 
            le sujet ne distingue pas bien comment le son parle  
            - il peut ne pas savoir exactement ce que c'est qu'une "porte".. 
            et peut croire que ce son a plutôt un rapport avec le verbe 
            "apporter" dont il cherche également à cerner les coordonnées. Freud 
            élabora la théorie qu'un clivage allait diviser le son 'porte' selon 
            ses affiliations à 'ferme la porte' et 'tu/faire me 
            l'apporte'.    Le langage foisonne de ces confusions 
            originelles et qui demeurent potentielles. Freud en étudia 
            spécifiquement les aléas dans un livre traitant du mot d'esprit 
            et ses rapports avec l'Inconscient. C'était ainsi dans une 
            perspective scientifique que Lacan proférait de 
            nombreux jeux-de-mots qui firent son 
            charme.    Le jeu-de-mot franchit les clivages 
            organisateurs, il franchit un résistance pour restaurer une 
            communication au point de revenir, lorsqu'on le généralise, à la 
            soupe primordiale où la communication redevient 
            fusion. Pour faire une distinction entre une régression (dans 
            l'effondrement précoce d'un échafaudage) et une thérapie (qui 
            défait barrières et résistances comme on démonte un échafaudage une 
            fois le bâtis achevé), on peut appeler au lieu de 
            soupe, pour indiquer la conscience acquise le 
            terme de jus de mot.    Comment les distinguer 
            ? disons que dans le second cas, on est censé avoir acquis la notion 
            d'un objet et d'un but... ainsi on pourra parler de jus à 
            la condition de savoir dans quel vers on le 
            met.    Vers de taire face à l'Es pion, ou face de 
            faire d'un espion, deux venus.. 
            ?   
 
  |   
       
        
      Le second mail invoque la personnalisation, nourrie au sein de cette soupe
      primordiale ; source d'une paranoïa fondatrice 
      -----Message
      d'origine----- 
      De : William Théaux [mailto:williamtheaux@gmail.com] 
      Envoyé : vendredi 4 mars 2005 08:54 
      À : hermetisme2006@yahoogroupes.fr 
      Objet : Résistance.2 : Sortir la paire du jus 
      
      
        
