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H26 |
retranscription éditée
conventions de couleur / intervenants |
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Daniel Kolos | William Théaux | Harold Von Hofe | participant |
William Théaux & Emmanuel Herrsher
fichier-intervention n° 25 / 32 |
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Le Moyeu Psychiatrique - noyau paranoïaque |
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Niveau Gris 95% | Niveau Gris 10% | Altéré Dr.WT |
Personnellement, une brève suggestion, une brève idée : la peur est certainement au cœur de nos comportements, très profondément, très intimement - mais je ne saurais pas bien dire si il s'agit - si ici, ce sont trois personnes, trois centres d'énergie ou l'énergie , je ne saurais pas dire si la peur est au cœur de Pierre Nillon ou si elle est au cœur du couple de Pierre Nillon et de sa transmission, ou si elle est seulement et uniquement au cœur de la transmission.
>> Ce qui est complexe pour répondre c'est que.. il y a des...
Est-ce que le son est bon ? attends un moment, stop !
>> Si on veut répondre, il faut parler de ce qu'est par exemple le noyau paranoïaque…
Est-ce que tu veux venir, parce qu'il y a des problèmes de son ?
Pluriel |
Psychiatrie de la peur et du double narcissique |
vidéo .wmv |
>>Emmanuel Herscher>> Je ne sais pas ce que tu penses de l'idée de repartir
du noyau… Il me semble qu'on explore des problèmes de filiation,
il est quand même question de psychanalyse, de Freud, de la mort de
Freud, de sa dernière oeuvre, dans un processus, qui à l'époque, était
complexe de transmission de la connaissance…C'est un petit peu compliqué
de répondre, mais tout ce séminaire draine des quantités de données
et, pour le moment, à partir de Freud, on a la ligne Freud… Moïse
Akhnaton, avec des tas de problèmes très complexes de pouvoir. Je
reprends des éléments entendus, simplement, pour les mettre en
perspective : Akhnaton, donc… Œdipe. Je dirais qu'au cœur, quant à
moi, de la pensée un peu dérivante qu'il peut y avoir dans ce genre de séminaire
où l’on entend des choses, des choses se disent, se murmurent à l'intérieur
de soi, il y a la problématique de l'icône et, en fait, mon propos, là,
je vais essayer de le recentrer sur la paranoïa, telle qu'elle est peut
être théorisée au niveau psychiatrique et au niveau psychanalytique
parce que je pense que pour le moment, on arrive à ce nœud-là. C'est comme un hamac ! Je m'y sens très bien..! >> L'autre est vécu comme un objet…? >>>> Oui, c'est la relation objectale ; ce ne sont pas deux sujets Une dame dit que l'autre est un objet… bon >>>> C'est ce que l'on appelle la relation objectale >> Relation objectale en tant qu'elle est relation avec la mère, la Relation d'Objet - l'autre n'est qu'objet… >>>> n'est qu’ un objet, et objet menaçant.. >> voilà… >>>>parce que ce noyau ici est encore un tout petit enfant,
est encore quelque chose qui ne s'est pas construit ou plutôt qui ne
s'est construit que sur des images, et des images sans corps. On peut le
dire comme cela aussi... Donc dans la paranoïa, il y a
" paranoïa " " pensée-à-côté " - ce
qu'on appelle des Délires Organisés… Le paranoïaque est quelqu'un qui
a une construction très cohérente du monde. Il peut faire un très bon
chef, un très bon dictateur généralement, parce qu'il va organiser sa
pensée en fonction de l'idée qu'il est, lui, dépositaire d'une totalité
qui mérite le respect et que l'ensemble du monde est contre lui. Et donc,
il est capable, le paranoïaque, de développer une pensée très organisée,
et un rapport au monde très construit sur une discipline où il y a en
