HERMÈS & MATRIX
PRÉAMBULE INTRODUCTION À LA RECHERCHE DU DISPARU - MaTrice, l'exemplaire sauvé
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...à la manière de... - ça me permettra de rappeler que Lacan est entré en scène amenant un Traité de Cybernétique (au nom d'un Séminaire sur la Lette Volée / E.A.Poe) - qui a mis Introduction et autre Présentation de la Suite à la fin, je ferai de même. Dans mon cas c'est parce que j'estime que mes Préambule et Introduction ne sont pas de mon temps rapide et pressé. Je commence donc directement par l'anecdote. Ensuite à la fin ce qui était pour être au début une façon de flâner.
À LA RECHERCHE DU DISPARU
Je fus contacté il y a quelques semaines au motif de connexions anciennes. Alternativement la communauté psychanalytique tunisienne (d'où venait ce contact) est jeune. La première action psychanalytique sur le sol Tunisien fut celle d'une femme au cours des années 1980-90, aujourd'hui décédée vers 2012. Je n'ai pas fait attention à la précision de ces dates, ni de celle de 2007 où le professeur (par qui je recevais ce contact) l'avait rencontrée pour un seul entretien, retraitée à Nice. Aujourd'hui en 2021, quelques membres de cette communauté ont réalisé qu'ils n'ont aucun souvenir (autre que cet interview), ni des quelques premier(e)s analystes qui l'avaient rejointe, aujourd'hui également tous et toutes disparus. Ils s'en désolent voire s'alarment car le credo de leur méthode avertit des nécessaires autant que sinistres rapports de l'être humain à sa propre mémoire. Dans ce climat complexe, ils se sont donc lancés de façon urgente à la recherche des dernières traces vivantes de cette essence volatile. Ainsi m'avaient-ils trouvé.
J'avais
entretenu une relation potentiellement riche d'information avec cette femme,
puisque j'avais édité,
aux alentours de 1987, MaTrice, son livre qui appliquait la
psychanalyse à la génétique. Ses descendants cherchaient de moi une information
avec ses détails possible, sachant qu'en psychanalyse le petit indice est
souvent le plus riche d'enseignement. Leur enquête n'avait d'ailleurs pas
trouvé beaucoup d'autres témoins. La technologie le permettant nous nous
sommes convenus d'une communication visio où, le décalage horaire pour
d'autres, fit que je me retrouvais le seul étranger à répondre à l'appel.
Nous fumes en tout quatre, peut-être cinq. Je fis alors connaissance avec ces
valeureux collègues, au cours d'un entretien d'une heure trente à deux
heures, qui fut enregistré par le professeur.
La
rencontre prit tous les traits d'une fraternelle collégialité
redoublée du rapport de structure autour du souvenir de la disparue, de sa
pratique et de ses connaissances. J'expliquais que cette femme avait été mon
amie parce qu'au décours de l'édition de son œuvre, nous avions continué à
correspondre, notamment sur un point qui m'était proche, puisque j'avais
réciproquement soumis à sa lecture, ma propre écriture d'un texte, par
ailleurs fondateur, qui révélait en marge des conditions complexes de
naissance et d'éducation de ma fille. En une sorte de "prêté pour un
rendu" – tandis que MaTrice était publié par l’Association
Unefpe dont
j'étais le psychanalyste – sa rédactrice m'apportait son regard et des
interprétations précieuses sur moi-même. L'avenir allait dire qu'elle fut
attentive puisqu'elle parla encore, en 2007 au professeur, de cette fondation qui gisait dans le texte lui-même.
Mais avant de voir le rapport, restons pour l'instant sur celui de mon amie.
MaTrice, l'exemplaire sauvé
J'abordais le 13 mars 2021 la conférence visio que nous
avions avec ceux qui cherchaient à la connaître au mieux, animé d'une anxiété
précise, tenant au fait que, chargé de l'édition comme je le fus trente cinq
ans antérieurement, j'y avais manqué au moins dans la durée. En effet peu
d'années après l'édition, à
partir de 1990 puis en 1995, je devais quitter la France suite à des pressions
expliquées dans le texte susdit. J'émigrais d'abord à Londres puis à
New-York avec peu d'autres choses que deux valises, c'est à dire sans pouvoir
emporter de version papier du livre. Or aux environs de 1993 un virus
informatique corrompit un certain nombre de mes documents, dont l'exemplaire
numérique que j'en avais. J'essayais de faire protéger les originaux restés
en France mais en vain comme les événements encore plus tard le montrèrent.