        
             Quel 
            est le statut de l'espionnage face à la résistance.    En s'établissant d'une 
            communication cachée, finalement l'espionnage ne lève pas 
            la résistance - puisqu'il ne restitue pas une communication à la 
            bonne place.    Mais qu'en est-il de l'espionnage là où 
            il n'y a pas ou plus, de résistance ? que capte l'espion du jus de 
            mot, et quels sont les effets de son activité en ce 
            cas?    J'écrivais " d'un 
            espion, deux venus " voulant dire que du jus de mot 
            l'espionnage révélait deux sujets. Prenons l'exemple de la 
            Littérature Grise d'une entreprise - la littérature grise, 
            c'est à dire ce qui disparaît à ladite l'entreprise elle-même. Son 
            espionnage va révéler et l'entreprise 
            telle qu'elle s'ignorait, et l'espion 
            aussi à travers sa méprise.    On peut prendre tel 
            exemple de cela : un héros de la LG précisément, a un jour vu sa 
            documentation saisie par une entreprise d'édition scientifique. 
            Cette forme d'espionnage de l'édition a finalement rapidement bloqué 
            cette littérature dont elle avait acheté les droits - trahissant 
            son faux-semblant d'être une entreprise scientifique, et notre 
            héros a finalement racheté son indépendance, instruit de 
            l'expérience.    Un autre exemple nous concerne ici - 
            il s'agit de ce qui, d'une communication psychothérapeutique on-line 
            serait écouté par des oreilles indiscrètes. Or précisément, c'est 
            dans cette éventualité que ladite communication risque d'être 
            thérapeutique, à l'instar de ce qui échappe à l'illusion 
            du transfert et où se révèle réellement l'Inconscient. Dans ce 
            cas c'est l'espion, comme on dit 'inconscient' qui aboutit 
            à révéler réellement ce qui se passe dans la 
            communication. 
               Évidemment, c'est prêter le 
            flanc à l'indiscrétion, voire à la manipulation, à 
            l'exploitation, voire pire - c'est dire : ah! tu veux du flanc, eh, 
            bien, en voilà ! ..    En terme de stratégie de 
            défense, c'est parier que la vérité va détruire l'ennemi - une folie 
            diront les stratèges qui pensent pouvoir maîtriser et l'Inconscient 
            et l'ennemi. Mais ces stratèges sont de ceux qui aboutissent à des 
            guerres sans fin - tandis que la stratégie de livrer à l'espion le 
            jus-de-mot n'est pas perdre la guerre pour y mettre fin, mais 
            conclure par la victoire de la vérité. 
               Certains préceptes religieux ont 
            évidemment déjà préconisé cela ; mais dans le cas présent, il s'agit 
            d'en parler selon une argumentation scientifique. La logique qui 
            mène à cette "stratéthie" est celle de la cybernétique, l'espion c'est l'Es pion qui 
            tient au Semblant reconnu, la conclusion 
            d'une double production de sujet est celle de la pulsion mise en oeuvre socialement. Ceux qui 
            cherchent dans Lacan trouveront cette issue dans son analyse du jeu 
            pair-impair (in La Lettre Volée) - 
            mais pour ceux qui sont déjà avancés au-delà, je souhaite proposer 
            ce sur quoi j'ai travaillé dans un intitulé FLEUVE ou Pour Une Intelligence Pratique du 
            Marxisme.    D'où dérive la 
            considération suivante : la précaution que l'on prend à épargner 
            quelqu'espion de se charger de nos propos (le caractère privé que 
            l'on assigne - non pas seulement à nos codes - mais à nos 
            signifiants) est un acte pratiquement identique à celui d'assigner 
            une prétention de propriété à des significations (le copyright mis 
            sur l'œuvre artistique ainsi que sur la 
            pensée).     Qu'il s'agisse de confidentialité ou 
            de propriété, dans les deux cas c'est une plus-value qui est prêtée 
            à un Idéal. Or la plus-value ne saurait tenir qu'à la 
            matière-première et la matière-ouvrée. Lorsqu'elle s'applique 
            au versant virtuel/idéal d'une entreprise, la plus-valorisation 
            ne prête qu'au Surmoi. 
               Il n'y a pas de propriété de 
            l'Inconscient. Si vous dites "mon Inconscient", c'est comme si 
            vous disiez "ma planète"... bien sûr que c'est votre 
            planète ! c'est tellement évident, n'est-ce pas qu'on voit qu'elle 
            soin vous en prenez... 
               Livrer son Inconscient à l'espion - comme Je 
            livre sa planète à l'Es pion - fait penser à une histoire drôle ; 
            même la télé la livre : l'histoire de deux blondes chacune d'un côté 
            d'un lac : la première voyant l'autre lui crie : "Comment 
            fait-on pour aller de l'autre côté !" - L'autre étonnée, après un 
            instant lui répond : " Mais... !   tu y es déjà, 
            de l'autre côté !! " " d'un Es pion, 
            deux venus "   Au bord du marais du jus de 
            mot, de la littérature grise, de la parole ; de la parole 
            (pléonasme:) analytique - l'espion vous rendra la vérité, comme la 
            lettre volée au terme de son circuit. Telle est la raison pour 
            laquelle il y a peu à craindre d'un espionnage visant une 
            consultation 
        psychothérapeutique.  |   
       
         Le mot résistance reflétant l'ambiguïté qui
      préside à la fondation de la pensée - son double-sens offre à
      l'analyse un recours sûr. Le troisième mail décrivait comme un
      jeu-de-mot, semblant de lapsus faisait aussi semblant de résistance et
      comme tel - comme semblant, grain de miroir - projetais l'interprétation
      qui l'énonce vers la réalisation de la pulsion, effective ; 
      -----Message d'origine----- 
      De : William Théaux [mailto:williamtheaux@gmail.com] 
      Envoyé : samedi 5 mars 2005 21:22 
      À : hermetisme2006@yahoogroupes.fr 
      Objet : Résistance.3 : des finitions à "Résistance" 
      
