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PuyPsy2000-20
Rapport d'exercice 20 années de Psychanalyse
de Médecine des Corps Sociaux

Table

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Citadelle-&-reprise - la thèse
..pas sans avoir complété durant l'extraction au dehors,
les données du moment du départ.

 

   

   J'ai conscience que parler, ou écrire comme ça, c'est tout à fait inaudible au milieu des trumpettes et des marchands de soda, des carabines et des soldats. Donc je dois aussi faire plus simple. De ce point de vue on peut dire que j'avais à ma droite la psychiatrie du comportement, où l'analyse du psychisme est un sens interdit – et à ma gauche la religion catholique, vis à vis de laquelle il faut à son tour que je détaille la situation. Ma thèse sur l'histoire du monothéisme devait forcément ressortir dans cette ville, sainte de haut en bas ; et comme je l'ai dit, c'était probablement cette force souterraine qui avait dirigé ma route jusque là.
   Depuis l'ouverture de son chantier en 85, cette thèse aussi avait mûri. Elle avait attiré des contacts et connexions, qui avaient agencé leur influence en deux sens opposés. Comme la psychanalyse institutionnelle qui bientôt proscrite m'avait ouvert le champ d'un 'exil' – mon expédition dans l'analyse de la civilisation, devait faire de moi un proscrit ; cependant que dans ce cas des forces d'attraction et de répulsions étaient mélangées. Dans le milieu étranger où j'allais me déplaçais, la thèse sur la religion allait susciter une attention intéressée. J'avais donc été appelé à occuper des fonctions dans quelqu'Association à ce titre et à m'allier à un Institut de Psychohistoire. C'est ainsi que parti de France en 1990 avec une Analyse Plurielle dans mes valises, j'étais revenu avec sa nouvelle version "PLAN" – de manière parallèle parti de France avec une thèse psychanalytique sur Moïse, j'allais revenir avec pour bagage ajouté, un nouveau programme de 'psychohistoire'.

   Commençons d'abord par la forme originelle que j'ai jusqu'ici appelée de manière vague « la thèse » en lui donnant un nom plus précis construit par les initiale de trois noms, AMO. Comme je l'ai dit, elle faisait suite à l'œuvre de Freud, achevée en 1939 par un traité sur Moïse et le Monothéisme. L'intérêt de Freud dans ce domaine datait du début de sa carrière. Quelques années avant 1900 l'archéologie avait sorti des sables une cité égyptienne oubliée, puis retrouvé les personnages d'une famille aujourd'hui célèbre, Akhnaton, Néfertiti, Toutankhamon. Freud s'était aussitôt intéressé à Akhnaton qui semble avoir été fondateur, l'initiateur ou l'amorce d'un monothéisme. En 39 il supposait qu'Akhnaton avait initié Moïse ; c'est ce que traduit le premier "AM" de l'acronyme. Mais ce n'était pas la seule chose à retenir. Un autre rapprochement allait considérablement le troubler. Tandis que tous reconnaissait en lui la découverte d'une grande abstraction, le « complexe d'Œdipe », certains élèves lui firent tout de même remarquer que du point de vue de l'histoire, celle du "fabuleux" Œdipe ressemble étonnamment à celle de l' "archéologique" Akhnaton ! Freud en entendant ça s'évanouit carrément, et probablement plus d'une fois.
   Il était évident que pour lui, le nom d'Œdipe ne devait cacher qu'un mythe. Œdipe n’avait pas de physicalité. On ne parla plus du pharaon dans son entourage, mais lors du voyage qu'il fit à Athènes sur l'Acropole, il allait rendre compte en une lettre fameuse, d'un Trouble de la Mémoire. Dans cette confidence faite à Romain Rolland, il témoigne d'une sensation d'hyper-réalisme qu'il éprouva sur la terre du mythique Œdipe. J'en reparlerai plus tard. Pour l'instant, on peut retenir qu'en 1939 Freud publia que Moïse devait être un disciple, un officier ou un scribe d'Akhnaton puis qu'en 45 un de ses élèves de la première époque sortit du silence et publia la démonstration que le personnage théâtral dénommé Œdipe jouait le rôle de l’historique d'Akhnaton.