fait un très grand déni de soi-même… Ce peut être un soi qui est
complètement désert; ce sont des zombis, des fantômes,.., je fais référence
à ce qui se joue en Martinique, ... c'est un être désert que le paranoïaque,
mais dans ce désert se trouve une énorme énergie humaine, mais qui est
entièrement forclose… pour revenir dans le champ plus lacanien. C'est-à-dire,
c'est un être qui n'est pas en mesure de prendre connaissance du monde -
un être " hermétique ", si on reprend le langage actuel…
alors que le processus de l'Hermétisme, c'est précisément : comment ce
noyau humain est censé avoir une croissance organique ou se nourrit par
inspire et expire… de l'autre. Merci beaucoup. Merci bien. C'était un excellent point de vue 'sur' l'Hermétisme, un excellent point de vue 'de' l'Hermétisme... J'ai donc repris deux, trois fois des mots dans le discours d'Emmanuel. Précédemment c'était lorsqu'il parlait du ferment du langage, où je pensais à l'ouvrant et au fermant du langage. Et ici, il disait que le paranoïaque est hermétique et peut-être donc, il y a la même ambiguïté mais de toutes façons avec les mots, nous ne nous en sortirons jamais... nous pouvons dire que c'est hermétique ! >> J'entendais récemment, on parle à propos de langues, il y a deux langues qui sont particulièrement connectées sur un vécu intime avec le réel, par exemple le Chinois et l'Hébreux.. C'est la calligraphie chinoise, une merveille de stylisation d'un rapport intime et amical avec l'univers ... eh, bien, effectivement c'est cette pensée-là… on dit : c'est du chinois, ou tu parles hébreux... l'Hermétisme dans un monde qui veut tuer l'homme, dans une perspective reichienne par exemple, lorsque l'homme cuirassé, le paranoïaque selon Reich, c'est quelqu'un qui vit au milieu d'une cuirasse de muscles trop tendus, d'étouffement et de restriction de sa vision.. Là, oui, il étouffe sur place mais il va parler de l'hermétisme comme de quelque chose... Il va employer ce mot-là pour désigner l'hermétisme… comme la science de la vie Et la vie, traduite par le langage, c'est à dire selon l'enseignement de Thoth, est perçue de cette façon ambiguë, ouverte et fermée en même temps et, comme l'indique l'acception actuelle du mot 'hermétisme', c'est à dire, quelque chose de fermé, tandis que lorsque l'on étudie son histoire on remarque qu'au contraire c'est quelque chose qui était abondamment ouvert puisqu'il n'y avait aucune institution qui le dogmatisait et c'est ce qu'on appelle la Littérature Grise dans d'autres champs théoriques. >> N'est ce pas Karl Abraham qui a écrit L'Ecorce et le Noyau ? Je ne sais pas… Ah! quelqu'un dit : oui ! Alors évidemment sur la question tout à l'heure de la peur, Emmanuel Herrscher a suggéré que nous repartions de l'observation, de l'examen de l'étude du noyau narcissique, du noyau paranoïaque et du noyau narcissique, pardon et, certainement, là,où en tous cas par deux aspects, nous reconnaissons ou nous voyons que l'histoire d'Akhnaton est proche ou est approchée par la paranoïa ou le diagnostique de paranoïa ou la suspicion de paranoïa.; c'est à dire que pour beaucoup d'égyptologues, beaucoup de penseurs ou d'historiens, souvent, parmi la quantité de descriptions qui ont été faites d'Akhnaton, nous avons tout l'éventail : d'un Messie magnifique de gentillesse et de grandeur d'âme et d'illumination - A l'opposé nous avons des descriptions d'Akhnaton comme un tyran féroce, un débile malade et un paranoïaque et la paranoïa a souvent été invoquée à sa place par certains observateurs.. Cela c'est à l'époque… C'est Akhnaton lui-même.. Quant à l'observation de Freud sur la paranoïa, donc, je rappelle que cette observation a fait, a exploité ces écrits qui