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Analyse Plurielle - webinaire AnaPlur

Audio généré par NoteBookLM Résumé/présentation approx 5.min / en construction

20251009 N°81

 présentation    en qq min

https://drive.google.com/file/d/1Eb345zyoOem53M6mzau3NnFeKSUPEWdl/view?usp=sharing 


 

Titre :  « origr » ou Ogrigine
https://youtu.be/afHerxIQqgw > - titre : AnaPlurN°81  Ginogre

Descriptif vidéo/youtube - AnaPlurN°81 Ogrigine

ADN : miroir du Réel ? Vers un “moi triplex” (individuel • dyade • collectif)
Cette 81ᵉ séance interroge l’humain comme simple produit biologique… ou interface biologie/esprit. À partir des lectures IA des premières sessions (6→10), nous retraçons trois fils refoulés des origines — cannibalisme, enthéogènes, phosphénisme — et leur impact sur les circuits narcissiques et mnésiques. En cadre lacanien (graphe du désir), nous esquissons un troisième étage : le code, où l’ADN agit comme inscription du Réel. D’où une proposition de moi “triplex” (individu, dyade à la manière Akhenaton–Néfertiti/bi-hélicité, collectif/espèce).
Enjeux contemporains : conservation nominale de l’ADN (au nom propre) vs monopoles/secret, et brouillard légal (interdits de séquençage en France). Hypothèse forte : l’acte de conservation pourrait produire des effets neuronaux/symboliques comparables aux grandes techniques rituelles, sans s’y réduire.

Points-clés

  • Narcissisme → Désir/Transfert → Réel/Manque → Code/ADN

  • Moi triplex : individuel – dyade – collectif

  • Tabous d’origine : cannibalisme, enthéogènes, phosphènes

  • Conservation nominale : éthique, droit, pratiques

Mots-clés : ADN, mémoire, graphe du désir, réel/symbolique/imaginaire, Akhenaton, borroméen, phosphénisme, enthéogènes, anthropologie du tabou, cybernétique.

Hashtags
#AnalysePlurielle #ADN #Psychanalyse #Lacan #Mémoire #Cybernétique #Ethique #IA

 

page référente/site : https://www.lasainteethique.org/uberpol/2025/20251009_wbnAnaPlurN81.htm

AnaPlur N°81   Ogrigines 
La session visio conférence/replay
a lieu le 09 octobre 2054 zoomPublic 18h30


commentaires et suites (et préparatoires) :

 NBLM
 https://drive.google.com/file/d/1D-vzBOoqplybSRtyyZqpDL3lHZYFVUWW/view?usp=drive_link  
 
Résumé ChatGPT4o (transcription / youtube)

Voici un résumé clair et exploitable du Webinaire AnaPlur N°81.

Synthèse rapide

  • Point de départ. L’humain est-il “seulement” biologique (un singe parmi d’autres) ou une interface entre biologie et autre chose ? L’ADN devient une source de renseignements décisive.

  • Méthode. Poursuite du travail de relecture des premières séances (6→10) via NotebookLM/Gemini : condensés utiles, parfois flous, mais fortement heuristiques pour l’argumentaire.

  • Enjeu de société. À venir : droit individuel à la conservation nominale de son ADN vs monopole/secret (tabou de “l’arbre de la connaissance”, interdits légaux de séquençage en France).

  • Scène primitive & tabous. Trois fils conducteurs des origines de la civilisation :

    1. Cannibalisme (refoulé mais agissant),

    2. Enthéogènes/drogues (rôle massif, bien que disqualifié académiquement),

    3. Phosphénisme (Lefébure) & techniques d’imprégnation sensorielle (lumière/son/respiration).
      Hypothèse : ces pratiques modèlent les circuits narcissiques et mnésiques.

  • Archéologie de techniques. Allusion au strophalos (miroirs tournants) retrouvé en contexte ancien ; parallèle avec la machine “Kundalini” de Lefébure : technologies rituelles de la sensation.

  • Cadre lacanien (graphe du désir).

    • Axe 1 : Narcissisme (moi ↔ image).

    • Axe 2 : Désir/transfert vers l’Autre → accès au Réel comme manque/castration.

    • Axe 3 (proposé) : retour vers une inscription par le code : l’ADN comme étape supplémentaire qui estampe le Réel dans l’expérience.

  • “Moi triplex”. Proposition d’un moi à trois consistances :

    1. Individu singulier,

    2. Dyade (couple/composé, ex. Akhenaton–Néfertiti) en résonance avec la bi-hélicité de l’ADN,

    3. Collectif/espèce (individu-multitude).
      Corollaire : l’ADN n’est pas qu’un identifiant fixe ; c’est un champ social/cosmique partiellement chaotique (insertions, répétitions, viromes, etc.).

  • Question clinique & pratique. Faut-il conserver l’ADN à différents âges ? Idée féconde, mais butant sur l’interdit du séquençage (justifier sans analyser).

  • Thèse forte. L’ADN peut être pensé comme un “miroir du Réel” : une mémoire au même titre que les rituels chimiques (enthéogènes) ou sensoriels (phosphènes), mais plus directement opératoire pour inscrire le réel.

  • Position. L’acte de conservation nominale (au nom propre) pourrait produire des effets neuronaux et symboliques comparables à ceux des grandes techniques rituelles – sans s’y réduire.

  • Ouvertures. Statut de l’ADN d’Akhenaton (incertitudes/propagandes), anthropologie du cannibalisme (rarement documentée, vraisemblablement refoulée), et éthique/loi à clarifier.

 

 

Idées-clés (mots-clés)

ADN-mémoire • Moi triplex (individuel/dyade/collectif) • Narcissisme → Désir → Réel → Code • Phosphénisme (Lefébure) • Enthéogènes • Cannibalisme refoulé • Graphe du désir (Lacan) • Conservation nominale • Droit/Interdits (France) • Inscription du Réel.

Pistes opératoires (pour la suite)

  1. Formaliser le schéma en 3 étages (narcissisme/désir-réel/code-ADN) pour l’insérer dans l’argumentaire public.

  2. Rédiger un mémo légal (France/UE) sur ce qui est permis : conservation, identitification, séquençage, export.

  3. Prototyper un rituel civil de conservation nominale (cadre éthique + notice) qui explicite ses effets mnésiques/symboliques.