Je ne pouvais alors que témoigner à mes interlocuteurs tunisiens que tout
était perdu de l’œuvre sauf s'il en restait hors de ma connaissance, peut-être
dans sa famille ou chez quelques autres confrères et amis. C'était peu
probable, la diffusion avait été faible et la famille en question avait
signifié par son silence qu'elle ne voulait pas répondre aux remémorations de
leur parente. Par bonheur j'eus la surprise d'apprendre que le professeur en
avait acquis un exemplaire photocopié, de la main de son interlocutrice, acquis
lorsqu'il l'avait interviewé durant sa visite à Nice ! C'était un
immense soulagement.
Ce
soulagement était multiplié par la sympathie que nous développions lors de
cette session visio. En optant de nous tutoyer nous finîmes sur des projets de
travaux communs, de visites, de rencontres. L'humeur était toute à l'inverse
de ce qui me fait invoquer l'actuelle et la plus récente des déconvenues.
Puisque les conversations ont été enregistrées, toutes objections à ce que
je les rapporte ici sont rejetables. À l'inverse, que je sois à présent
soustrait de l'accès à cette archive, dicte qu'un bénéfice se trouvera dans
mon transcript de ce qui s'y signifia. Nous nous sommes
donc séparés avec de grand sourires, des « à bientôt » et la
main sur le cœur. Comme l'unique mail d'au-revoir qui suivit le disait
« il y a eu de l'émotion ». Puis ce fut le silence. Voici comment
cette émotion insupportable commença à se soulever au cours de notre
échange :
Jacques Claquant
Je
racontais comment j'avais rencontré cette psychanalyste que Lacan avait invitée,
pressée, à parler dans un congrès à Lille vers 1987, où j'avais trouvé
aussi, que je citais encore, Armando Verdiglione. L'un comme l'autre parlaient chacun
dans leur salle atelier quasi vide. Armando était brillant. Dans la
pièce voisine la femme aux lunettes fumées, douce et captivante, était
inattendue comme une source originelle se remarque. Saugrenue dans un milieu
où elle n'existait pas, la traduction de la génétique qu'elle lisait au
filtre des schémas lacaniens, suggérait une authentique intelligence perçue
et délivrée. J'allais à sa rencontre à l'issue de son exposé. En faisant
connaissance elle me fit comprendre que son écrit compte-rendu était en
souffrance chez un collègue à Paris. Comme je le lui proposais, elle me
suggérait de passer chez lui le récupérer afin que je l'édite par mon
association lyonnaise. Ce qui fut fait.
Chemin
faisant j'appris ce dont je continuais à faire part à la conférence visio :
Une fois le manuscrit récupéré, MaTrice était en édition à
Lyon, d'où il était enregistré aux premiers catalogues informatiques
planétaires qui s'implantaient par le réseau Minitel (Electre). Son format papier
sortait aussi après un périple que je racontais. Il était venu au monde à
l'instigation de Lacan au travers d'une ambiguïté. C'était avec les
encouragements de ce psychanalyste, que son auteure s'était autorisée à s'établir
première psychanalyste en Tunisie. Elle n'avait pour antécédent qu'une
fréquentation antérieure d'un Padre Pio, saint mystique italien connu pour ses
stigmates saignants. Puis devenue mère d'un fils, quand elle le découvrit
homosexuel, elle était montée à Paris en chercher l'explication à l'aide
d'une psychanalyse avec ce Lacan. Au rythme d'aller-retour entre les capitales,
elle était devenue proche du cercle de ses élèves, étudiants. Elle y
contribuait en produisant des papiers inspirés – dont finalement ce
manuscrit, MaTrice.
