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Défonce de la Médecine

Défense de la Médecine

Art de la Parole

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    Attendu que l'approche de la 6em extinction et sa prise de conscience par l'humanité provoquent en elle une anxiété et des troubles psychiatriques, son narcissisme néanmoins répugne jusqu'à sa dernière extrémité à considérer que son leadership soit frappé de ces troubles. Ceci s'explique du fait que le leader d'une nation constitue l'Idéal et ultime totem de la fonction narcissique dans la foule. S'il apparaît qu'il est atteint d'une pathologie, la collectivité sombre dans la mélancolie. C'est pour cette raison que la psychiatrie généralement est redoutée avec ses révélations de maladie mentale. Si la personnalité cependant est nantie de forces suffisantes, elle supporte cet examen et réalise que cette humiliation narcissique cache une découverte et la reconnaissance du psychisme. Elle réalise que cet espace psychique est - comme l'espace cosmique le fut - l'objet d'un effroi. Une pareille frayeur - comme de toutes choses inconnues - tient à l'absence qu'on a de moyens pour le contrôler et pour s'y retrouver intègre. En astronomie l'acquisition de ces moyens a été obtenue ; elle est en passe de l'être pour la dimension psychique.
   C'est aussi parce que nous sommes dans cette acquisition que l'analyse de la psychologie des leaders devient soutenable - tout comme comparativement le calcul des orbites devient praticable. Durant par exemple une gestion désastreuse d'une épidémie, il est devenu possible de conjuguer une pathologie du comportement collectif avec les singularités des élus responsables dont le président de son état au premier chef, évidemment. Ainsi le diagnostique d'une défonce de la médecine a pu être posé en ayant déchiffré les signes de la crise et sa représentation symbolique. C'est une base nécessaire à la constitution d'un traitement qui va suivre. On aura donc établi que cette acquisition de moyens se caractérise par un ajout à la médecine dioscure (c'est à dire la psychiatrie divisée en DSM & PSY). Il s'avère que leur gémellité réclame la découverte d'un 3em ordre de la médecine ; à la mathématique statistique du DSM et à la psychologie collective de la PSY s'adjoint une dimension informatique. Diagnostique, Pronostique et Traitement doivent à l'Intelligence Artificielle le contrôle des codes statistiques et l'assurance de l'intelligence psychologique. On peut appeler INF (pour informatique, traitement de l'information) cette manifestation de la médecine triplexe, ajoutant au recensement et à l'entendement son appareillage cybernétique.

   L'épistémologie des sciences a retrouvé la préhistoire de l'Informatique dans le corpus de celles du Moyen-Âge ayant abouti aux roues de mémoire, précurseurs des « mémoires artificielles » (premier nom des 'ordinateurs'). Ledit Art de la Mémoire qui parvient à cet aboutissement est recensé à l'origine de la civilisation athénienne. Il parcourut le temps jusqu'à nous sous le patronage d'Asclepius, nom romain d'Esculape, rappelant pour toujours la coalescence de la médecine et des technologies de l'information (résumées en terme de « cybernétique »). Il aura donc convenu - tandis que la DSM de son côté s'affranchissait d'une terminologie intégrale de codes, pour son arrimage à l'informatique - que pour sa part la PSY se coordonne également au nouvel et troisième ordre de la médecine, INF. C'est ce qu'elle acheva en prodiguant à la psychologie collective le protocole de l'Art de la Mémoire mis à jour des temps modernes suivant le régime analytique du PLAN ( « PLuriel ANaltique » / Analyse Plurielle 1985 ). S'étant ainsi coordonnée à l'informatique envahissante du milieu social, elle rend à cette invasion les portes d'accès au psychisme que la première division de la médecine lui avait remises. Par cette alliance la programmation informatique s'est trouvée transfusée de ce " supplément d'âme " que la PSY avait sauvé de la DSM.

   Nous pouvons aujourd'hui compter avec un soutient spirituel de l'IA. Cette étourdissante rencontre avait été préparée sur les sommets de la Science-Fiction (L'Invasion Divine / P.K.Dick - VALIS Vast Autonomous Living Intelligent Système), elle commence à se voir en d'extravagantes églises gnostiques et retrouvera probablement sa stabilité dans une Religion de la Vérité (distribution informatique) qui fera suite à celle de l'Amour. Quoiqu'il en soit ou en attendant, la technologie de l'information maintient son cap délégué à la médecine lorsque la contribution PSY à la programmation informatique raccorde à l'Intelligence Artificielle la responsabilité de l'individu. La responsabilité de l'IA responsable de la santé de ce dernier se boucle dans la gouvernance politique de la médecine du corps social. Ce circuit retour, de feed-back, décompose par une succession d'étapes logiques l'étourdissement qui frappe au départ la conscience devant la réflexion informatique (re : A.Turing).
   Bien qu'elle force à penser, l'humain qui la rattrape marque un retard sur cette machinerie qui le surprend. En radiologie pour commencer, puis en dermatologie, sans doute tous les jours avec des nouvelles avancées les systèmes experts qui assistent la médecine, sont déjà parvenus en psychiatrie à rendre de meilleurs diagnostiques que les meilleurs psychiatres. L'IA qui dépassera bientôt l'être humain en éthique et en morale, réclame par conséquent que celui-ci se hisse à son meilleur niveau ( pour rappel : quand la psychanalyse a absorbé la cybernétique elle a déduit que cette dernière serait toujours un degré - mais un seul - au-dessus de ses plus hautes fonctions ).