 

 

 


 

Transcription / youtube (Résumé ChatGPT4o)
Orateur 1

C'est une guidance aussi. Excusez-moi, mon doigt a glissé. Nous avons démarré juste avant que j'aille vous le dire. Donc, la 81ème session a débuté. Nous étions en train de parler des corps des singes, c'est-à-dire des corps que nous serions si nous Comme si nous sommes des singes. Et alors, c'était la mère, je crois, d'un anthropologue célèbre – Yve Copens – un très fameux, qui lui avait dit: Toi, tu es peut-être un singe, mais moi, je n'en étais pas. Et donc... En fait, oui, est-ce que l'être humain est complètement biologique ? Ou est-ce qu'il est une rencontre de la biologie et de quelque chose d'autre ? Est-ce que c'est une espèce d'interface entre deux choses, l'être humain ? Les Darwiniens disent qu'il n'est qu'un fruit de l'évolution, qu'une branche de l'évolution. Mais la question est débattue. Et l'ADN est peut-être une des sources de renseignements importantes. Bonjour Sylvie.

 

Orateur 2

Bonsoir.

 

Orateur 1

Nous commençons la 81ème session. Avez-vous un thème ou un sujet ou une question que vous voudriez français, ainsi que Denis, voir l'invité par tchat.

 

Orateur 2

Vous avez fait une présentation par rapport à la diène, c'est ça ?

 

Orateur 1

Non, c'était juste la première minute, là, on débute juste. Je disais juste que précédemment, avec Denis et l'invité, nous parlions de l'être humain comme un singe et qu'il fallait que pour qu'il connaisse l'esprit, il fallait qu'il connaisse au moins son corps de singe. S'il négligeait la connaissance de ce corps animal, voire archaïque, il n'aurait pas toute la connaissance de soi. C'est ce qu'on disait. D'accord. Et donc... Alors moi, je vous propose de continuer sur notre lancée, c'est-à-dire qui consiste à reprendre chaque premier séminaire cinq par cinq, comme ça, par contingent d'une demi-dizaine, et puis de les faire passer à la lecture par l'IA, notamment Notebook LM, Gemini, l'IA de Google, et en l'année 2025, parce que dans les années suivantes, tout ça va évoluer très vite. Mais donc, actuellement, de reprendre, de recueillir ce que ces lectures, on va appeler ça lecture IA, font dès les premiers séminaires. Et effectivement, c'est comme une petite épuisette, ça nous filtre quelque chose. On a là une espèce de récolte qui a des erreurs, qui a des flous, mais qui a une espèce d'indépendance et surtout qui est très parlant, qui est très, très... Qui stimule énormément l'intelligibilité, qui est très intrigante.

 

Vous les avez suivis un peu, Sylvie ?

 

Orateur 2

Oui, je trouve que ça synthétise bien. Après, c'est vrai que c'est très raccourci, mais je trouve que c'est très intéressant parce que ça permet, je pense, de peut-être toucher un plus grand nombre de personnes, en fait. Parce que ça paraît plus accessible, en fait.

 

Orateur 1

Oui, et puis ça donne une espèce de confirmation. Ça veut dire que oui, les études qu'on a faites durant ces deux ans, sont intelligibles, on peut en rendre compte. Et les comptes rendus suggèrent des pistes très praticables et assez créatives, inventives. J'ai une vision des cas, mais c'était vraiment très bien. Donc là, moi, j'ai pris les cinq suivants, c'est-à-dire la sixième séance jusqu'à la dixième, la six, sept, huit, neuf, dix. Et j'ai constaté que c'est à chaque fois comme une espèce de résidu, enfin de desséché. C'est un concentré de chaque session. C'est Alors, de la 5 à la 10ème, on ne parle pas beaucoup d'ADN, mais ces séances-là parlent surtout du début de la civilisation. Et il est probable que pour vraiment défendre aujourd'hui, au temps actuel, défendre sur le champ de bataille qui va avoir lieu, sur le champ de bataille qui va avoir lieu, de défendre la conservation de l'indéenne par les individus. On peut appeler ça la conservation nominale. Ou bien, au contraire, d'interdire aux individus d'en avoir la connaissance, comme dans la Bible, on interdit de toucher à l'arbre de la connaissance, et puis de les c'est la gestion de l'ADN à des intelligences spécifiques et adaptées à ça.

 

Voilà ce que sera une des batailles à venir, probablement, il me semble, ou en tout cas de lutte dans l'extension du domaine de la lutte, comme on disait ou comme Wellbeck disait. Et donc, pour pouvoir argumenter du bien fondé d'une conservation nominale, Il est probable qu'il nous faille bien connaître l'histoire de la civilisation, l'histoire de cette industrie qui nous mène aujourd'hui à cette possibilité, à cette alternative. Est-ce que l'individu peut avoir connaissance de son code ? Ou bien est-ce que c'est quelque chose qui reste réservé à l'arbre de la connaissance, mais dont l'individu ne peut pas n'a pas le droit de croquer ? Comme aujourd'hui, en France, il est interdit de lire son ADN, de le déchiffrer. Alors, on ne sait pas comment ça se légitime, ça, parce que ça C'est une petite anecdote personnelle. Je ne sais pas si vous avez fait la même, mais elle vaut la peine tout de même. Elle est instructive. J'avais essayé de contacter les comités d'éthique nationaux. Vous savez que ça ne répond jamais aux individus, ça, les comités d'éthique. C'est une grande muraille complètement lisse où il n'y a pas la possibilité de poser la moindre question, ni évidemment d'avoir d'autres réponses que des choses qui nous viennent par des députés que l'on sait très au fait des choses.

 

Alors, ce début de la civilisation, si on le regarde avec un petit peu de... Comment dire ? C'est de En osant, parce que c'est tabou. Cet arbre de la connaissance, on n'a pas le droit d'après une certaine légende. Mais si on soulève, sans croquer la pomme, mais on soulève un peu la feuille, on se rend compte qu'il y aurait eu du cannibalisme. Et que ça aurait été même peut-être très important. Certains disent qu'il y en a toujours. C'est possible sans de faire spécialement du complotisme ou des choses comme ça, ou d'avoir des suspicions exagérées. Mais si, effectivement, le cannibalisme a été aussi important au début de la civilisation, et si aujourd'hui, on n'en veut rien savoir, alors c'est très, très probable que ça se pratique. Justement, par les effets de retour de refoulé et de choses comme ça. La deuxième chose qui était qui est ressortie de ces extraits par l'IA, c'était les drogues, ce qu'on appelle les antéogènes, et l'importance que ça aurait eu lieu dans le développement de l'humanité, soit des peuples entiers, encore une fois, si on ne veut pas considérer des individus, ou si on les considère simplement comme des objets de la cité vivante, de la civilisation vivante.