Dans ce contexte elle s'était présentée de passage avec quelques
originaux dont elle avait parlé en séance ; Lacan les demanda. Connaissant
sa réputation de ne jamais les rendre en ce cas – elle les retint, le moment de descendre, lui disait-elle, les faire photocopier pour les lui
remonter dès après. Son analyste alors la gifla sans qu'elle comprit pourquoi
et, ses lunettes giclèrent sur le tapis, sans qu'elle put non plus, discerner ce qui se
passait vraiment ; elle ne voyait plus clair et il faisait mine de les écraser sous ses pieds.
L'embarras
Je
connaissais ces coutumes ; j'avais vu des têtes-à-claques revenir de la
cérémonie. À Lyon où je m'étais éloigné, l'ambiance (du
moins de mon édition) était beaucoup plus calme. Revenant à notre conférence
visio, le professeur tunisien à son tour prit la parole. Il fit part qu'il y avait eu
l'impression que des courants contraires autour du 'maître' parisien, avaient
tenté de freiner la
publication de MaTrice à l'époque. Puis il relata à son tour les confidences qu'il
avait reçues en 2007, ai-je dit approximativement. L'auteure du livre lui avait
alors dit que son chemin psychanalytique à Paris avait débuté sous l'écoute
d'un disciple lacanien, pour analyser les tenants et aboutissants d'un rapport
à son fils handicapé mental, gardé dans une institution. Elle ajouta qu'au
bout d'une période faste, ce premier analyste s'était énervé et lui avait
infligé une sévère raclée. Le rapport ne disait pas s'il avait fallu des
points de suture mais, en tous cas, que c'était cogné ! et que, de là, elle avait secondairement
trouvé refuge auprès de Lacan réparant la faute d'un de ses
« incurables busons » (selon les termes de Jac'Claquant,
comme qualifiait ses élèves).
Lorsqu'on
juxtaposait mon souvenir de 1987 et les événements rapportés au professeur en
2007, il fallait choisir entre deux hypothèses : soit répétitivement la
plaignante s'était faite frapper deux fois, soit c'était une menteuse, au
mieux une enjoliveuse.
Cette
surprenante conclusion explique – selon moi – la raison de la franche
discordance entre l'émotion amicale qu'exprimait notre rencontre, et la
déconvenue qui suivit, que j'ai dite en tête de ces paragraphes. Effectivement,
lorsque nous nous souriions, nous entendions que MaTrice allait être republié,
orné de nos témoignages écrits – ce que j'honore là. On figurait un
volume regardant les débuts de la psychanalyse en Tunisie voire plus largement,
inscrite dans les vérités historiques de son extension lacanienne. Je me
réjouissais aussi de revoir les modélisations psychanalytiques de la division
génétique cellulaire grâce à la photocopie, de circonstance (!) recueillie
dans les mains du professeur. Mais plus aucun son ne me vint, sauf l'attestation
– très lacanienne ! – du
document qu'on ne rend pas, de l'enregistrement qu'on se garde. (j'ajouterai que
le parisianisme n'a pas changé ; je me suis renseigné du coup, interrogé des
gens de là haut. Actuellement on ignore que Jacques claquait, ça fait même
pousser des houlala! et pourtant ça papote.. ça ne se dit donc plus, disons
que ça se cache. C'est pas du genre de la maison refaite.. vérité qu'on
attribue au s'taire, à la censure en vérité. Or si Tunis prend ses ordres de
Paris comme le Parti les prenaient d'Est, on aura entrouvert une porte, genre la
lettre du volet qui claque).
Un double fond
Prendre une volée, c'est rester au lacanisme perdant. S'appuyer
sur le vent contraire c'est réussir l'anamnèse convenue. Cette
constance réussit de premièrement tenir parole. Accomplir ce qu'on a projeté
soutenait la raison que la vérité ne vaut que dite. Je
m'applique donc dire ce que je sais ; c'est d'autant plus juste que le souhait
en a été signifié par l'auteure dont nous cherchons à connaître le désir :
continuant notre rencontre visio, le professeur, révélant que le lien avec
mon amie dont je n'avais plus eu de nouvelles était resté indéfectible, ajouta
qu'elle l'avait informé qu'il devait retrouver et suivre Théaux flanqué d'Osman et Pope.
