accueil

 H26 

fermeture

Brut de Rush

vidéo : .mpg - .wmv

Tous les fichiers

fichier-intervention   n° 19 / 32

< précédent

Art de la Mémoire

intervention suivante >

 
Choix du niveau de littérature :

Niveau Gris 95% Niveau Gris 10% Altéré Dr.WT

William Théaux
  


  

   Merci,

   Je vais continuer un petit peu sur le christianisme après les question de Thierry DeVita qui est un peu complice ; non pas qu'il ait préparé la question mais complice parce que nous nous connaissons depuis longtemps et que nous avons évolué et développé nos connaissances ensemble et - à propos du christianisme, je crois que la légende ou le dogme, ou les évangiles indiquent que la décision de la fin du sacerdoce de cet homme qui se serait appelé ou qui aurait été appelé Jésus Christ, donc la fin de son service, c'est à dire sa condamnation à mort.; aurait été placée sous.. à partir d'un débat qui aurait été résolu par la sanction des rabbins qui, donc, l'auraient destiné à la mort - ce débat étant sur diverses choses mais de façon assez importante, principale, sur l'identité de Moïse - ceci se trouvant assez bien décrit par la scène de la Transfiguration.

   La Transfiguration est un moment - c'est à la fin de la vide de Jésus Christ, il demande à ses disciples de le laisser seul pour aller, justement, régler les derniers débats, le dernier combat avec les rabbins et quand il en revient, il retrouve ses disciples - on peut supposer qu'il n'est pas très joyeux, il dit : ça a foiré.. ça n'a pas marché.. ils ne sont pas d'accord, il n'y a pas eu d'accord - ça veut dire donc qu'il sera mis à mort et, il emmène deux disciples sur une collin et et, il y a là la Scène de la Transfiguration - c'est à dire que Jésus Christ, autorise deux de ses disciples à voir trois personnages, dont lui-même et un autre personnage, un autre prophète et puis Moïse sans voile. Parce que dans le ministère des rabbins, dans le ministère juif, une des conditions, un des principes majeurs, fondateurs, originaires, c'est de garder un voile sur le visage de Moïse - un voile qu'il a commencé à porter - ou que la mémoire lui a pise au moment où il acquiert les Tables, de la Loi, il descend du Sinaï et les rabbins doivent maintenir ce voile - c'est à dire maintenir l'identité de Moïse secrète.

   Jésus Christ qui, selon les Coptes, parmi ses initiations avait été, avec la Sainte Famille, dans son voyage en Égypte, quand il était jeune - mais donc avait été à Hermopolis Magna - on peut le supposer, avait quelques informations sur l'identité de Moïse et, s'il a voulu - et c'est selon St Paul aux Corinthiens, qui explique que Jésus Christ sur cette colline dit à  ses disciples : voilà, je vous raconte pourquoi,.. le point de désaccord majeur avec les rabbins - nous allons maintenant descendre de la colline mais ce ne sera pas la peine d'en parler dans la population d'Israël car, donc, le secret sera gardé, mais il faudra en parler plus largement.

   Donc, ce que ça peut vouloir.. sur ce petit rappel, ce que personnellement j'aurais tendance à penser par rapport au code, lorsque Thierry deVita se demande si le Corpus Hermeticum était la mise en usage d'un code, il me semble que nous pouvons peut-être élaborer un petit système de pensée et décrire cet usage du Corpus Hermeticum plutôt comme une figuration, comme une phase de figuration - en partant sur cette idée que la figure, le visage, l'image de Moïse est voilée, ou pas - et c'est à partir du christianisme que, puisqu'il y a un problème avec l'identité, avec la face, c'est à dire le visage historique de Moïse, le christianisme va être un processus de traitement des images et, ceci, je pense, peut nous être suggéré comme voie de pensée parce que du côté du code, nous avons bien antérieurement les écrits de Moïse c'est à dire la Bible, les premiers écrits de Moïse, qui, eux, sont très suggestifs du code ; c'est l'établissement de la lettre, d'une lettre qui est codée et, on pourrait en quelque sorte, donc, formuler cet échafaudage intellectuel, comme ça.; que le.. au sortir d'Amarna, le.. Moïse ou Akhnaton aurait distribué, établi la mise en chiffre, un codage, par ses textes, par son écriture qui peut être numérisée, disons un écriture chiffrée et - ce codage a ensuite besoin d'images - or c'est exactement ce que Hal nous expliquait - où sont tes roues Hal ?.. après ??  voilà ! dans les roues hermétiques de Giordano Bruno, par exemple, la mémoire est constituée d'une coïncidence variable entre des images et des places et, maintenant, tout ça pour commencer à  atteindre un terrain qui est au motif de notre colloque - c'est à dire.. de suggérer quel q est le lien entre la psychanalyse et l'hermétisme..