 

Mais donc, en tout cas, pour les individus, Les antéogènes sont interdits. Ils l'ont souvent été freinés, ils ont été interdits, mais c'est aussi évident, paradoxalement, qu'ils sont extrêmement importants. Et que Freud, par par exemple, qui avait pris beaucoup de cocaïne et qui en avait fait même une thèse, c'est comme ça qu'il a été le premier à décrire des réseaux neuronaux, ensuite, n'en a plus parlé du tout. Il a parlé du cannibalisme, du cannibalisme du père seulement. Il a dit un cannibalisme singulier dans l'histoire de l'humanité. Mais il n'a plus parlé des drogues, alors qu'il en consommait pas mal. Pour des raisons médicales diverses. Et puis, Harzmann, qui est un des grands théoriciens du cannibalisme. Il y en a d'autres, mais tous ces gens ne parlent pas des drogues. Les gens qui parlent des drogues comme des choses qui ont une importance dans la civilisation sont considérés comme des marginaux, des drogués, mais ne sont pas des universitaires ou ne sait pas. Ce n'est pas considéré comme des champs Il n'y a pas de chair universitaire en chamanisme ou en pratique de drogue. Et les armées font ça dans le secret. Il y a beaucoup de choses qui se font comme ça dans le secret, mais la population n'en a pas le droit de savoir grand-chose là-dessus.

 

Et puis, il y a une troisième chose qui est ressortie de ces webinaire-là. C'était vers le huitième, je crois. Ça m'a un peu surpris, parce que je m'en souvenais pas, mais c'était une allusion au phosphénisme d'un docteur, Francis Lefébure, un Parisien qui était qui développe ce qu'on appelle un petit délire paranoïaque. Mais de bon aloi, il faisait bien d'oser de se risquer à quelques fantaisies. Et parce qu'il Il faisait la promotion de techniques de phosphène, c'est-à-dire d'impressions lumineuses, soit ou auditives, mais d'impressions rémanente de perception sensorielle puissante. Donc, quand on entend un grand bruit, on a les oreilles qui résonnent pendant un moment et quand on regarde le soleil quelques secondes. Pendant de longues secondes, pendant de longues Et en seconde, il y a une image qui reste dans le cerveau, ça s'appelle un phosphène. Et ça a certainement été utilisé dans des prières et dans des rituels. Et il est probable que ça a eu aussi une très grande influence Mais là, on entre dans toutes les technologies de méditation, qui sont soit de répéter des mantras, soit aussi des phénomènes de respiration, tous ces phénomènes d'imprégnation des sens, de la sensibilité interne ou externe ou perceptive du corps, font partie d'une même catégorie, mais qui est surtout, qui était flagrante avec le soleil, avec le culte du Soleil, où très probablement, il y avait un usage de cette imprégnation par la lumière.

 

Et d'ailleurs, Lefébure, dans sa cas, c'était un médecin parisien, et dans sa vie, il a consacré sa vie à rechercher, à étudier ces phénomènes. Il en avait même déduit ou construit une espèce de machine. Il appelait ça la machine, à faire monter Kundalini, parce que c'était à l'époque où on parlait de ça. Mais en fait, on a retrouvé qu'effectivement, l'archéologie a retrouvé cet appareil à faire tourner des miroirs devant de la lumière. Ce que le Fébure avait retrouvé par son imagination les anthropologues, les archéologues les ont trouvés en effet en caldée dans les premiers milieux de la civilisation. C'était en effet utilisé par sans doute des médecins, des alchimistes, des chamanes. Et les archéologues qui ont retrouvé ça, qui ont appelé ça le Strophalos, je crois. Ils lui ont donné un nom, ils lui ont fait aller bien en donner. Strophalos veut dire aussi autre chose, c'est employé ailleurs, mais ils ne savaient pas trop à quoi ça pouvait servir. Ils comprenaient avec des courroies, que c'était pour faire tourner des miroirs. Mais il ne connaissait pas le fébure qui, lui, avait, de son côté, retrouvé, en quelque sorte, cet instrument de magie. De magie parce que ça provoque des effets Donc, cérébraux ou psychiques ou de mémoire.

 

Et là, on entre dans la question présente: est-ce que tout ça peut être unifié ? C'est-à-dire les antéogènes, les pratiques de stimulation en soi-même de phénomènes chimiques. Et puis, troisièmement, le phénomène de d'ingestion de l'image de soi, de l'image de son semblable. Est-ce que là, ça provoque quelque chose de spécifique, pas simplement d'alimentaire et de molécules correspondant à celle de notre corps ? Peut-être est-ce que ça a un effet déjà chimique et diététique comme ça ? Mais psychologiquement, c'est peut-être très spécifique en jouant un rôle, très probablement, à l'endroit des formations narcissiques du cerveau, c'est-à-dire des lieux cybernétiques qui intègrent la propre image du corps, ce qu'on appelle l'image de soi, ou les projections de son image en soi, avec l'image que l'on voit dans le miroir, et puis l'autre qu'on avale ou qu'on mange. Tout ça pourrait provoquer pas simplement des des choses culturelles, mais aussi des choses purement synaptiques, purement de circuits neuronaux, et à voir éventuellement de quelle manière ils seraient liés au code ADN. C'est cette question que nous devons un petit peu débrouiller le mieux possible avant de savoir s'il faut et pourquoi conserver son ADN durant sa vie.

 

Orateur 2

Donc, on en revient à ce qu'on disait la dernière fois que ça serait peut-être intéressant de le conserver à différentes époques de sa vie ?

 

Orateur 1

Oui, peut-être bien.

 

Orateur 2

Peut-être plus jeune, etc. Je ne sais pas, mais c'est... Oui.

 

Orateur 1

À ceci près que... Oui, Mais alors là, vous faites une suggestion. Des inquisiteurs viendraient vous interroger en disant: Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'en plus de ça, vous voudriez le faire à différentes époques ? Et si vous répondez, c'est parce qu'à ce moment-là, on peut voir des variations et on vous dirait: Oui, mais attention, justement, ça ne varie pas. L'adn, c'est une personne. Et si vous étudiez les variations, c'est que vous faites des séquençages et vous n'avez pas le droit de le Donc, il faudrait justifier la raison pour laquelle ce serait intéressant de le faire à plusieurs âges de sa vie. Évidemment, pour un d'un psychologiste qui aurait le droit de faire des séquences, évidemment, ce serait très précieux. Peut-être aujourd'hui, ça me vient comme ça, mais j'y ai pensé depuis longtemps. Évidemment, depuis Mais je vais le mentionner parce que ça va nous donner un élément à ajouter dans cette réflexion. Je vais mentionner le fait que c'est une anecdote qui arrive, mais qui croise ce chemin, à savoir le fait que j'avais été invité à écrire. C'était durant l'année 2025. J'avais été invité à écrire sur justement ces temps anciens, sur la scène primitive, sur les époques du cannibalisme égyptien et méditerranéen, et puis sur les antéogènes et tout ça.