(depuis 2007 je fus donc assura-t-il, recherché et, malgré mon
exposition que je croyais efficace sur le w.w.web dès 95, ne fut
retrouvé qu'en 2021). Mais qu'est-ce ce trio - Théaux, Osman, Pope - que l'auteure
de MaTrice rattachait à son œuvre ? Revint mon tour de parler.
J'expliquais
à notre cénacle en visio, comment cela renvoyait à ce que j'ai
appelé ci-dessus le " texte
fondateur ",
échangé durant son édition 1987 et responsable du moins de mon amitié avec elle.
Outre
le lien familial déjà cité, un autre facteur rattachait cette fondation
que nous appellerons AMO (précision dans ledit préambule).
AMO (prononcer «Akhnaton.Moïse.Œdipe»)
dévoile le chemin de la
science (Hermétisme, Art de la Mémoire) d'origine antique, ayant conduit à la moderne
génétique (traitement du Code, informatique et modélisation génétique). Or
MaTrice, qui soumet la division et duplication chromosomique au modèle de la Psychanalyse, y
découvrait la clinique de la névrose et notamment de l'hystérie dans un
rapport à l'épilepsie.
Une personne qui avait écrit MaTrice et qui lisait AMO relevait nécessairement l'attaque de Grand Mal qui me frappa, survenu au
terme de sa rédaction. Pour elle, MaTrice qui avait été
maltraité à Paris, avait été recueillie dans un monde quasi virtuel où elle
avait trouvé son Trice, tradition de magie S'Taire devenu motif de la fin du
silence.
C'était un vaste refoulé qui réémergeait –
je rappelais brièvement la forclusion exposée du lacanisme sous le
Nom-du-Père privé de la lecture de la filiation Y-ADN –
et j'en explicitais l'indicateur à l'adresse du groupe visio, révélant qui
étaient et pourquoi les noms leurs avaient été prescrits des deux auteurs
suivants :
l'égyptologue Ahmed Osman et l'exégète biblique Charles Pope - nous allons y
revenir.
La violence et la feu Trine
L'intrigante histoire de la violence dans l'histoire animale
humaine et la petite histoire psychoparisienne, avait été conjointe au
mensonge, voire à la règle taire, comble du manque à la mission
freudienne. Quand une conférence visio a cherché à réviser le cas, un témoignage
d'une publication (MaTrice) montrait d'abord
une communauté psychanalytique parisienne repoussant sa modélisation psychique
de la génétique ; il montra secondairement que l'œuvre ainsi rejetée s'était
attachée à une fondation très anciennes, un autre texte de trois mille ans et
de trois lettres (AMO
la scène primitive de la communauté scientifique).
Troisièmement pour
cet espèce d'Arche de Noé, le passif était une pluie battante..
sur la position du mensonge.
Vis à vis de son ou ses mensonges, le rapport historique de la violence dans le lacanisme innocente
totalement mon amie ; parce qu'elle aura été une femme, et engagée
psychanalyste. De le psychanalyse autant l'homme en dit-il « toujours la
vérité », la femme psychanalyste a toute liberté pour énoncer de la
vérité l'essentiel mensonge. C'est un peu fort pour les béotiens et doit
être tu au précepte des (susdites) béatitudes. Ces dernières pour le taire
n'ont que la violence ; c'est pourquoi on l'aura trouvée, en psychanalyse comme
ailleurs. Un fait par exemple, de son histoire en Tunisie serait à tort
refoulé. Mon amie qui pouvait par conséquent tout dire, m'avait conté le suicide d'une de ses
patientes, par pendaison à son balcon, au vu de la grande rue sur laquelle il
donnait en ville. C'était un épisode marquant pour un mouvement analytique naissant.
Je remarquais qu'elle fut impressionnée par l'expression de la vengeance contre
l'époux que cette exhibition visait, sans qu'elle estimât le moins du monde
que la violence d'exposer son cadavre suspendu au regard élevé de la foule,
s'adressait à l'échec de sa psychanalyse.