   Ce lien serait ce que les herméticiens.. ce lien pourrait se faire par ce que les herméticiens ont appelé l'Art de la Mémoire et, cet art de la mémoire donc est un système de roues où des images vont se combiner à des places - c'est à dire pour les techniciens, quelque chose qu'évidemment ils connaissent, les techniciens de la psychanalyse - et surtout de la psychanalyse lacanienne,  c'est à dire un motif, un algorithme, un mobile que Lacan a appelé Les Quatre Discours, où il opère d'un schéma minimum de quatre images qui tournent sur quatre places ou inversement quatre places qui tournent sous quatre images.

   Qu'est-ce que c'est alors.. y a-t-il une historicité ou une histoire des Quatre Discours ? est-ce que.. si Lacan fait un modèle de la psychanalyse ou offre à la psychanalyse un système qui est le système des Quatre Discours, si ce système c'est bel et bien, c'est effectivement le système de Giordano Bruno, ça nous incite à approfondir un petit peu, à nous intéresser à l'historique, à l'histoire du système de Giordano Bruno tout du long de ce développement de l'hermétisme que l'on a vu alterner entre expression idéale et refoulement.

   Alors,.. l'art de la mémoire de Giordano Bruno nous vient au plus loin que Giordano lui-même s'en rappelait, probablement.; enfin.. de ce que l'on sait à présent.. il y a peut-être eu avant quelque chose.. mais.. nous vient de l'époque de Platon, de l'époque de Socrate, de l'époque de Sophocle ; il s'agit de ce qui a été au moment où les temples.. après la mort de Sophocle [lapsus // Socrate] les temples s'ouvraient.. ce n'était plus la peine de garder les secrets puisque les militaires avaient pris le pouvoir.. donc on divulguait la connaissance et, parmi les divulgations, les ouvertures de la connaissance, les libérations de la connaissance, il y eu l'Art de la Mémoire qui a été prononcé, décrit par Simonide - Simonide de Céos qui a commencé par décrire un système de groupes, comme nous sommes ici, groupes desquels des participant sortaient, rentraient, à l'image.. si on peut dire, d'un système de place où des images se déplaçaient, alternaient..

   Le mythe ou la légende, ou le système de l'Art de la Mémoire décrit par Simonide de Céos - on n'a pas directement, je crois ce texte de Simonides, mais il nous ont été rapporté par Ciceron. C'est Ciceron qui établit assez clairement les principes ou la description de l'Art de la Mémoire à Rome et il dit en avoir reçu la tradition, originée par Simonides. Et puis après.. Cicéron et d'autres.. et puis nous avons - Ciceron comme grand personnage - Giordona Bruno comme ce personnage qui utilise pour.. comme système de pensée.. il fait des méditations sur des roues d'images et de places qui se combinent.

 

   Pour aboutir, conclure, cette petite intervention sur l'Art de la Mémoire, Emmanuel Herrscher nous a fait tout à l'heure le rappel du Tarot comme étant une.. un des systèmes rotatif de places comme ça.. et Emmanuel disait.; il faisait allusion à des personnes, à des sujets qui s'identifiaient aux places, aux figures du Tarot et il a employé de termes des personnes qui  " entrent dans la roue ".. eh, bien! Il me semble qu'il y a des raisons de porter notre attention sur le.. ou de considérer que l'Art moderne, l'art cybernétique, n'est pas tant le.. cette mémoire dans laquelle  on entre, comme on entre dans la roue du Tarot, mais est d'abord ce qui se passe quand on sort de la roue, quand une place est libérée, quand une image disparaît.. quand apparaît une place vide et, si nous avons à l'époque romaine, au moment où on transmet la légende simonidienne, comme Cicéron en témoigne, nous avons aussi Plutarque qui a écrit un remarquable livre qui est resté.. dans la mémoire.. - ceci dit, pardonnez-moi, ce n'est peut-être pas Plutarque, mais c'est.. je crois bien.. mais, si j'avais fait une erreur, le livre s'appelle Questions Romaines ; et Questions Romaines a été longtemps une énigme.