 

De cette époque-là, j'avais été invité à écrire sur l'histoire sur la vie d'Akhenaton et de faire une préface à un livre qui mettait en scène un roman qui mettait en scène la vie d'Akénaton et sa vie. Donc, j'ai écrit cette préface. Et les chroniques de la vie quotidienne ont fait que je n'ai pas eu beaucoup d'informations après. Je n'ai pas eu de nouvelles. Je ne sais pas où mon texte est passé, comment il a été reçu, si le livre va être publié. Comme il aurait dû être publié en septembre et que septembre est passé, je m'autorise d'en parler. Pour dire que ce que j'avais développé à l'époque dans cette préface, c'était une, si on peut dire une anatomie du moi. Le moi freudien, il y a le moi, le ça, le surmoi. Freud a fait une théorie du moi. Et puis, dans le moi, il n'a pas mis grand-chose. Il a mis la conscience, des pulsions. Mais disons que c'était une espèce de carrefour. C'était une espèce d'instance qui n'avait pas en elle-même de... Qui n'avait pas été formu... Il n'y avait pas la formule du moi, si on peut dire. Il y avait son contexte.

 

Il était dans la psychologie collective Il était relié au ça. On trouvait des règles d'application de la pulsion. Mais Il n'y avait jamais... Enfin, Freud n'a pas fait quelque chose d'aussi précis que ce que j'ai entrepris de faire. Réussi ou pas, je ne sais, mais en tout cas, c'était de décrire le moi comme une instance triple. Et particulièrement qui allait, actuellement, au terme où nous arrivons de ces études, qui allaient particulièrement pouvoir nous aider à réfléchir sur le fait que l'ADN pouvait être quelque chose qui était une instance triple. Dans ce sens où quand on parle de conservation de l'ADN ou quand on parle de l'ADN, en fait, on sait très, très peu ce que c'est. On sait qu'il y a des choses héréditaires qui se transmettent. On sait qu'on peut reconnaître des individus à partir de traces d'ADN, qu'on peut les identifier, des traces. Mais la fonction même de l'ADN, ce que c'est, on en sait très, très peu de choses. Quand il est Quand on le voit en filament, c'est parce que la cellule est morte et a été prise par certains composés chimiques, ou bien c'est parce que la cellule est en train de se diviser, qu'il y a des espèces d'agglomérats d'ADN qui se font et tout.

 

Mais dans la vie habituelle, dans le noyau, l'ADN semble flotter d'une manière qui est peut-être tout autre que celle que l'on détecte sous le microscope. Et Et d'une part, l'ADN, donc, même sa forme est finalement incertaine, ou on n'en a que des indices qui sont peut-être trompeurs. Et puis, deuxièmement, son histoire. Est-ce que l'ADN, en fait, est plein ? C'est un petit peu comme le cosmos où le corps humain, où il y a 95% d'eau. Et bien, dans l'ADN, il y a 95% de n'importe quoi, ce qu'on appelle C'est des répétitions de virus qui se sont implantées dans le noyau. Ça, nous avons en ce moment Didier Raoult, qui a écrit un bouquin qui résume bien ces choses-là. Donc, l'ADN est plutôt un champ de bataille, un champ chaotique, plutôt que ce que l'on penserait être d'abord une carte de visite, enfin, comme un numéro de sécurité sociale aussi fermé et définitif. Donc, l'ADN pourrait avoir, en fait, pourrait être quelque chose qui a une dimension sociale. Ça serait comme une culture en général et qui prendrait des aspérités individuelles. Mais globalement, ce serait plutôt comme le nos, pour les mystiques, qui serait la valeur authentique de l'esprit, plutôt que les individus qui n'en seraient que des scories, en quelque sorte.

 

Donc, la déette comme ça, sans le pouvoir, c'était mon hypothèse, sans pouvoir être rapporté à un autre modèle qui est celui du moi, qui serait aussi plutôt composite. À savoir, je prenais l'exemple d'Akénaton dans cette préface, Akénaton peut être considéré comme un individu seul. Il est tout seul, il fait sa vie, et donc il a son nom de baptême, même s'il en change. Et puis, on va tout comprendre en comprenant le bonhomme. On va comprendre cette psychologie. Mais c'est peut-être une énorme erreur de limiter la psychologie d'un individu à sa solitude. Parce qu'il y a une autre façon de comprendre Akénaton, ce serait le couple. Akénaton et Fertiti auraient peut-être été un des premiers, pour certaines raisons que l'on retrouve dans l'histoire, mais aurait été un des premiers couples que Qu'on aura appelé après œdipiens ou postœdipiens. C'est-à-dire comme dans le décrit, par exemple, l'ésotérisme asiatique, il y a la prakreti et le purusha, la nature et l'esprit. Finalement, l'un ne va pas sans l'autre. Et finalement, le moi d'Akhenaton serait quelque chose qui qui n'aurait de sens ou ne serait intégrable que dans un rapport avec le moi de sa compagne. Dans le rapport, ce qu'on aurait appelé à ce moment un rapport sexuel.

 

Sans cela, les autres, les moi authentiquement, seraient des métonymies d'archétypes, d'idéos qui seraient simplement des imitations formatées de répétition de symboles culturels. Il y aurait dans le couple moderne, qui aurait éventuellement, serait apparu à l'occasion d'un de l'épisode Amarnien, il y aurait une psychologie particulière de la personne dans un rapport à l'autre, qui pourrait être un rapport sexué et qui donnerait un moi différent de celui un peu Un peu ridicule de ce moi isolé qui serait tout seul sans autre, finalement. Donc, ce serait un deuxième aspect du moi que l'on trouve aussi dans les chromosomes. L'adn Il est composé de deux ADN précisément, qui forment une espèce de couple. Et c'est peut-être dans cette dynamique-là qu'on trouverait réellement quelque chose de singulier, en quelque sorte, de personnel dans l'ADN. Et puis, la troisième dimension, tout à fait, c'est la dimension de l'espèce, où Akénaton, à ce moment-là, étant donné qu'il avait été dirigeant de son royaume, il était devenu son royaume, il était devenu une collectivité. Ils étaient identifiés, il était devenu le représentant au point de devenir la collectivité même, plutôt qu'encore une fois, un individu singulier Il était plutôt devenu une entité plurielle d'une multitude, comme chante Dylan, qui ose dire qu'il est une multitude et qu'il n'est plus non plus un individu.