      
        
        
          | 
             Résistance.1 mentionnait les trois étapes : 
            de la soupe - au sens-sûr - au jus-de-mot. 
            Résistance.2 suggérait que du jus-de-mot 
            (littérature grise) le semblant (grain du miroir, Es pion) put 
            ressortir en deux (deux Sujets) 
            note : c'est une errance étrange, qui me laisse perplexe, de 
            déboucher dès le premier virage, sur cette notion que la 
            subjectivité n'apparaisse jamais qu'en deux - notion certes 
            bien  proche de la règle saussurienne 
            du S1-S2 - mais qui,  néanmoins, laisse derrière 
            le $<>a du fantasme lacanien qui la 
            suit - et me fait aboutir à une invention, comme toujours fragile 
            comme un nouveau-né, que je nomme et attribue : $;$ de zenon. 
               Mais mon propos n'est pas de m'appesantir sur ce débordant " $;$ ". Ce que je cherche ici, c'est à 
            cerner ce qu'on l'on nomme de manière trop équivoque 
            résistance. On sait que la résistance tient au 
            sens-sûr, mais ce qui nous trouble, c'est qu'en tenant à ce 
            qui ainsi nous assure, cette défense du moi finalement lui 
            nuit en le privant de la vérité. Comme si le corps humain avait 
            acquis une fonction qui le faisait respirer et que.. cette fonction 
            l'étouffait ; la résistance organise le moi et l'empêche de se 
            réaliser dans la vérité qu'il vise. 
            anecdote d'expérience : en se concentrant sur la 
            résistance, un sujet (nous en fûmes témoins) a montré une 
            censure qui la séparait de terme obstacle à  l'analyse 
            équivalent - tandis qu'en face de ce sujet, en se concentrant sur 
            l'obstacle à l'analyse un sujet (voire les deux blondes au 
            resistance.2) ne le reliait pas au terme résistance. 
            Comment sentir tel ?! 
               J'en viens à penser qu'à 
            combiner plusieurs sens, ou perspectives de sens, homologues mais 
            quasi contradictoire, le terme résistance indique 
            l'occasion d'une création de mot (néologisme, 
            discrimination). 
            Regardons l'histoire façon avenir : la 
            cybernétique et les bio technologies, manipulations génétiques, 
            internet espion de masse etc.. tend à réduire l'écosystème et sa 
            biodiversité en un jus unique. Les réputés et soi-disant 
            "écologistes" résistent à cela. Ils idéalisent une 
            nature qui n'évolue pas, cherchent à la stabiliser durablement ; ils 
            protègent la vie mais l'étouffent. Un autre bon exemple se trouve 
            dans les réputés et soi-disant "psychanalystes" qui font obstacle au 
            développement du PLuriel ANalytique. 
            Regardons maintenant l'histoire façon 
            passé : la résistance a montré la sauvegarde de 
            la vie contre la remise en soupe, écrasée sous la botte du Surmoi de 
            l'état faciste (anti-sémitisme et autres alibis d'axe-du-mal). La 
            résistance a ici défendu le moi afin de le porter jusqu'à 
            l'opportunité du jus présente. S'il faut résister un 
            moment, puis lacher prise à l'autre - garder la vie privée un 
            temps, puis la laisser au public - on fera bien de 
            distinguer/analyser deux modes ou états d'un même phénomène aux 
            effets inverses sur la ligne du progrès.  
            En 
            résumé, la 
            résistance est ce qui permet de sortir de la 
            soupe et empêche de rentrer dans le jus. Pour son détail je l'écris 
            ci-dessous de deux manières : 
            SOUPE >  
             L' 
            art-existence ...> SENS-SUR  
            >   La 
            Trésistance(<...)   X   >  
            JUS-DE-MOT 
            Où l' Art-Existence résiste à la régression en Surmoi 
            (en bleu elle assure le 
            sens-sûr)   ---   la Trésistance  
            empêche l'évolution du moi (en rouge et fait 
            obstacle et menace du retour à la soupe) - c'est ici que 
            l'interprétation intervient (en vert son 
            x sublime le 
            jus-de-mot)  
                |   
       
      DWT  |