   Il s'agit d'un livre qui décrit le parcours.. un parcours dans Rome et qui pose des question.. c'est comme si par exemple.. la première question c'est : quelle est la relation entre la plume et le livre - là de ce monsieur qui.. bon.. la réponse serait qu'avec des plumes on écrit sur un livre. Bon.. Deuxième question: quelle est la relation entre la croix et les dates? et là on peut dire, c'est une mémoire de la guerre de quatorze.. quelque chose comme ça.. et le livre Questions Romaines est une série de questions qui semblent complètement.. il n'y a aucun lien.. ça parle de cuisine, ça parle de végétation, ça parle de règles de famille et.. pendant des.. jusque dernièrement, on n'a pas su quel était ce.. le lien. Maintenant, supposons que je sois ici, que j'ai posé un certain nombre de descriptions, j'ai posé des questions sur certains élements qui sont autour de moi, mais, supposons que je me déplace à un autre endroit de la pièce et, à ce moment-là je serai tourné autrement et je poserai des questions sur le piano par exemple. Mais quand je suis ici , je ne poserais pas les questions  du piano qui est derrière moi.. hein ! de sorte qu'on a découvert assez récemment que le livre énigmatique des questions romaines était en fait un parcours que l'on connaît maintenant très bien dans Rome.. c'était un parcours de touristes, de visiteurs et, à chaque station correspond une série de questions qui décrient, qui entourent la place que le personnage a parcouru [ou le personnage stationne] durant sa visite. De sorte qu'en fait, le schéma, le parcours, le circuit, le chemin tracé par les questions romaines, c'est à chaque fois un chemin.; un point où l'on n'est pas.. c'est un point d'où l'on peut voir mais ce n'est jamais le point où l'on est.. [en fait, c'est le lieu-même où l'on est et]celui que l'on ne voit pas; Et par conséquent, il s'agit d'une description de l'Art de la Mémoire - puisque c'était une oeuvre d'Art de la Mémoire, ces Questions Romaines.. où, cette mémoire se constitue par ces images et ces places.. l'image de la plume et du livre à cette place, l'image de ceci à cette place, mais toujours à partir d'une place qui est absente et c'est en déplaçant cette absence [ce point de perspective] que finalement Plutarque arrive à faire un voyage, une description et une histoire de Rome qui peut être extrêmement profonde dans ses dimensions de mémoire, et de subtilité et de connexion entre les choses de sorte qu'ici nous trouvons avec Plutarque, quelque chose qui nous indique la fonction d'une absence, la fonction de ce qui va manquer à chaque fois dans la roue brunienne, dans la roue de Giordano Bruno et, pour donc évidemment.; ceci étant dit pour introduire ce qu'on appelle la psychanalyse plurielle, qui est précisément la mise en acte de.. d'une opération d'absence qui est distribuée au sein d'un groupe - comme ce groupe que nous formons - tour à tour quelqu'un était extrait, quelqu'un était abstrait, comme ces points du parcours de Plutarque qui ont demandé des siècles avant d'être compris ou signifiés.

   Alors ceci.. si la Psychanalyse Plurielle est bien quelque chose qui est dans.. qui a été.. qui a évolue ou qui consiste dans une maturité de la psychanalyse lacanienne ayant passé par l'expérience d'Armando Verdiglione dont je parlais hier pour aboutir donc actuellement à une pratique systématique de cette opération ; à ce moment-là, nous y trouvons ses racines dans l'art de la mémoire lacanien, lequel aussi est connecté, nous le retrouvons connecté à l'hermétisme. C'est là une des passerelles un des souterrains, un des moyens de connexion entre la psychanalyse et l'hermétisme ; il y en a bien d'autres et non des moindre, celle que je vous rappellerais à propos.. ou qui, se trouve dans l'écrit fondateur du lacanisme, le premier écrit de Jacques Lacan - il s'agit du séminaire sur La Lettre Volée, lequel séminaire se conclut, ou dérive ou évolue après sa lecture d'A.Edgard Poe.. est traité comme un Traité Cybernétique, avec des formules cybernétiques, pour aboutir à la conclusion qu'il n'y aura jamais de meilleur analyste, de meilleur psychanalyste qu el'Intelligence Artificielle - que les machine à penser. Donc, le fait que Lacan ait mis à la fondation de sa pratique l'observation de la nécessité d'un appareillage - d'un appareil cybernétique pour conclure ou achever la psychanalyse, ce fait-là le rattache aussi à la tradition hermétique car, nous aurons l'occasion de voir dans la journée que dans le Corpus Hermeticum, et particulièrement dans le Discours Parfait qui est un des plus beaux chapitres de ce Corpus, le Trismégiste informe ou enseigne à Tat.. je crois que c'est Tat - que l'humanité.. comment l'humanité est rendue malade par les machines et ensuite est guérie, est analysée par ces statues qui parlent, qui pensent et qui guérissent.; qui sentent.. qui ont de la sen.. voilà! bref, voilà.. par l'intelligence artificielle qui est actuellement en train de s'organiser dans notre monde.