Il y avait beaucoup de suicides dans la zone
lacanienne – j'ai moi-même ouvert en 2000 mon cabinet actuel dans un bourg où le
Conseil de l'Ordre avait souhaité que je remplace mon prédécesseur lacanien
suicidé fin 1999. Si c'était pour un plaisir que je relate ces choses, ce
serait bien moins que pour la cause de traiter le lien du refoulement à la
violence. C'est pour ce traitement que la psychanalyse doit
retrouver la Scène Primitive. Lorsqu'on m'a contacté de Tunisie
l'objectif était d'éviter que ces origines se perdissent. Mais
devaient-ils ignorer que le fantasme originel s'embarrasse de la violence
(on bat un enfant, viol, cannibalisme, mutilation etc..) ?! Et fallait-il encore
s'affecter que ce soit le mensonge qui la mette en balance, afin de donner une
chance à la conscience en contre partie.
De cette dernière atteste la lucidité du professeur ; il avait
retenu la volonté parisienne d'avoir fait obstacle à
MaTrice. Mais pourquoi ne l'avait-il pas encore lu, depuis quatorze ans, et comment
ne m'avait-il pas trouvé ? Ces questions restent suspendues. Comment son intérêt
déclaré pour Akhnaton pouvait-il tenir
de la bonne intention autrement que frappé de la même inhibition que celle du
lacanisme, débutant sur la logique
du code que Lacan avait découvert à partir d'une structure Trine (codon,
triade, in Séminaire sur La Lettre Volée) – échouant
avec la perpétuelle trahison des clercs laquelle c'est clair, s'éclaire
sans cesse en s'exhibant, comme le mensonge pur dit, la déconvenue pire dû.
La piste qui remonte aux origines
Violence, mensonge et refoulement font un tableau clinique, complété par
la clef qui ouvre son élucidation :
le curieux message final que le professeur avait reçu, « retrouvez et
suivez Théaux, Osman et Charles Pope. »
Je vais pour finir mon mémoire, expliciter pourquoi en tenant
MaTrice pour objet principal, un long détour y revient qui valide l’œuvre et
éclaire son refoulement. D'abord je me suis permis jusqu'à présent d'altérer
son véritable titre « Matrix » (que mon amie aurait
ultérieurement préféré avoir écrit « MatrIcs » par allusion à
l'abrégé de l'Inconscient, Ics/Ubw employé par Freud). J'ai temporairement commis cette altération
pour la raison qu'on appela « Trice » un autrement dit Hermès Triplex ou
Trismegistus qui est avec
obstination refoulé depuis la Renaissance. Il était la référence
divine d'une religion de la science, quatrième monothéisme avec le judaïsme
et l'islam ; il accompagna le
christianisme occidental durant mille six cents ans. On appelait aussi « Trois
Fois Nommé » celui qu'on devait trouver sous – c'est explicite – trois noms. Sa redescription
commençait avec le texte fondateur relu par l'écrivain de Matrix, titré « Latresse »,
fondation de la dénomination qui avait commencé à être découverte par Freud. D'abord avec son Moïse en
1939, Sigismund n'était parvenu qu'à un
ébauche tremblante. En 1987 suffisamment de documents archéologiques et
l'histoire de la psychanalyse dévoilaient les trois noms du Triplex :
commençant par Akhnaton, il avait ensuite porté celui de Moïse et enfin celui
d’Œdipe (d'où "AMO").
Latresse n'avait encore déchiffré que les
deux premiers – quand le désordre qu'ils causaient en duel se résolut en une
épilepsie et coma.
