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    La spécificité de cette vidéo aura été d'avoir été
enregistrée, comme un
discours audio, appuyé sur une image qui ressemble plutôt à une rêverie. 
   Pareille facture vidéographique n'est pas hasardeuse - correspond à l'immédiateté du fœtus ectogène avec son
environnement, sans l'image, intermédiaire et porteuse, la forme d'un corps
semblable. Outre quelqu'interface matérielle, fausse solution de continuité de plastic ou de
terne vitrage déjà matériel, l'ectogène est déjà, d'emblée en contact avec un
extérieur qui n'est pas vivant. La musculature utérine, les feuillets et le bain au bassin
pelvien, les os et les organes de la mère, sa déambulation - ce corps de la
mère quasi intégralement inconscient du moment où la conscience y est
parvenue, ne constitue plus d'intermédiaire vivant entre lui et le monde. Ce fœtus
est immédiatement dans le jardin.. 
  
L'ECTOGENESE 
ce qu'elle nous apprend sur nous-même 
   C'est une circonstance nouvelle - pas si extraordinaire
que ça - mais tout de même ; c'est un immense bouleversement qui
s'annonce, fondamental, ontologique, avec un tel rapport de l'embryogenèse à l'environnement. Mais ce qui est déjà, d'emblée bouleversant,
c'est ce qu'elle, l'ectogenèse, nous apprend sur nous même, nous montre dès
à présent : à savoir à quel point on s'en fiche - je
vais m'expliquer sur cette assertion. Même des clones - des
fameux clones! - on ne constate pas exactement ce même défaut ; dans leur cas, on
les a tout de suite satanisés, sans rien en connaître ; sans savoir de quoi il
s'agit, on les a déjà annexés au crime contre l'espèce humaine. Sur ce
Sujet, on ne peut pas
dire qu'on ait clairement prononcé notre passion profonde pour l'ignorance. Par contre
l'ectogenèse, au cas où elle serait possible pour les 20 ou 30 ans qui viennent ;
c'est donc pour nous ou pour nos enfants. Mais pour le peu que l'on en traite
aujourd'hui,  notre intérêt s'y porte, si on peut dire, tout à fait 'hors
sujet'. Et en cela consiste un enseignement remarquable ;
peut-être le plus remarquable, le plus essentiel de la chose.. 
  
  
  
    
      |    Il existe peu de littérature autour de l'ectogenèse
      - et le fameux roman  de Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes, n'a
        été mis en film que dans une série télévisée mal connue ;
        la Science Fiction qui autrement, à l'occasion en traite est considérée
        comme un art mineur. L'ectogenèse existe néanmoins
         déjà, car le départ de la course, recherche et concurrence,
        business et profit
        vient dernièrement d'être lancé. Comme nous n'hésitons pas à faire des
      traites, investir et prendre des assurances sur des dizaines d'années de nos jours,
        il faut prévoir que les motifs mercantiles (élevage,
        industrie de la viande) vont organiser la mise en
        condition de l'ectogenèse. Mais outre les capitaux qui pourront s'y
        ordonner, le peu de cas qu'on en
        fait donne à
        cette chose d'une immense importance ; démontre combien
      la philosophie humaine a peu tenu compte de la relation à autrui ; comme si,
      de la grossesse - de la relation d'un organisme avec ses organismes parents
        -
      on avait à peine idée de faire cas. | 
     
   
  
 
  
  
  
    
      |    Loin d'amoindrir ce que la Valeur de Marché fera de critère à
l'Intelligence Artificielle, si elle affecte demain l'élevage du bétail, l'ectogenèse se prépare de beaux jours comme outil du 'pouvoir' et
d'exploitation des êtres humains. Mais la vue courte de ses penseurs, livre à
        l'analyse, comme un symptôme, l'essentiel qu'elle niche. | 
     
   
  
 
  
  
  
    | 
       Puisque nous n'avons qu'un maigre matériel d'étude, et
      puisqu'il est hors-sujet, 
      c'est en partie  par métaphore qu'on pourra
      l'expliquer, à l'appui de compléments de données, scientifiques. 
     | 
   
  
  
     
         Des deux-trois rares cas qui parlent d'ectogenèse, un symptôme,
      surréaliste et indicateur comme  un nez au milieu
      du ventre, confirme qu'il y a, vis à vis d'une frileuse considération, une incongruité
      criante : l'ectogenèse
      nous interpelle de la manière la plus virulente qui soit ; puisque bien
      que n'en voulant rien savoir... d'une complexe passion, la thérapie nous
      enseigne que nous avons, à notre disposition l'outil que le symptôme
      fournit
      lui-même, offert à l'analyse. Pour démonstration, une publication
      qui affiche son titre sans équivoque : L'Utérus
      Artificiel. 
         Ce livre dernièrement mis au catalogue des libraires présente à l'étalage
      ce symptôme. L'incongruité tient en ce qu'on y traite d'autre chose ; l'UA
      dira-t-on, ne traite pas de l'UA. 
      