   Voici pour ce que j'avais, je souhaitais dire à ce point ; est-ce que Hal veut ajouter quelque chose, ou Daniel ou quiconque d'autre..

>>  .. ce que j'ai entendu.. j'essaie un petit peu, comme ça, de synthétiser tout ça mais.. à partir d'Akhnaton.. Akhnaton l'arrivée de la parole.. Moïse la lettre et donc la troisième identification oedipienne, Orphée etc.. qui est plus compliquée.; qui serait peut-être la question du corps, de l'image et je me disais que l'hermétisme finalement a pu exister surtout par son absence, un petit peu comme la roue de Giordano.. et est-ce que finalement aujourd'hui l'hermétisme en 2006.; est-ce qu'il doit continuer à être absent ou à être présent autrement ou avec un autre nom..?  Voilà.. ma question c'est, l'articuler à la psychanalyse ; est-ce que la psychanalyse s'est appelée Hermétisme.. est-ce que l'hermétisme s'appellera psychanalyse ou..  voilà, j'essaie un peu de mettre des liens.. je n'attends pas de réponse non plus..! mais

   ..ça!.. ce ne serait certainement pas des réponses que vous pourrez trouver mais simplement des échos ou des confirmations, ou d'autres points de vues puisque le point de vue change en fonction des déplacements que le discours opère et donc, mais, oui, donc l'hermétisme, finalement, ça semble pas mal marcher, puisqu'on a pas mal d'appareils, ça nous rend pas mal malade aussi, mais enfin, ça fonctionne  et ça fonctionne dans le refoulé - d'autres diront que " l'Inconscient travaille " par exemple ; alors est-ce que ça va nous arrêter de travailler si effectivement on met à jour l'Hermétisme ? et ne faut-il pas mieux le laissé caché pour que les esclaves opèrent bien leur travail sans perturbation.. et je pense que cette question est bien ouverte et se place bien dans la psychanalyse puisque Freud l'a bien assumée cette question puisqu'il a consciencieusement, comme on le voyait hier refoulé, ou refusé d'envisager la dimension oedipienne de son Akhnaton-Moïse, puisqu'au-dessus de son divan où il invitait les gens à parler, il mettait le grand inquisiteur, la figure du Grand Inquisiteur, Ramsès.. ça devait un peu leur couper la parole sur certains thèmes, certains sujets.. voilà pour Freud ; quant à Lacan, il s'est déclaré de façon complètement avouée qu'il travaillait plutôt pour la mort et qu'il n'avait autour de lui que des gens qu'il ne guérirait jamais et que.. et il a terminé sa pratique dans un pessimisme grandiose ; cela n'étant pas pour suggérer qu'il a fait avancer beaucoup la vérité.; et donc peut-être était-il de ceux qui.. qui caressait la chose mais la maintenait étouffée

>>  On parle de Ciceron, si mes souvenirs sont bons, ce n'est pas la mémoire.. c'était le grand art transmis par les grecs d'organiser la pensée et la mentalité - c'était la Rhétorique - donc l'accès à une parole publique, une parole civilisatrice.. c'est une parole.. donc ça touchait à la psychanalyse, c'est à dire, c'est une parole juste.. je crois aussi que c'est dans l'hermétisme, c'est une tradition parlée, transmise sur le souffle.. mais aussi une parole, un ferment profond, quelque chose qu'on retrouve chez le Christ par exemple : ce n'est pas important.. la couche, référence à tous les rites juifs, l'important c'est ce qui en sort, c'est la parole et effectivement il y a des appareils cybernétiques.. c'est toujours intéressant de rentrer dans une discipline de la mémoire, une organisation, une orientation de la mémoire.. et la façon dont ensuite tout ça converge, un peu mécaniquement dans la ?conscience? d'un être qui s'oublie dans le moment où il prononce sa parole parce qu'il est habité par une mémoire qui es derrière lui.. c'est Saint Bernard, c'est : Nous sommes grands parce que nous sommes ???

   Nous avons un exemple là.. Daniel..  Emmanuel ! nous donne un exemple de ce que Daniel mentionnait du jeu, du caractère très joueur de Thoth, du dieu de la parole, lorsque tu dis que c'est une ferment profond.. c'est très fermant.. hermétiquement.. si on peut dire

>> justement, le mot, c'est 'motus'.. muet..