s'intitulent Les Mémoires d'un Névropathe, qui sont des écrits d'un être probablement charmant qui était paranoïaque ou qui avait des crises de délire paranoïaque… quoi qu'il en soit, qui avait un délire qui semble ... ce serait encore le cas de dire que voilà encore une réincarnation d'Akhnaton puisque, Daniel Schreber - c'était Daniel Paul Schreber, entrait en communication avec le soleil, que le soleil devait le rendre féminin, comme nous voyons le corps féminin d'Akhnaton et qu'à partir de cet engendrement, Schreber se voyait générer une humanité entière et Velikovsky et bien d'autres, parce que c'est manifeste, c'est évident, font remarquer à quel point le délire de Schreber ressemble à celui ou en tous cas évoque des thèmes que l'on pourrait très bien mettre dans la bouche d'Akhnaton.. >> Le mot "délire' est construit sur la même structure que para-noïa. Paranoïa c'est "penser à côté " délirer c'est 'delira'.. sortir-du-sillon. Et nous pouvons penser aux avatars d'Akhnaton, je pense au chanteur Akhnaton… il y a une statue connue et célèbre d'Akhnaton et un chanteur en France, le chanteur du groupe I am.. " I am " c'est Akhnaton et il se rase pour ressembler à Akhnaton... Je pense qu'il incarne le plus de choses possibles.. C'est sûrement, c'est sans doute plus ouvert et pas forcément toujours paranoïaque… ici un nom de scène. A propos du chanteur Akhnaton… je l'ai remarqué, je ne
suis pas un grand expert dans le copiage, dans la duplication de CDrom, mais
celui-là est absolument protégé de manière féroce.. On peut à peine
l'écouter si l’on ne s'est pas enregistré sur l'Internet, avec le numéro
du disque ! Donc c'est un peu paradoxal par rapport à certaines visions
que l'on a d'un Akhnaton qui serait au contraire loin des copyrights,
c'est à dire de la propriétarisation de la nature ou des choses,
mais peut-être assez proche d'un Akhnaton qui, s'identifiant au corps,
finalement entraîne des manifestations de singularisation, de propriétarisation
d'une parole, d'une voix ou quelque chose de la sorte... Fabre d'Olivet était contemporain de Champollion. Il n'était pas égyptologue, mais disons qu'il était certainement dans l'hermétisme et il a écrit un livre qui s'appelle La langue Hébraïque Retrouvée [ou Restituée] où il prétend enseigner particulièrement, il prétend faire la démonstration dans ce livre que l'alphabet et les lettres hébraïques sont des hiéroglyphes. A partir de là, il forme avec d'autres courants de pensée… donc il participe de ce courant de pensée qui pense que Moïse serait un roi d'Égypte qui serait sorti, aurait quitté le territoire où il régnait en divulguant les hiéroglyphes secrets, en divulguant des codes politiques secrets, des codes administratifs, ou des codes magiques de Thèbes et que cela aurait été sa faute, ou la raison pour laquelle il aurait été proscrit, condamné, poursuivi et banni. Donc Moïse, selon Fabre d'Olivet, aurait été ce roi d'Égypte qui aurait donné au peuple hébreux les hiéroglyphes secrets de l'Égypte, c'est à dire ce que l'on appelle ses lettres, des lettres. Donc pour d'Olivet, les lettres hébraïques étaient des hiéroglyphes, et ceci est complètement l'envers de la thèse de Champollion pour qui le rapport que fait Champollion traduisant les hiéroglyphes comme des lettres représente l’inverse avec Fabre d'Olivet. Je ne sais pas si c'est une source féconde en égyptologie. Est-ce que Fabre d'Olivet ou cette conception inversée du rapport du hiéroglyphe et de la lettre est quelque chose qui a encore cours et est encore stimulant dans la pensée des égyptologues ?
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Daniel nous répondra peut-être à ce sujet… Oui ..