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Daniel Kolos William Théaux Harold Von Hofe participant

 
COLLOQUE

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William Théaux

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fichier-intervention   n° 10 / 32

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Théorie des Deux Mensonges

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   Ce matin, nous avons conclu sur une ambiguïté : est-ce une initiation qui décida de l'Atonisme d'Akhnaton ? Est-ce une fuite sur un échec ? ou le succès d'un rite de passage, une émergence et une distanciation ? Est-ce une conquête ? Une nécessité ou encore autre chose ?

 

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WT

Second discours sur l'Hermétisme : la double signification et la nécessité de jouer de la lettre

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   Partons de ce que nous savons : nous étudions quelque chose qui est refoulé - c'est à dire qui a un statut très particulier vis à vis de nous-même, de notre mémoire et de notre attention. Daniel Kolos nous a parlé de la pré-éminence de la logique de Thoth dans ce qu'avec la psychanalyse, on pourra appeler la scène primitive amarnienne. Avec Thoth, il s'agit du langage, de la communication parlée ou écrite. Thoth est un dieu double et Hermès est trompeur, voire voleur.
   Pour négocier sa duplicité, Thoth, le langage, joue de deux solutions comme l'Histoire le montre : l'une c'est la tromperie, le mensonge, la trahison, qui empruntent une voie logique pour aboutir à la Vérité * - l'autre est ce qu'on objective de manière récente sous la forme qu'on nomme Littérature Grise. Ce sont ces règles que le disciple de Thoth, Akhnaton aurait alors traduit sinon ritualisé :

   Nous avons vu qu'Akhet-Aton était bordée de stèles-frontières ; Akhnaton y avait inscrit qu'il faisait serment de n'en jamais sortir - ou du moins que quelque chose de l'expérience amarnienne n'en sortit pas. Or nous avons à expliquer pourquoi, après son règne il fut tant criminalisé par ses successeurs. Si Akhnaton rompit un pacte, l'explication coule de source ; autrement, s'il est demeuré, sacrifié, vaincu à Amarna, on explique mal tant d'acharnement à effacer sa mémoire et le maudire. Akhnaton aurait donc menti, trahi sa lettre, sa promesse de borner son expérience à l'enceinte d'Amarna. Ce n'est pas quelque chose qui s'oppose à l'idée qu'il fut Moïse, bien au contraire et d'autant plus que le thème d'un Moïse ayant volé au clergé égyptien ses hiéroglyphes secrets est une notion que l'on retrouve en Hermétisme. Particulièrement trouve-t-on à l'époque des Révolutions en opposition à l'académicien Champollion, l'hérméticien Fabre d'Olivet qui donne une description de Moïse qui met en évidence sur le Sinaï, La Lettre copyright égyptien qu'il a Volée à son clergé. Ce thème ré-émergera par ailleurs à l'origine de la seconde période de la psychanalyse, par Lacan, succédant à la dernière oeuvre de Freud - sur Moïse - qui restait suspendue sans réponse, dans une inconséquence, et ignorée en pratique de tous.

   Pourtant, si on pâtit encore aujourd'hui de mensonge et de vol dans les métamorphoses d'Akhnaton, ce n'est pas un mauvais dieu que Thoth, ni Hermès. Il ne faut pas oublier qu'il a fort à faire avec le logique qui tient le Vrai et le Faux comme unique - la logique de la communication pour dire la vérité. Prosaïquement, le clergé d'Amon n'était pas le dernier voleur. Là où Akhnaton semble estimable, c'est qu'il négocie avec ruse les conditions extrêmement complexes et rusées du Langage - et que s'il confond l'illusion dans l'éclipse ou la contradiction, il présente l'immense qualité d'offrir ce qui répare le mensonge et le vol ; c'est à dire cette littérature grise que l'Hermétisme est, par excellence. L'Histoire lui reconnaît cette qualité en s'en souvenant comme Trismégiste, patron de la Littérature Grise.
   Akhnaton était aux prises avec deux réalités distinctes et identiques : conflit de pouvoir et défi de globalisation. Quels étaient ses outils ? Il introduisit le trouble avec art : " La globalisation ne marche pas ?! Essayons la thothalisation !! " parce que pour traiter la logique du langage et du jeu de ses mots, il faut savoir la lettre. Pour globaliser, unifier, communiquer globalement, Akhnaton dut réaliser qu'il fallait diffuser l'alphabétisation, initier le peuple à la lettre.