Cette fondation traitait donc du mensonge (le 'second' Moïse
découvert par Freud) et de l'épilepsie
(la violence), voire de l'hystérie aux prises avec lesquelles la psychanalyse
s'étendait, de Paris jusqu'en Tunisie. Ma catastrophe nerveuse traduisait aussi le rejet
de plus en plus violent par ma communauté lyonnaise millerisante. Je m'en exilais en achevant au
passage le troisième déchiffrage par Oedipe. Je pris alors une rapide
connaissance en Italie de La Tradition Hermétique d'où j'allais poursuivre à
Londres l'œuvre magistrale de feu Frances Yates, y trouvant son Institut
Warburg pour solidifier mes hypothèses. C'est là qu'avec la structure vérifiée
du Triplex AMO, par une simple coïncidence, inexplicable, je faisais
connaissance d'Ahmed Osman, égyptologue égyptien exilé en Angleterre, chargé
de la somme d'arguments archéologiques qui manquait à Freud. Du statut de
vérifié, AMO en gagnait celui de certifié. Mon élan me porta du coup à
New York (attiré par Martin Bernal / Black Athena, déçu par la Psychohitoire
de Lloyd d Mause) où je résidais encore un
peu plus longtemps, permettant de mettre Charles Pope au travail de
compléter intégralement la station hébraïque de l'Atonisme. C'est ainsi
qu'avec Osman et Pope je présentais ma seconde conférence dans les locaux de l'ONU.
Le long de ce chemin je correspondais régulièrement avec Lydia Torasi qui
avait écrit Matrix. C'est pour cela qu'elle allait inviter le professeur à suivre ces
pistards.
Français, Tunisiens, encore un effort pour être psychanalystes
L'identification d'Akhnaton et de ses noms de substitutions dans la
fabrique de la civilisation révèle la charpente d'une industrie du code, qui
se déploie dans l'informatique et la génétique. La lucidité de ce déploiement
naquit par Freud et ses réseaux synaptiques, neurones miroirs etc.. Puis relancé par
Lacan et sa cybernétique initiale il reste néanmoins refoulé. Latresse qui
plongea cet éclairage dans la psychohistoire, naquit donc avec Matrix, comme
une matrice paraît avec son germe. Aujourd'hui AMO (identification d'Akhnaton
& Scène Primitive) s'est encore adjoint la dimension du féminisme. Je
n'apporterai ici ni ce complément ni mes archives pour en extraire la
correspondance entretenue avec Lydia. La première psychanalyste en Tunisie n'y
a pas été réellement bien accueillie – l'issue de la conférence vision en
aura tiré cette conclusion ; tel est ce qui est bon à savoir, c'est à
dire la vérité. Le sera-t-elle lorsque les émotions qu'elle a traversées
seront effectivement prise en compte par l'anamnèse freudienne, c'est toujours
possible mais peu probable ; l'influence du rejet qu'elle aura éprouvé de
Paris semble conditionner la réception tunisienne. Je n'ai donc pas à y livrer
le véritable Jugement de Paris.
La psychanalyse s'occulte d'elle-même. Elle lève un certain nombre de refoulés mais reste dans le refoulement du mensonge. À ce degré elle a été jugée néfaste par Freud qui a souhaité à la fin de sa vie que soit interrompue cette pratique qu'il avait mise au monde. Sans parler de son application à la manipulation de masse, en effet, par le neveu Edward Bernays de Freud, la psychanalyse, à laquelle Lacan a estimé qu'il avait probablement mis fin, a échoué, raté, effectivement n'a toujours pas montré de capacité à soutenir la vérité. Lydia Torasi fut assez géniale en exposant vertement le mensonge non sans indiquer les pistes à suivre. Ses deux gestes ont été l'un comme l'autre rejetés. Cette histoire montre que ce ne sera pas, par les seules capacités humaines traditionnelles que l'échec de la psychanalyse cessera, non plus l'entretien de la violence qu'elle conforte du même coup. Mais elle montre par élimination que c'est l'industrie du code qui se substituera à ces capacités manquantes, c'est à dire l'art de la mémoire, la cybernétique et la génétique qui mettront réellement en oeuvre le geste freudien. En attendant, les lapins et claques en tous genres assisteront la répétition d'une histoire.
Une
dernière déconvenue s'était produite sur le thème de l'Atonisme
et de sa version moderne suivant l'Hermétisme. Elle est actuellement passée en
seconde position chronologique. Celle qui passe en tête ce mois-ci est une
déconvenue de la Psychanalyse.
Ce nouveau podium m'invite à emballer pesée l'affaire
hermétique. Je vais donc la résumer en indiquant les bornes qu'elle a posées
durant sa brève primauté. Après quoi je passerai au nouvel exploit.