         De
      quoi s'agit-il donc d'hors-sujet ; quel est  ce nez ? quel est
      ce ventre ? 
         Au fil de cette métaphore  le ventre, c'est le discours  :
      au plus profond de
       l'édition jusqu'à son
      expression la plus fine, que la
      feuille de papier figure, où les pages d'un livre sont écrites. De la
      physiologie de ce ventre, nous trouvons l'Université, la médecine et la
      biologie, quelque tubes et quelques cavités : l'éducation,
      l'intelligence artificielle etc..  Gargouillant de tout cela, le
      ventre qui porte ce livre, l'UA,
      en gros,
      c'est l'Edition. 
         A ce point j'apporterai immédiatement une information
      : on dirait que c'est un ventre à peau lisse  (les feuilles du
      papier).
      Or l'ectogenèse est fille du monde électronique, informatique - monde où le texte n'est plus
      imprimé mais vole au  vent..  à la recherche de ce ventre à
      plumes, j'ai bien essayé de savoir s'il y avait une édition
      électronique, web, un
      accès web - eh! bien non. L'Utérus
      Artificiel
      se conjugue à la paperasserie, à la peau lisserie. C'est un premier signe : qu'il soit
      gonflé, dur ou douloureux, cela pourra être détaillé plus loin ; mais déjà,
      ici, rien qu'à ce stade, nous
      détectons l'UA
      avec un ventre
      pathognogomique, symptomatique. 
         Le second indice qui le signe, toujours sur le
      fil de cette métaphore, suit par le bout du nez. Ici,  le nez, c'est le thème.
      L'Utérus
      Artificiel
      annonce le vaste thème de l'ectogenène - mais à s'y approcher,
      au plus près, à vue de nez on découvre le thème du
      féminisme,  et du machisme,
      les deux narines du Genre. C'est le Genre que L'UA
      plante au ventre de l'Édition. Pourtant l'ectogenèse n'a d'emblée rien
      à voir avec le Genre. 
         Par son titre, si explicite, ce livre annonce les grossesse sous les traits du
      neuf. L'ennui - l'en-huit - c'est qu'il en cause par le symptôme, un
      montage sur-réaliste ; lorsque la question est 'animé-ou-inanimé' - utérus ou machine -
      le symptôme répond homme-femme ; tandis que la nature qui, elle, est
      concernée nous orienté
      de multiples manières vers son mystère :  vie et matière. 
      
      
        
        
          
               Nous abordons
              - ces premières années 200.. - le thème d'un développement fœtal qui
      aurait lieu hors d'un corps maternel, dans un contexte où nous avons,
              d'un tel cas, une multitude
      d'observations : l'innombrable quantité d'oiseaux, de tortues,
      de poissons, durant des temps immémoriaux ont déposé, hors du corps
      maternel leurs embryons, dans  une machine primitive qu'on appelle une
              coquille ou oeuf. 
                  L'ectogenèse est une pratique extrêmement répandue sur la planète.
              Peut-être la plus répandue.
      Comme s'il étudiait un système d'étoile double en n'en parlant
      que d'une, l'Utérus
      Artificiel
      ne mentionne pas une fois nos voisins ectogènes, l'oiseau, le saurien etc... Nous pouvons
              ainsi affirmer que
      ce texte présente une amputation pathologique d'une grande partie de ses
      fonctions. | 
           
         
        
       
        
      Nous trouvons donc un thème,
      en un discours passé, qui
      dupe-assez 
      contient un refoulement,  un trou de mémoire qui 
      détourne de ce qu'on cache à présent. 
      
       
         L'autre corpus qui brille par son absence - d'autant plus
      'présent' que
      l'auteur est réputé l'avoir fréquenté - s'appelle  la science
      Cybernétique  (qui concerne les relations entre les êtres vivants et
      les machines). On entendra bien l'excuse, toute faite de la bonne volonté
      de ne pas distraire le/la lecteur/trice d'une activité qui le/la range
      (la guerre) et aliène ses pulsions (des sexes). Dans le concert d'un
      système qui ravage la planète, l'Utérus
      Artificiel
      ne fait aucun cas de l'Écologie. Or la logique de cette nouvelle science
      (l'écologie) est celle de la cybernétique ; et c'est toute la question. Voici donc l'état du malade : 
      
      
        
        
          