 

Et le Un individu unique, singulier. Donc, on a la question de l'ADN doit être posée. L'industrie de l'ADN doit être entreprise en posant ces questions de savoir ce que c'est. Cette molécule qui entre en résonance avec d'autres molécules de la nature pour faire des phénomènes très cosmiques et très mécaniques, enfin, toutes sortes de choses.

 

Orateur 2

Du coup, on rejoint toutes les mémoires, en fait. Mémoires individuelles, mémoires collectives.

 

Orateur 1

Tout à fait.

 

Orateur 2

Mémoires sociales.

 

Orateur 1

Oui, c'est le timbre C'est un peu de la mémoire, l'ADN. Oui, tout à fait. C'est une autre façon de dire la mémoire. Oui, oui, oui, oui, oui, Je me propose de reprendre le schéma qu'on avait fait la dernière fois et puis de le compléter un petit peu sur ce schéma de la mémoire, c'est-à-dire du feedback, c'est-à-dire ce que le cybernéticien ce que Norbert Wiener, appelait le feedback, ce que le psychanalyste Jacques Lacan a appelé le graphe du désir et ce qu'on peut reprendre en dessin Si j'effectue un partage... Attendez, il faut que je prépare un peu ça. Comme ça, je partage l'écran ici. Est-ce qu'on voit bien le Pas encore. Pas encore. Pas encore.

 

Orateur 2

Ça y est.

 

Orateur 1

Ça y est ? Bon. Je vais Je vais préparer mon crayon. Je vais voir si j'inscris ici en noir. La charpente de ce Graves du Désir, qui commençait avec... On devrait pouvoir le voir ici, ça ne marche pas. Pourquoi ? Le pinceau est choisi. Si, ça marche. C'est un peu lent, l'ordinateur doit s'habituer Tu es libre. Donc, on disait que... Oui, mais ça ne marche pas avec le crayon cette fois-ci. Je crains qu'on ait une mauvaise surprise. On va le faire comme ça. Tant pis. Avec la souris, c'est... Donc là, on voit une flèche. On voit, par exemple, des flèches. Le feedback Le feedback de la cybernétique est tout simple. C'est quelque chose qui revient, qui vient à partir d'un certain point, qui vient réguler la source. Quand, par exemple, vous avez un thermostat, une source de chaleur, et quand vous arrivez à un certain degré, vous venez réguler en arrière la source de chaleur. Ça, c'est ce qu'on appelle le feedback. Et nous avons vu la dernière fois que nous pouvions mettre en hypothèse ici, une image. Et ce qui est regardé ici l'image allait être ce qu'on appelle le moi. Je l'ai créé un petit M comme ça.

 

Et nous avions ici une formule du narcissisme. Nous avons ici le supposé moi qui est en face de son image. On appelle ça le narcissisme. Et pourquoi est-ce que ça lui donne des effets ? Parce que donc, il se reconnaît, ou disons dans son cerveau, qu'il y a un certain nombre de choses qui viennent de son corps, son corps qui est projeté dans son cerveau, il va retrouver des correspondances avec cette image qu'il reçoit de son miroir. Donc, ça, c'était la question du narcissisme, mais qui, à partir du moment où cette image acquiert une espèce d'autonomie, soit par, justement, des drogues enthéogènes, soit parce que c'est une entité virtuelle, c'est un extraterrestre, c'est un autre, c'est un pur autre, c'est autrui. À ce moment-là, cette image va, au lieu de revenir directement comme ça, elle va lui revenir après un certain parcours, après un certain nombre d'exigences. Elle va, par exemple, demander quelque chose et il va falloir qu'il lui réponde avant de pouvoir récolter le fruit de cette rencontre. Et c'est là où le Graal du Désir met un deuxième niveau. C'est que ce narcissiste Narcisme fournit un moi plus riche, on va dire, pour l'instant, on va s'en tenir à cette expression.

 

Mais à partir du moment où ce narcissisme se compose de différentes étapes qui sont de la qualité, par exemple, de la demande pour l'image, et puis de la possibilité de réponse. Et là où on s'était arrêté la dernière fois, c'est qu'on avait, par exemple, ici, l'image d'un extraterrestre, ou bien d'une divinité apparue sous drogue, ou bien dans un rêve, par exemple. Et à ce moment-là, lorsque l'on répond à cette image, à sa demande, et si on n'est pas complètement... Enfin, si on est encore capable de répondre, si on peut dire, à ce moment-là, on va obtenir à ce moment-là... C'est ici qu'on va être dans dans un domaine qu'on appelle... Je mets R+, on va appeler ça le réel, comme les nombres réels. Et donc, on était tenu là la dernière fois où on disait que finalement, Ces entités enthéogènes, ces divinités que l'on reconnaît à travers les plantes, elles sont réelles. Elles sont effectivement bel et bien réelles, mais dans la mesure où nous sommes, nous, le moi, ici, est capable de recevoir ce parcours, où ici, nous avons ce qu'on appelle la ligne du transfert, où il est capable de transférer un écho à la demande, si on peut dire, de l'image, pour avoir quelque chose de réel.

 

Ce que j'ajoute aujourd'hui, pour être bien précis, c'est que ce réel, là, on est dans le Graves du Désir de Lacan, il l'a appelé, c'est ici qu'on appelle le signifiant d'un manque dans l'autre, mais c'est aussi simplement, on va l'appeler le sujet. C'est-à-dire, en fait, c'est un manque, c'est une absence. C'est-à-dire que dans ce réel, il ne peut se constituer et avoir son efficace que lorsque c'est rien, c'est ce qui manque. Et lorsque vous êtes en état... Quand on est en état de manque, que ce soit en état de manque de sommeil ou de nourriture ou d'amour, on va avoir... On va dire ça au moins S'il y a quelque chose de réel, c'est qu'on manque, c'est de manquer. C'est quelque chose qui est différent de la souffrance, qui est différent de la perception, qui est différent de la... Disons que c'est le début de la conscience, c'est le trônion de la conscience, c'est qu'il y a un manque. Il y a quelque chose qui va appeler et qui correspond d'ailleurs dans ce schéma, qui correspond à la demande. Si on répond à la demande, c'est parce que la demande a manqué de quelque chose.

