Question-Réponse technique
-----Message d'origine----- De : PLANsante-ecologie@yahoogroupes.fr Envoyé : mercredi 28 décembre 2005 16:31 À : PLANsante-ecologie@yahoogroupes.fr Objet : au sujet de l'ADN bonjour, Juste une question,suite au texte concernant l'ADN et sa conservation, en vu de garder des traces pour les générations futures ou nos clones ( rêvons...), question peut être "bébète" vu mon ignorance : quelle différence y-a-t-il entre un ADN de salive et un ADN prélevé sur un mort ? Est-ce, justement, au niveau de la salive = un ADN vivant ( traces mnésiques existantes ) ? et mort sur un mort = plus de traces ? ) ?
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Bj,
Je ne suis pas des meilleurs techniciens ; ma réponse est sujette à caution. L'important pour la conservation est de limiter la dégradation. L'ADN est une molécule stable (par rapport à d'autres elle est dans une bonne moyenne de stabilité) mais dépendant des milieux elle est détruite (détruite par la chaleur, par des radiations, par des enzymes, des acides etc...). Un cadavre est généralement dévoré, par des gros ou petits animaux, voire des bactéries, c'est selon... L'ADN finit dans des tas de sortes d'estomacs et humeurs dissolutives voire rayonnements etc... (vivant, il peut déjà être altéré - c'est pourquoi on souhaite effectuer son prélèvement avant la bombe ou l'OGM mal connu). Pour le conserver, on le prend frais (dire 'frais' vaut mieux que dire 'vivant' - l'ADN n'est pas 'vivant', c'est une structure, comme un programme ; c'est seulement si vous le mettez dans une bonne machine, un bon milieu, qu'il va clignoter, faire des trucs, se manifester 'vivant'). On le trouve frais dans de la salive ou du sang, ou de n'importe quel morceau de chair palpitante - et on le précipite dans un fixateur (qui va le protéger des agressions et figer les processus chimiques) : le froid, un alcool qui endort les bactéries, une dessiccation/séchage etc.. Dans certains endroits de l'organisme, il existe des zones qui remplissent spontanément une fonction de protection - par exemple dans certains enclos de dents, certaines attaches de tendon du talon, on arrive a retrouver de l'ADN relativement frais dans des squelettes d'où pratiquement toute chair semble avoir disparu. Parfois c'est le froid qui a conservé des mammouths, parfois l'ambre des abeilles etc... Quand on le prend au niveau de la salive c'est parce que c'est pratique et indolore - mais il ne faut pas avoir mangé du chameau cru dans les minutes précédentes ! Ainsi, c'est pour éviter des erreurs d'identification qu'on aime à conserver une prise de sang (généralement c'est pur et stérile). Les conservateurs présentent chacun certains inconvénients - ils modifient un peu, plus ou moins la structure, mais de façon relativement modeste.
DWT ** nous avons un exemple dans un
lapsus de l'avocat qui cherche à distinguer une empreinte génétique
dans l'ADN, comme s'il cherchait une trace génétique dans l'ADN qui est
déjà une trace génétique - dans un autre exemple nous parlerons d'interférence
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-----Message d'origine-----
De : PLANsante-ecologie@yahoogroupes.fr Envoyé : jeudi 29 décembre 2005 10:56 À : PLANsante-ecologie@yahoogroupes.fr Objet : ADN et le futur ?
bonjour,
Quelques questions encore concernant l'ADN :
Si je lis bien votre propos, en raisonnant
comme une paysanne auvergnate,l'ADN serait comme une graine qui, replacée
dans la terre, donnerait soit une fleur, un arbre ou un légume...
Donc ,apparemment le meilleur moyen de
conserver cet ADN serait le sang.
La question qui me vient alors,si je suis
toujours, est-ce que, scientifiquement, en l'état actuel des
recherches, la possibilité de conserver ce sang à long terme existe ?
là, il s'agit de centaines d'années ...ne va-t-il pas se dénaturer,
êtes-vous certain de ça ?je veux dire est-ce que ces traces de mémoire
vont se conserver intactes ?
L'autre question que je me pose, là, je
suis, dirons-nous, agée, faut-il prélever du sang à différentes étapes
de sa vie ? les traces de mémoire évoluent elles en fonction de
l'age ou sont elles codées dès la naissance ?quelque chose m'échappe
là ...car au cas où elles sont codées ne sont elles pas transmises
intégralement aux générations futures ?
Il m'a semblé comprendre que cette
conservation serait comme un devoir de mémoire , un arrêt à un moment
donné, comme une référence au cas où l'écologie de l'homme ne
serait plus respectée, ne serait-ce que par des manipulations génétiques
désordonnées.
Votre idée est-elle là ?