               Il s'agit d'un discours, couché sur
              du papier (Edition), écrit à l'eau de
              rose (Genre), qui semble avoir perdu la
              mémoire (Oviparité) au point que l'on n'est
              pas certain que, pour s'alimenter, il sache se servir d'outil (Cybernétique),
              ne serait-ce que très connu et rudimentaire comme une cuillère. 
                 Cette
              perte des notions instrumentales oriente d'abord vers un diagnostique de
              démence; mais la perte seule de la mémoire ancienne ne saurait
              si bien l'appuyer. Il reste cette 'eau de rose' - étant
              rare sinon inconnu que la démence s'affecte du genre au motif
              plus sophistiqué que sa plus habituelle lubricité archaïque.
              Mal
              intégrables, ces nuances modèrent l'orientation diagnostique première - au
              point d'inscrire au contraire, toute entière et très classiquement
              toute cette clinique dans le cadre de l'hystérie. Or,
              une fois que nous pensons à cette hypothèse - nous retrouvons
              évidemment, comme la lettre volée en évidence sur la cheminée,
              la connexion de cette névrose à la cause utérine (étymologie
              hystérie/utérus). Ainsi, l'approche pour les trente ans
              à venir des technologies d'ectogenèse, est-elle introduite et
              annoncée comme un tableau historique, voire gigantesque d'une
              hystérie collective, dont l'intuition psychanalytique aura
              préparé le désordre, et la solution. 
                | 
           
         
        
       
      Envisagé ce diagnostique, nous
      pouvons nous rappeler 
      le défaut du rapport au corps qui caractérise cette névrose - en mal de
      Genre précisément 
      puis le bénéfice résultant de son soin 
      
        
        
          
               Le livre sur l'ectogenèse - L'UA
              - traite du genre, de la guerre des sexes, de la fin des hommes ou
              de la fin des femmes ; à peu près exclusivement. Certes on
              parlera encore des décennies durant, de ce tintouin des
              perversions et peut-être l'humanité ne parlera-t-elle jamais que
              de ça. Depuis longtemps la reproduction sait relativement se
              passer d'hommes, mais absolument pas de femmes. La logique qui en
              résulte peut se suffire à elle-même. L'UA
              en fin de compte vire au traité sur le Pouvoir - comme
              l'économiste arrivant à faire voir que tout ne dépend que
              d'économie, la politicaille arrivera à faire croire que le sort
              des éprouvettes ne dépendra que du pouvoir. Or c'est comme dire
              que puisqu'on voit dans le miroir quelque chose, ce quelque chose
              existe... escamotant que ce 'quelque chose' est ce qui s'y
              confronte, en face. En l'occurrence, ce qui importe et ce qui fera
              le destin de l'ectogenèse, c'est ce qui en sortira - c'est le
              bébé, l'humain issu que l'on pressent déjà (ou refoule
              encore..). 
                 Le pouvoir, la guerre des sexes est imaginaire. Le
              corps, cela est le sujet. | 
           
         
        
       
        
      L'Écologie 
      
         La vidéo relate le contraste entre nos aptitudes de
      développement, et nos platitudes d'existence. Les modifications
      environnementales se précipitent et nous faisons du sur-place - comme  le Ministère de la
      Lettre au bord - au Tau - du cycle Hermopolitain
      ; quelle sera l'issue néanmoins prédictible à l'être neuf ?  
         Revenons sur l'écologie.
      Le corps humain semble porteur
      de fonctions de perception et de raison - lesquelles devraient le rendre
      apte à être sensible à son environnement au point de le gérer et de le
      contrôler au profit de son destin. Or chez cet être, jusqu'à présent,
      un contact objectif avec l'écosystème semble être pour le moins voilé
      d'une interface de relations humaines passionnées. Sans préjuger de
      l'issue final de son comportement, il est certain qu'il est actuellement
      désorienté, aveugle et sans solution. Par contre il est possible, sinon
      probable, qu'un être de cette constitution, développé en contact
      immédiat des éléments matériels - nous pas au sein d'un corps mais
      directement au sein du cosmos - aura une latitude
      considérable à évaluer les conditions matérielles et bio-matérielles de son existence.
      Ceci ne signifie pas qu'un être issu d'ectogenèse sera écologiste au
      sens où nous l'entendons de notre jour ;
      mais qu'il sera forgé aux conditions de direct rapport à l'environnement
      le disposant à comprendre l'écologie
      effectivement. Ceci ne signifie pas non plus que cet être, autant qu'on
      satanise aujourd'hui le clonage, sera l'ange que les industries
      mercantiles mettront à leur vitrine de conseillers quasi-divins. Certes
      ce sera l'être du monde et l'intelligence de la machine, mais bien
      plutôt qu'un sauveur, il sera simplement l'être humain, ni sous ni
      sur-homme mais celui qui a passé la mer. 
      
        
        
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