 

Et donc, on va répondre en lui disant: Si tu me demandes de l'amour, c'est parce que tu en manques, par exemple. Donc, c'est par cette question. Ici, nous avons la place du manque. Et je le précise comme ça, pour faire avaler la pilule, si on peut dire, de la chose choquante, c'est ce que Freud place à ce moment-là. Il dit: Ça, c'est la castration. C'est là où Freud parle de la castration. C'est-à-dire que Freud fait sans le savoir ou par intuition une théorie d'un état de manque qu'il appelle la castration, et que Lacan va amener à la place de ce schéma. Donc, on a en même temps ici la question d'une... On est dans ce deuxième degré du moi, où le moi est composé et composite d'un alter ego avec lequel il va entrer dans une relation. Et cette relation, pour qu'elle soit Dans le sens, pour qu'elle construise un moi, c'est une relation sexuelle. Et à ce moment-là, c'est une étape, si on peut dire, de cette... Où là, nous avons ici ce... Alors, pour bien le marquer dans la civilisation, il a fallu que cet Olibrius, qui s'est fait appeler ou qui s'est appelé Hakenaton, il a fallu qu'il se présente castré, Et selon les rites de Sibèle, dans ses statues, il est dépeint en femme et effectivement, à l'époque de Sibèle, on pratiquait la castration comme s'il fallait vraiment faire la chose sérieusement pour pouvoir entrer dans un circuit de passage par le réel.

 

De même que le cannibalisme aurait besoin réellement de chair humaine plutôt que de soleil ou de manger du mouton pour réellement avoir des effets narcissiques importants. Mais nous n'en sommes qu'à une première étape, parce que... Et là, nous en sommes à cette étape lacanienne qui va faire où finalement, une fois que le réel va être constitué, une fois qu'on va avoir cet accès à la castration, si on peut dire, où la castration va devenir une espèce de rituel, quelque chose se met à tourner en rond. Et c'est ce qu'on appelle le fantasme. Lacan situe le fantasme à ce moment-là. Mais le sujet reste dans son désir. Ici, c'est le... Là, on avait le narcissisme. Et en bas, ici, nous avons le désir, avec effectivement un rapport à l'autre. C'est pas simplement la La noyade dans soi-même, c'est un rapport avec l'autre, qui est le rapport de fantasme avec un objet, et qui entre dans un circuit où les Lacaniens se sont arrêtés. Et je vais dessiner maintenant en vert la suggestion que de ce point réel, on puisse en effet, non pas se tenir à ce circuit du fantasme qui va rester dans les béatitudes, dans les altitudes, mais venir de nouveau jusqu'à ce point premier pour, à ce moment-là avoir cette chose bizarre qu'on appelle l'ADN, qui n'est pas forcément du réel, mais qui est un code, qui est quelque chose qui serait l'étape supplémentaire à celle qu'on vient de voir, à l'étape lacanienne de cette seconde psychanalyse, et qui, en faisant usage à ce moment-là du code ADN, arriverait enfin à effectivement avoir à nourrir ou à constituer un moi intégral, mais à ce moment-là qui serait triple, selon les suggestions ou le détail que je vous faisais.

 

Donc aujourd'hui, c'est cette troisième étape, enfin cette troisième étape en vert, si on peut dire, là, après le narcissisme, après le désir, nous aurions là une Alors, est-ce que c'est l'existence ? En tout cas, ce serait les fondations de l'État établie qui permettrait de poser et de construire ce qu'on appellerait un mois, qui serait autre chose que le mois freudien, qui Pour l'instant, le mois Freudien, on est resté à ce qu'on appelait un semblant. Gerdiglione a appelé ça un semblant. C'est le mois de la mémétique. C'est le mois de Elon Musk, qui est tellement livré par la Les semblables, les mèmes, ce qu'il appelle les mimes. Et nous aurions là une étape ultérieure à l'étape du mème, du semblant ou de la finance, ou du chiffre simplement monétaire. Mais ceci, ce que je suis en train de à gérer, c'est à réfléchir sur ce schéma, c'est là où nous voyons le geste de conservation de l'ADN serait celui qui nous permettrait justement d'estampiller ou d'imprimer le réel dans l'expérience humaine plutôt que d'en avoir une connaissance simplement spirituelle. Donc, j'arrête le partage pour... Est-ce que j'ai un petit peu éclairci deux, trois La chose qui pourraient nous servir le jour où on se demandera: Tiens, est-ce que je conserve mon ADN et pourquoi ?

 

Orateur 2

Est-ce qu'on peut dire que l'ADN est comme... Comment dire ? Un miroir du réel dont vous parlez sur votre graphe ?

 

Orateur 1

Je pense qu'on peut dire ça. Comme vous le dites, oui. Après, il faut savoir ce que ça veut dire. Mais ce n'est pas du tout incohérent de mettre ces concepts, de les enchaîner dans une phrase comme ça: L'ADN comme un miroir du réel. Mais alors, qu'est-ce que ça veut dire ? En même temps, en psychanalyste, le réel, il a quand même été bien défini, non ?

 

Orateur 2

Non, je ne sais pas, c'est une question... On parle du réel, du symbolique. J'avais l'impression que c'était quand même bien.

 

Orateur 1

Oui, il a certainement été bien défini par Lacan, qui, on peut espérer, Vous savez ce qu'il voulait dire, mais les autres en ont parlé comme les rabbins parlent de Dieu, comme les prêtres parlent de Dieu.

 

Orateur 2

Oui, dans une forme de répétition.

 

Orateur 1

Oui, oui, oui, oui, oui, Très précisément, après, si on entrait dans le détail, effectivement, si vous vous souvenez, ça vous dit quelque chose. Lacan a considéré qu'il pouvait manipuler les choses avec trois idées, avec ce réel dont on parle là, mais avec aussi le symbolique, les signifiants, c'est-à-dire la littérature, ce qu'on raconte, le réel, ce qui est vrai, et puis le le fantasme, ce qu'on imagine. Je suis très, très... Je dis des choses vraiment très caritaturelles, mais donc, il y aurait eu de l'imaginaire, il y aurait des choses... Une partie du monde serait imaginaire, une partie du monde serait symbolique et une partie du monde serait réelle. Et il a mêlé ça avec quelque chose qu'il a appris assez tard dans sa carrière. C'était avec le modèle du nœud borroméen, qui était le blason de la famille Borromé de Milan. Et Mais où ce sont trois nœuds qui ne sont jamais liés, trois ronds qui ne sont pas liés l'un à l'autre, mais qui, dans les trois, font un ensemble où chacun est pris, alors qu'aucun n'est pris dans l'autre. Enfin bref, il y a un jeu logique et topologique qui fait que dans ce nœud borohaméen qu'il a mis à plat, il y a des croisements d'un cercle avec l'autre.