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Va pour le sang.. Va aussi pour le terme devoir de mémoire d'autant que les critiques faites à ce devoir indiquent bien la complexité de la matière. N'oublions pas que nous sommes, en génétique, avec une science d'à peu près cinquante ans d'âge ; c'est tout à fait immature, presqu'encore embryonnaire - surtout qu'elle vise au cœur de la vie, à l'existence. Ainsi demandez-vous : faut-il prélever de l'ADN à différentes étapes de la vie ? réponse : un jour la biologie sera certainement assez fine et puissance pour exploiter des différences trouvées dans l'âge. Ceci est un excellent exemple pour dessiner une loi générale : en matière de vie, de santé, nous sommes toujours dans l'approximation, on peut même dire : toujours dans le défaut. Je mentionnais précédemment le fait que les conservateurs n'étaient pas parfaits. Un code - surtout un code humain - n'est probablement jamais 'intégral' ; il est probablement essentiellement imparfait et c'est pour cela qu'il entretient une relation vitale avec son environnement. Qu'il se dénature plus ou moins, fait exactement partie de la vie. Je reparlerai de la graine plus tard - parce que je dois
d'abord rappeler
que son allusion au clonage échappe largement à l'orbe à laquelle je
suis d'abord fixé. On peut vérifier
que mon argumentaire ne traite que de la santé des générations futures. |
-----Message d'origine-----
<extrait> Envoyé : jeudi 29 décembre 2005 18:19 À : william theaux Objet : mes craintes bonsoir,
Votre histoire de conservation d'ADN me
prend la tête.Je viens d'en parler à une spécialiste. Elle me dit que
la conservation d'ADN est fragmentée, donc qu'il manque toujours des éléments et
que pour le reconstituer ce n'est pas si évident que ça.Il faut réunir
plein de paramêtres , protéines etc, enfin c'est ce que j'ai compris.
Le circuit d'une bactérie peut tout à fait être reconstitué depuis
le début ainsi que ses mutations, c'est peut-être aussi le cas pour
l'ADN .
J'ai l'intuition que votre projet vous met
en danger là.
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Il va falloir que je tergiverse un peu - mais nous nous y
retrouverons. Comme je vous le disais, à chaque fois que je parle de
conserver des gènes pour réparer une mutation, éviter une myopathie
etc.. je reçois un coup de poêle à frire sur la tête et l'on me parle
de clones. Pour éviter de mourir de frire, parlons-en. Je commencerai par
un souvenir récent - c'était lors de la mise en terre d'un vieil homme
proche et décédé récemment. Une cérémonie religieuse l'assistait, et
un simple discours chrétien évoquait la résurrection des corps. C'est
une fameuse histoire et, tout le monde en convient, pour croire à un truc
pareil, il faut au moins être Jésus-Christ ou avoir pris du LSD. L'homme
qui parlait n'était pas un révolutionnaire et personne ne le jugeait
extravagant - il attestait qu'au travers des Écritures, et de leur
commentaires (Paul par exemple chap.15 et 16 de la
première aux corinthiens) l' "engloutissement de la mort dans
la victoire" tenait à la facture d'une graine. On peut ajouter qu'il
faut y croire comme les enfants, quand on leur parle de la petite graine :
c'est aussi dire que c'est un peu plus compliqué que cela, mais que ce
n'est pas faux. Sans aller donc aussi loin, je voudrai à nouveau rappeler
une chose de mon orbe : si je dispose - sans même rien proposer -
simplement les termes d'une préservation saine aux fins dont le futur
décidera, c'est du constat - voire du seul constat - que des
conservations ont déjà lieu par
millions et dans les pire conditions de manque de respect aux droits
des être humains. Du fond de la classe je lève le doigt, pour demander
si moi aussi je peux sortir.. dans un petit tube, faire un tour dans
l'espace-temps - mais un peu inquiet j'ajoute : "et sans perdre mon
identité, en gardant ma volonté".. et signifiant mes traces, c'est
exactement de ces marques de mémoire qui vous intriguent dont je parle.
Du gène au génome, ce n'est pas tant les " paramètres
à réunir " qu'à signifier qui fait la
qualité, et la salubrité de la préservation. La chose suivante que je souhaite rappeler est plus
méthodologique. J'ai fait allusion tout à l'heure à la religion - bien
que je sache que beaucoup de gens religieux pensent que le clonage est
satanique et suivront par ailleurs des sermons où on leur parlera de
graine et de corps ressuscités. Très bien s'ils pensent ainsi, et
certainement n'hésiteront-ils pas à courber le satanisme de leur
lumière. La situation de ce que votre intuition appelle un danger
se trouve là : entre l'ombre des clonages totalitaire qui se
profile de nos jours et une lumière.. qui voudrait jeter tout ça dans
l'ombre. Or il ne s'agit ni des uns ni de l'Autre - mais simplement
d'inviter deux mille ans de réflexion spirituelle sur la résurrection,
à fournir quelques unes de ses idées à une bande d'olibrius aux
manettes de la machine à cloner, qui n'ont pas eu, eux, même vingt ans
pour y penser. Car comme il se voit entre
psychanalystes et psychologues DWT.20051229.223500 Pardonnez-moi, je n'ai pas relu.. j'apporterai des corrections sans doute souhaitables ultérieurement. |