    Ma propre thèse de 1985 consistait à reprendre ces identifications disparates, à les regrouper pour les simplifier. Avec l'appui de ces auteurs, j'avançais que Œdipe était le nom grec donné à Akhnaton et de ma propre initiative je soutenais que Moïse également était Akhnaton lui-même. C'est cela que je résumais en un seul terme : AMO, Akhnaton-Moïse-Œdipe. Durant les quelques années qui suivirent, j'en eus la confirmation en apprenant que ces trois figures (roi, officier, mythe), avaient été consignées depuis belle lurette comme une unique personne, dès le début du Christianisme, par les Pères de l’Église enseignaient qu’un roi d'Égypte monothéisme avait fondé d'une cité solaire avant d'être banni, exilé et oublié. Ils l’appelaient "Hermès Trismegiste" et aussi Trois Fois Nommé. Appelons le "Triplex" comme c'était d'usage au Moyen Age. Même si elle en débordait, il est manifeste que cette thèse AMO concernait sinon renseignait le monothéisme. Mais une fois qu'on y ajoute l'Hermétisme, la longue histoire de la doctrine de ce Triplex, on découvre que non seulement elle concerne le monothéisme mais encore, qu'elle l'a toujours concerné, et dans un rapport parfois violent de refoulement : l'Inquisition avait pour principal objet cet Hermétisme qu’elle voulut effacer. C'est pourquoi la délivrance de manière publique de AMO, s'accompagne d'un supplément d'optique, en l'occurrence de la psychohistoire.

   Pour coordonner cet apport " psychohistorique " il faut reprendre et résumer jusqu'à ce qu'il devienne limpide. Avec le concours d'une Association « UNE Fonction Psychanalytique, dite UNEFPE » j’avais rédigé entre 85 et 90, deux thèses. La première concernait la psychologie collective. Elle était appelée à l'origine Analyse Plurielle ; en ayant mûri elle s'adressait aux corps sociaux sous leur version nommée pluriel analytique, PLAN. La seconde s'appelait AMO ; ayant mûri également elle s'était acquise une étoffe de méthode nommée Psychohistoire. Depuis mon retour en 2000, nous arrivions à 2006 dans un état de reconstruction assez solide pour permettre un colloque. Ce colloque avait pour intervenant un égyptologue canadien, un professeur américain, un illuminé africain et moi-même. Je viens de qualifier d' "illuminé" le troisième personnage, fervent héraut de l'Afrique mais 'guadeloupéen' en réalité ; j'expliquerai dans un instant pourquoi. Je continue à clarifier :

   J’avais parcouru dix ans l’étranger mettant à l’épreuve deux thèses nées avant 1990 d’une Association (UNEFPE) qui continua à les soutenir par l'office d'un colloque qui se tint en 2006. En l'organisant je m'adressais d'une part à ma confrérie médicale du département (en ne réalisant qu' à moitié combien elle s'était retournée contre la psychanalyse depuis les dix dernières années), d'autre part à la confrérie culturelle comme le signifièrent les deux premières journées du colloque. La première se déroula dans le château du Marquis de Lafayette, de sa famille du moins, au voisinage de la "citadelle", entretenu par les historiens et la franc-maçonnerie. Or – et raison de ce choix – la Maçonnerie avait réalisé la persistance souterraine de l'Hermétisme, du Triplex, après les censures de l'Inquisition, en même temps que d'autres sectes importantes comme la Rosicrucienne chère au philosophe Descartes. Il n’y avait pas de raison que leur activisme, par définition "sous taire" changeât ; la maison Lafayette s’affirma vide d’écho bel et bien.
   Puis la seconde journée se déroula au Grand Séminaire de l'évêché qui, lui siège au centre de la place et raison de la "citadelle". Il s'y tient depuis le rassemblement qui donna lieu à la première croisade. Le choix de ce lieu découlait directement de la question monothéiste. Il est évident qu'un récapitulatif de la situation de Moïse au début du 21em siècle intéresse l'Église, même si la dernière fois qu'on en parlait le Vatican promettait le bûcher à ceux qui continueraient à faire un rapprochement avec le Triplex roi d'Égypte. Les temps avaient peut-être changé, mais il ne fut tout de même pas étonnant que n'y vint aucun séminariste ni bedeau, pas un mot pas une lettre pas un écho, pour ratifier l'accueil prétendu à ce qu'on parlât en ces lieux, de l'histoire de la religion chrétienne.
   Le troisième jour c'est à mon cabinet que je présentais le PLAN. Aucun de mes confrères psychiatres n'y présenta le bout de son nez. Eux aussi on sait pourquoi ; ceux des sectes ne se montrent pas, ceux des églises se l'interdisent, dans le cas de l'académie ceux de la médecine entendent ne plus parler du psychisme ; pas d’écho non plus par conséquent de ce côté-là. Nous verrons à quel point c'est instructif, au moment où se développe la réalité virtuelle de l'IA. Mais avant cela le colloque livra son lot d'informations :

 


 

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