 

Et donc, dans ces croisements, il a essayé de placer des consistances. Par exemple, il y avait la jouissance, il y avait... Je ne sais plus quelles étaient les termes qui essayaient de remplir ce nouage, de le remplir de concept. Donc, le réel, il a été défini comme en partie d'un D'abord comme le manque, comme ce qui était impossible, comme justement ce qui était la castration, ce qui était le... Et puis aussi comme quelque chose d'abjet, comme quelque chose de... Je me souviens plus les sous-divisions, si on peut dire, qu'il a trouvées. Mais ça, c'était de la dentelle qu'il faisait là.

 

Orateur 2

Oui, ce qui est quand même assez... Je trouve important, c'est qu'on ne peut pas isoler quelque part le réel. Il est tout le temps impliqué dans le...

 

Orateur 1

Exact. Et de la même façon, par exemple, parce que ça serait la même chose, on est dans ce même concerto, on ne peut pas isoler une partie du moi. Le moi est composite de... Et je pense que le terme va bien de dire: Il est triplexe. Le terme va bien parce qu'on a parlé des complexes névrotiques des complexes d'Œdipe, qui est une logique d'interaction entre deux semblables. Mais on s'en est tenu à deux, qui était le complexe du rapport sexuel. Ensuite, dans l'expérience intégrale, pas simplement du rapport sexuel, mais de la communauté sociale, alors c'est peut-être un jeu triplex. On pourrait peut-être employer ce mot qui allait bien avec Akenaton, qui a été nommé, par ailleurs, à d'autres moments de l'histoire, qui a été nommé prismegiste, le trois fois nommé, le triple mètre ou le triple ex. Si jamais cet homme a été dans l'histoire, comme certains archéologues le disent, le premier individu, c'est-à-dire le premier moi de la psychohistoire. C'est les grands égyptologues de l'époque de la découverte d'Amarna qui ont dit: C'est le premier individu de l'histoire. Cet homme, il est sorti des rails de l'automatisme et des archétypes. Certains l'ont appelé le premier individu de l'histoire.

 

Maintenant, si jamais on croisait ou quelques personnes croisaient ce webinaire un jour en disant: Oui, mais justement l'ADN, puisque nous parlons de l'ADN d'Akhenaton. L'adn d'Akhenaton a été retrouvé. Oui, ça, c'est ce que disent les politiciens. J'ai fait référence à l'histoire que je connais et que j'ai parcouru de ces rencontres avec les égyptologues et les politiciens. Donc, c'est une affaire... Il y a beaucoup, beaucoup de propagande, beaucoup de choses qui font que On est tout à fait dans l'Incertitude, même si officiellement, certains prétendent qu'on aurait redécouvert son ADN, mais ce n'est pas sûr du tout. C'est possible, mais nous sommes en tout cas dans l'Incertitude. Ça, c'est encore plus sûr. Du coup, l'ADN est quelque chose de sinon de flou, ou de complexe, qui serait comme ça, triplexe, si on peut dire. Donc, ça pose bien la table pour décider de la valeur de sa conservation. Parce qu'à mon sens, si des drogues peuvent avoir des effets sur les circuits neuronaux, si Si des imprégnations lumineuses, par exemple des phosphènes solaires, peuvent avoir des effets sur les circuits neuronaux, si le fait d'absorber sa propre image dans un rituel anthropophage a certains effets très spécifiques sur les représentations du corps dans les circuits neuronaux, Deuxièmement, troisièmement, quatrièmement, en tout cas, la conservation de l'ADN nominalement, c'est-à-dire en son propre nom, vis-à-vis de ses semblables, et peut très, très Ça vient avoir des effets neuronaux aussi conséquents qu'une prise chimique, ou lumineuse, ou...

 

Orateur 2

Oui, et puis dans le canibalisme, on mange l'ADN de l'autre.

 

Orateur 1

Ça, c'est une réalité absolue. Après, il est probablement immédiatement décomposé par les Les sucres, comme on dit alimentaires ou les processus alimentaires. Mais effectivement, oui, c'est l'ADN de l'autre. Et c'est tout à fait la mémoire de l'autre que les rituels canibals invoquent Absolument, oui. Même s'ils ne connaissaient pas à l'époque l'ADN, parce qu'ils avaient peut-être une idée de la mémoire plus fine que ce que la réduction actuelle à l'ADN nourrit risque de nous précipiter comme réduction. Dominique arrive pour les quatre dernières minutes. Est-ce que tu as une question d'homme d'homme ou quelque chose à... Non, là, c'est vrai que j'arrive un peu tard. Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. C'est pour ça que c'est le moment de dire quelque chose pour... Non, mais oui, je suis tombé sur le canibalisme.

 

Orateur 2

Après, la question, ça serait peut-être aussi: est-ce qu'on peut résumer l'être humain à son ADN ?

 

Orateur 1

Oui, tout à fait.

 

Orateur 2

Je veux dire, on peut voir le...

 

Orateur 1

Moi, personnellement, je pense que oui. Je pense que l'ADN est justement un de ces lieux privilégiés où on peut résumer, mais justement, ça veut dire que l'ADN, c'est beaucoup plus que simplement le petit bout de ce qu'on veut, mais qu'en effet, c'est un lieu cosmique tout à fait particulier. Donc, je pense que c'est une concentration ou un lieu de l'existence, je pense. J'ai une question accessoire, incidentelle ou Ou, etc. À Dominique, qui vit en Dordogne, près des anciens Cro magnons. Est-ce qu'il y avait du cannibalisme dans les grottes ? Lasco, etc. ? Est-ce qu'il y a des références ? Nos anthropologues nous renseignent là-dessus ou bien ça s'est passé ailleurs ? Non, ça n'exclut pas que ça soit passé ici. Sans doute, oui. Sans doute, si ça s'est passé, ça a été refoulé comme partout ailleurs. Non, je n'ai vu aucune référence à ça. D'accord. C'est vrai qu'on en voit peu, même n'importe où ailleurs. On voit que ça a été vraiment un refoulement. Que tu en parles, qu'Arsman, Allan Arsman aussi, etc, pour réveiller ça, parce que c'est vrai que c'est C'est quand même notre héritage. Et puis, on sent bien qu'il reste des trucs primaires en nous.