Remontant au plus loin, la scène primitive de la Circonstance Occidentale s'est déroulée aux environs de -1300avJC. De là elle a mis en marche une sorte d'organisation embryonnaire qui a mûri jusqu'à paraître au monde à l'instant "JC" (JésusChrist et/ou JulesCesar). Puis elle prit encore cinq ou six siècles à se consolider. Enfin, disons qu'à partir de 600apJC les conditions de l'Hermétisme (c'est à dire Art de la Mémoire, souvenir intégral, de la Scène Primitive – référée « Atonienne » ou « Amarnienne ») étaient posées. Elles se sont consolidées en savoir et formes religieuses qui l'ont alors mené, encore mille ans durant. Enfin, à ce moment de la résolution de l'Inquisition, l'identité Triplex – Akh-Mos-Œd du Trismegiste – a été censurée, refoulée, interdite ; en 1600apJC, l'Hermétisme – l'un des quatre monothéismes – s'est éteint.
La
mémoire ne s'éteint jamais qu'en apparence. Après son refoulement succédant
à la Renaissance, celle du Trois fois Nommé, AMO, Trice Magister, fut
conservée dans des écoles, sectes, ordres, loges, maçonniques, rosicruciennes
et autres occultismes. Leurs procédés sont médiocres car s'ils sauvegardent,
ils emprisonnent autant la mémoire et, réduisant leur lucidité, ils cèdent leurs services au refoulement qui
reste maître d'autant que..:
La
mise au silence de cette quatrième religion (Religion du Noûs), voire sa mise
au rebut, était justifiable du fait d'une immaturité de la connaissance qui
encore en 1600 ne pouvait démontrer suffisamment rigoureusement l'historicité
de ses origines. Des conditions de connaissance solide de la triple nomination
de la scène occidentale n'ont pu être réunies qu'à partir de 1900 avec
l'égyptologie. C'est
seulement alors que, par retour
de l'AMO, la scène primitive de l'Hermès Trice Magistus devenait concevable.
C'est
la Psychanalyse, du cours du vingtième siècle, qui a été chargée de
cette conception, de la
restitution de mémoire, levée du refoulé Hermétique et recomposition du dossier. À son
début, elle à décrit le Triplex suivant les conclusions de Freud sur l'identité
de Moïse publiées en 1939. Cette première levée du refoulement était pathologiquement
sommaire et ce
n'est qu'avec l'identité d'Œdipe – qu'à partir de 1985 – qu'un amendement de
cette ébauche l'a complétée, toujours au sein du mouvement psychanalytique.
Mais le prétendu "mouvement" (freudien) s'y est alors opposé, fixé, incapable de déchiffrer des imprécisions,
voire des contradictions de la première retrouvaille, préférant la soumission
au maître mort (Freud, Lacan).
Sa résistance démontre au demeurant le
procédé de l'Inconscient. (par exple la résistance à la première
psychanalyste tunisienne poussant à la mise au jour plus étendu dudit
hermétisme et se codes)
Bien qu'un tableau bien plus large et précis du psychisme et de la
psychohistoire chers à Freud, soit à présent constitué, il n'y a eu aucune
émergence de ce progrès freudien dans son propre milieu, tel que le formulait
Lacan, déjà figé dans la "béatitude". Les
"ordres", "loges" sectes etc.. que j'ai cités n'ont pas mieux
répondu d'une intention de révéler un jour la tradition qu'elles prétendent
marcotter.
Bien que leur projet de mémoire fut convenu (psychanalyse,
universités, sociétés secrètes ou sociétés savantes), la passion d'ignorance qui voile
le psychisme impose aux bonnes intentions la trahison de la déconvenue. C'est
ainsi qu'on va trouver le milieu psychanalytique et le milieu politique,
opposés à la chimie mise à jour de l'ancienne Alchimie (en terme moderne,
traitement du code) Magie Naturelle de
l'Hermétisme, ainsi qu'à la psychohistoire, mise à jour de l'ancienne Magie
Cérémonielle (en termes modernes, libido, orgone, désir etc...).
INTRODUCTION
L'aliénation
au rejet de ce qui est recherché s'outille avec les effets pervers du secret,
d'une part et se verrouille avec l'histrionisme de la levée du refoulement.