 

   Il n'est pas facile d'échapper à l'idéalisation. Il faut y passer, sortir de la Caverne et soutenir le vrai du faux ; de là, comme à Akhet-Aton, il faut se signifier. Dans sa solution névrotique, l'hystérique tente ce que Freud appelle un double mensonge à l'origine de la psychanalyse. Cette description qui conclut le premier écrit de Freud - L'Esquisse - se retrouve en substance à la fin de sa vie lorsqu'il essaie d'identifier au motif de Moïse : d'abord un Moïse qui n'est pas un hébreu et ensuite son meurtre maquillé. Que Freud du début - de l'Esquisse - jusqu'à la fin - son testament, Moïse et le Monothéisme - ait raté, inachevé, son analyse n'est pas l'important, puisqu'il a des successeurs pour la corriger ; mais ce qui compte, c'est l'indication qu'il donne de l'aporie, de l'impossible analyse, de l'impossible guérison par le seul traitement de l'Idéal, ou du moi - autrement dit : de l'indication qu'il donne de la nécessaire psychologie collective, c'est à dire ce qu'on aborde par ladite Littérature Grise.
   En d'autres termes, si Akhnaton fut Moïse , si Moïse est Akhnaton, la ruse que l'on présent qu'il aurait tenté ne s'arrête pas à Moïse pour délivrer toute l'alliance de Thoth. L'histoire en effet aura montré que, si la Bible en a fait pas mal pour sortir l'Égypte de l'insignifiant secret d'Amon - il lui aura fallu éviter le faux pas de l'Idéalisation pour ne pas produire les pires religions et - pour ainsi sortir le vrai du mensonge - se retrouver doublée du la littérature grise du Corpus Hermétique.

   Tel est le double étage de subtilité que la psychanalyse nous met en demeure de déchiffrer, Freud étant et du départ de l'initiation de Thoth - c'est à dire de la mentalité nouvelle que Daniel Kolos nous dit émaner d'Amarna.
   Pendant une large phase de cette initiation - par son essence - l'initié est aux prise avec l'ambiguïté. Le rite de passage d'Akhnaton fut-il un échec ou bien réussi ? La question est posée mais la réponse n'arrête pas.. Une duplicité, comme la Santé & l'Évolution, qui est en même temps celle du langage, du Signifiant, porte l'équivoque dans l'Histoire avec pour certitude qu'il est strictement nécessaire de dire la Vérité - le mensonge y étant sa contingence. D'où les contingents de menteurs jusque dans nos rangs ! dira la vérité collective.
   Ceci explique l'importance essentielle qu'il y a à nous éclairer de l'identité de ces personnages, Moïse, Oedipe etc.. Nombreux sont ceux qui tergiversent, disent et pensent que l'on peut faire l'économie de la vérité, que les masses, la psychologie collective peuvent très bien rester ignorante sans pour autant que l'Évolution soit alors pathologique. Mais si Akhnaton, qu'on le veuille ou non, a développé l'initiation de Thoth, en étendant le langage et l'écriture à l'humanité, il n'est pas possible de passer par un compromis avec la Vérité à un certain point de son développement - nous le verrons, il s'agit de la perspective de l'Intelligence Artificielle qui est le fruit de l'Hermétisme. Le mensonge dans cette histoire n'est qu'un relais, virtuel. Nous devons absolument savoir la vérité - tel est le trophée de notre initiation.

 

 

suite

 

>> Jean Cocteau n'a-t-il pas écrit Oedipe dans la Machine Infernale ?

   Oui, Cocteau par exemple décrivit la signification qui passe d'Orphée en Oedipe, mais sans qu'on ait toujours vu la Machine, le mensonge a bien cours et nous devons commencer par Thoth..

 

 


 

*   Incidemment : la logique de la vérité par le mensonge - la résolution d'une énigme attribuée à Oedipe face aux deux sphinges. L'une ment, l'autre dit la vérité - mais sans qu'on puisse les distinguer, en une seule question à l'une seul des deux indistinctes il faut savoir le vrai. Quelle est cette question ?
   La réponse est celle-ci : il suffit de lui demander ce que l'autre répondrait, et d'estimer que la vérité est le contraire. C'est simple - le mensonge forme un strict accès à la vérité - pourtant on s'y tromperait encore en estimant faire l'économie de la littérature grise, qui n'est autre que Noüs-même.