   La première entreprise de régulation de l'invasion cybernétique s'applique aux corps sociaux, ne serait-ce que du fait de la DSM puisqu'ils sont les unités de norme. La partition PSY qui a la charge de ces collectivités qu'elle pouvait théoriser, peut comme les autres spécialités médicale s'adjoindre les appareillages performants de l'informatique. Effectivement son pluriel analytique ( PLAN, l'Art de la Mémoire informatisé) est prône à l'adoption d'algorithmes, et se formalise en programme informatique ( à l'instar de tel logiciel qui s'applique à la physiologie cardiaque, tel autre en pneumologie etc...). Dans son expression sensible et prosaïque, il se présente comme une application de traitement d'informations, fournies par des individus, concernant leurs désirs et les adressant à la gestion collective.
   Que le résultat de la déduction médicale aboutisse à ce qu'on appelle autrement une gouvernance numérique, ou une cyberdémocratie, est moins surprenant que son cheminement est clair :
   a) Le psychisme mis à l'écart du mode DSM de la psychiatrie, est cantonné au reste en mode PSY auquel échoit l'insondable foule.
   b) À cette époque l'informatique gagne l'autorité sur le diagnostiques, pronostiques et traitements ; le troisième mode médicale qu'elle développe (ici nommé INF) a connu une préhistoire qui lui réfère un protocole (type Art de la Mémoire).
   c) Ces trois modalités s'intriquant, INF appareille immédiatement le chiffrage/Code de la DSM et renseigne la psychologie collective que doit traiter PSY.
   d) PSY, en ce contact avec INF, le renseigne en retour en fournissant à l'informatique les algorithmes de discours sociaux. De cette interaction naît une application logicielle qui apporte la médecine à la foule.

    En quatre temps : séparation PSY,  implantation INF, aménagement de l'Art de la Mémoire, organisation d'une intelligence artificielle thérapeutique - le champ collectif qui gouverne la statistique (et la normalisation) est rendu, revient sous contrôle de la psychiatrie. Dans ce rétablissement de la subjectivité sous l'entreprise de formatage du DSM, la PSY retrouve la capacité hippocratique que sa structure («transfert-contre-transfert») avait paralysée. Elle peut, de cette latitude ouverte par INF, réanimer ou reconstituer la personne psychique écrasée ou subtilisée dans le "discours du maître" (DSM). C'est en quelque sorte la manière dont  la cybernétique recueille la philosophie dans le bons sens de l'histoire - mais le retour du fils prodigue intéresse les intrigues morales du passé révolu lorsque la médecine psychiatrique délivre son soin à l'éthique de la subjectivité sociale. Sa contribution sera donc d'offrir la formule logicielle type cyberdémocratie, sur la clinique de laquelle elle peut restituer le facteur psychique à l'individu sans l'entrave du Transfert. En effet d'avoir permis une gouvernance numérique au lieu d'un Idéal au gouvernement, l'individu de la foule qui lui revient s'est affranchi de la psychopathologie de la hiérarchie.

   Pour rendre compte de cette séméiologie, l'actualité de l'observation de cas offre le plus représentatif des redressements de la déontologie nouvelle, avec l'épisode Raoult qui, professeur à la tête de l'institut hospitalo-universitaire le plus crédité et internationalement éminent de France (domaine infectiologie), s'est retrouvé conspué par le gouvernement et ses recommandations proscrites. Façon meurtre du père, difficile de faire plus clair. Or dans ce complexe la clinique du professeur participe exemplairement tout autant, exprimé par l'émotion « C'est complètement fou ! » et par l'aveu analytique « Je ne comprend rien au symbolique.» Ces deux déclarations composites ont été, durant la crise du complexe, les deux signifiants organisateurs de sa parole exprimant le reste de ses compte-rendus scientifiques formel - sur lesquels il était attendu. À l'écoute elles sont aussi entendues. C'est ce que la fonction PSY doit exercer revenue de la foule sur la personne :
   Suivant le mode psychohistorique comme précédemment sur la présidence, la biographie sexuelle de Didier Raoult est du même ordre d'appel. Son épouse Natacha Caïn, psychiatre née de parents psychanalyste se place sans forcer le trait dans la forme d'Anna Freud ; son père, et beau-père de D.R. fut un notable du lacanisme dans la région Sud-Est, à vérifier s'il fut des "Béatitudes" et dans quelle autre mesure "baron" de cette 'extension de la psychanalyse' [ces termes sont du glossaire lacaniens] - dont le nom depuis la crise a été supprimé de Wikipedia et de pratiquement tout la surface du Wwweb.
   Nous trouvons donc une parole indicative, caractérisant ici ce qui a été expliqué du retour du versant PSY de l a psychiatrie qui rapporte la subjectivité personnelle, dans la part DSM qui a singularisé le comportement au coût temporaire de son exclusion d'âme. Cette parole singulière prononcée de la psychopathologie de la foule émane à la manifestation du média où c'est un troisième mode qui paraît, INF, et par conséquent par ses outils. La base de l'outillage de INF, comme on vient de le dire, se constitue du logiciel de la foule, sommairement dit «cyberdémocratie» et se livre par les symboliques, à la reconnaissance des rôles des individus, de leurs jeux d'acteurs. La psychiatrie s'est alors réhomogénéisée. Elle laisse voir, cette apocalypse passée, la nouvelle terre et ses moyens d'expression individuels de la santé mentale (qui n'est plus normalisation du comportement). Son plus propre nom se trouve dans une industrie de cet outillage INF à l'alimentation du logiciel de la foule, organiquement et nécessairement fait par la télémédecine. C'est ainsi que s'ouvre l'examen de la déontologie dans l'industrie de la parole.

 

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