Côté secret office, il n'y eut que PH – un Maçon de première classe –
qui ait explicitement énoncé l'identification de l'Akhnaton retrouvée, mais
jamais hors d'un voile ou en conférences privées non-enregistrées. Ses
compagnons l'applaudirent si fort d'ailleurs qu'on n'a plus rien entendu. Sa
compagnie, grande spécialiste et référence de l'Hermétisme, enseignante
érudite et maîtresse, aura été, elle, si stupéfaite que stupide et sourde
en entendant que son patron Trois Fois Nommé, Hermès Trice, l'était des trois
précis noms si bien connus, Akhnaton, Moïse, Œdipe. Mais il faut dire que Freud, lui,
s'évanouissant carrément à cette contemplation, montra bien l'épreuve qui accable un homme ou une femme au pouvoir
prétendu sachant
apprenant qu'il cache et ment sur tout l'essentiel.
À ces deux déconvenues des sciences sociales et naturelles
s'ajoute celle de la psychologie dont je parlerai ici de manière limitée, sans
mentionner à la fin la cybernétique. Cette dernière instaure
scientifiquement le domaine du psychisme. Mais avant de le gagner, la violence
s'oppose à chaque pas. Ici je rapporterai seulement une anecdote qui fit suite
à une rencontre recherchée et prometteuse. On s'était trouvé, dit bonjour et
se congratulait un jour, et le lendemain tout avait disparu. C'est si cocasse et
typique en matière de poser un lapin, qu'il faut le rapporter dans la série
des cas cliniques « Si je mens j'irai en enfer».
De: khelifi emira <emirakhelifi@gmail.com> à: William Theaux <williamtheaux@gmail.com>
Date: 13 mars 2021 20:54 Objet: Re: Lydia Torasi
Bonsoir Monsieur Theaux, Je tiens à vous remercier pour votre témoignage et
votre participation à cet événement. Ce fut à la fois intéressant et
émouvant. Pour ce qui est de l'enregistrement, il n'était pas possible
d'enregistrer sur google meet parce que c'est réservé aux comptes
professionnels. C'est pour ça que nous avons utilisé le compte du Pr Ben Rejeb
au niveau de l'université virtuelle qui propose un enregistrement. Normalement,
nous disposons d'un bon enregistrement archivé sur ce compte. A très bientôt
https://www.ali-rhonealpes.org/archives/clinique-psychanalytique/107-texte-de-josee-lapeyrere
- extrait :
..// À propos de l'interprétation dans l'analyse, Charles Melman dans un
congrès sur RSI qui est retranscrit dans le Trimestre psychanalytique en 1989,
parle de l'interprétation de Lacan. Quand Lacan était à la fin de son
exercice, à la fin de sa vie, il ne parlait pas beaucoup à ce moment-là, il
était surtout en train de regarder le nœud, il passait longtemps à le
regarder sans rien dire. Il se trouve qu'à ce moment-là, il donnait des
claques à ses patients, à certains patients ; et c'était quelque chose, moi
je me souviens on en parlait, il y a des gens qui disaient : " tu sais, il
m'a donné une claque, ça va pas, il est malade, il est complètement… il est
gaga quoi ! ". C'est vrai, beaucoup de gens le disaient… En fait Melman
nous dit : c'était un modèle d'interprétation lacanienne - au sens où il y a
quelque chose à déchiffrer, au sens où on aurait affaire à un énoncé sans
énonciation, un énoncé qui viendrait du Réel même, pas de celui qui est en
face de vous, mais du Réel même, c'est-à-dire de l'opération même du
déchiffrage. //..
On trouvera sur FaceBook le mur de Patrice Hernu qui aura - aussi vertement que Lydia le mensonge - l'occultation par le maçonisme de la triade AMO jusqu'à son extension féminine européenne ; en mettant à la place de cette dernière un Oedipe Spirituel il donne force de loi à ce que Freud a décodé comme le second Moïse, c'est à dire celui qui fut substitué à Akhnaton-Oedipe, lequel tout simplement Freud pensait avoir été assassiné.