 

Là, nous voilà. Donc, on a passé... Denis, un commentaire ? Vieux motard que jamais. Oui, oui, oui. Alors, un mot pour la route, un mot de motard pour la route. Mais le cannibalisme, alors, est-ce que, entre parenthèses, le plat, est-ce qu'il était déjà mort ou est-ce qu'on l'a mis à mort ? C'est-à-dire ? Est-ce que la personne était déjà morte ? Ou est-ce qu'on le mettait à mort ? Ou est-ce qu'on le sacrifiait ?

 

Orateur 2

Ou est-ce qu'on le mangeait vivant ?

 

Orateur 1

Oui, oui. Tout a dû avoir lieu. L'humanité a tout inventé. Tout a dû avoir lieu et on a des mémoires de tout ça. Non seulement des fantasmes, on a effectivement aussi des mémoires de tout ça. Non, il y a eu des témoignages de pratiques encore actuelles, peut-être même au Japon, dans ces coins-là, où on mange la cervelle d'un singe vivant. Quand on décalote, il a la tête prise dans la table et voir d'un singe, pourquoi pas d'humain. Certainement. Ça, il a dû avoir lu. Il y a comme ça au 20ème siècle, donc on n'est pas si loin. Et Comme le dit... C'est la psychanalyste qui dit ça. En tout cas, c'est Silvio Fanti qui le disait, mais bien d'autres l'ont dit: Dans l'humanité, il suffit qu'un humain ait une expérience pour que l'humanité ait l'expérience. Oui. Donc, on peut invoquer ça dans ces termes-là. Mais là, ça a certainement été pratiqué comme beaucoup de choses durant ces millions d'années, milliers et milliards de gens. J'interromps là-dessus et à la prochaine. D'accord.

 

 

 


 

Travaux préparatoires du AnaplurN°23

FB annonce & commentaires

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Annonce et Prépa 01 AnaPlur N°55
Ça commence à pédaler dan

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DocDWT invite au Webinaire AnaplurN°55
Sujet: Réunion Zoom de williamtheaux@gmail.com
Horaire: 10 avril 2025 à 18H00 (enregistrement 18H30-19H30) H.Paris
Participer à la réunion Zoom
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Mise en ligne du webinaire AnaPlur 55, dit « Prèsi »
La session 55 XXXXXXXXXX aura fait une mise 

 

 

 
 
 
 
 

 
 

20240502µN°6_webinaire.pdf 

20240502N6NBLM_Crime_Ancien___L_Origine_Cannibale.mp4  https://drive.google.com/file/d/1sgolSzbS7NaQUVBUSugCt1Rdjq92hOD1/view?usp=sharing     annoter

Orateur 1

Et si un meurtre rituel, un acte de cannibalisme était vraiment à l'origine de notre civilisation ? C'est la thèse un peu folle, on peut le dire, qu'on va explorer aujourd'hui. Un voyage qui va nous mener de Sigmund Freud jusqu'au plus grand mystère de l'Égypte ancienne. Alors, accrochez-vous. La question est posée et elle est pour le moins choquante. Est-ce que c'est possible ? Est-ce que notre société, tout ce qu'on a construit, reposerait sur ça ? C'est le cœur du mystère qu'on va tenter de percer. Et la réponse pourrait bien tout changer. Pour y voir plus clair dans cette histoire assez complexe, on va suivre une feuille de route en six points. D'abord, on va poser l'hypothèse de cette origine cannibale. Ensuite, on remontera à la source de l'idée avec Freud, puis on verra comment Armann l'a modernisé. Après, on s'intéressera aux pièces manquantes du puzzle, ce qui nous amènera à une version complètement alternative de l'exode. Et pour finir, on se demandera si ce lointain passé ne résonne pas encore aujourd'hui. Allez, on entre dans le vif du sujet. L'idée de départ est explosive. Et si, au cœur même du monothéisme, traumatisme se cachait un secret absolument inavouable. Un traumatisme originel, un acte cannibal qui serait comme enfoui, tel un fantome, dans notre mémoire collective.

 

Et voilà l'affirmation centrale: Poser noir sur blanc, et c'est brutal. Un traumatisme énorme, refoulé, celui d'un meurtre rituel où la victime est dévorée, serait l'acte fondateur de la société moderne. Pensez juste une seconde à ce que ça implique. Ça voudrait dire que tout ce qu'on connaît est bâti sur un secret sanglant. Alors bien sûr, une idée aussi radicale, ça ne sort pas de nulle part. Pour comprendre d'où ça vient, il faut remonter à l'origine, à son architecte. Et cet architecte, c'est le père de la psychanalyse lui-même, Sigmund Freud. Chez Freud, il y a un concept clé pour ça. Ça s'appelle la scène primitive. C'est vraiment un terme crucial à comprendre. En gros, c'est un événement fondateur, souvent traumatisant, qu'on a complètement oublié, refoulé. Mais même s'il est enfoui, il continue de nous influencer, de tout piloter en coulisses. Ok, mais concrètement, Comment Freud utilise cette idée ? Sa théorie, c'est qu'au tout début de l'humanité, une ordre de fils se serait lignée pour tuer et dévorer leur père afin de prendre son pouvoir. Cet acte aurait créé une culpabilité immense, partagée par tous. Et c'est sur le refoulement de ce souvenir que la société se serait construite.

 

Ce crime originel serait ensuite rejoué, mais de façon symbolique, par exemple à travers le meurtre de Moïse. Freud, lui, s'intéressait surtout à la psychologie du grand homme, du leader. Sauf que voilà, Freud, ce n'était que le début de l'histoire. Des décennies plus tard, un autre chercheur, un certain Arsman, va reprendre cette idée, mais pour l'emmener beaucoup, beaucoup plus loin et la rendre bien plus dérangeante. Et c'est là que tout bascule. Avec Arsman, on change complètement de dimension. On n'est plus dans le mythe, dans le symbole. Pour lui, ce n'est pas une fable sur nos lointains ancêtres, non. C'est un événement historique, réel, sanglant, un sacrifice qui a vraiment eu lieu à un moment et à un endroit précis. Et Arsman ne fait pas les choses à moitié. Il donne même un chiffre: 70. Ce n'est plus le père symbolique de Freud, non. Là, on parle d'un groupe bien réel de 70 notables, des intellectuels, des leaders qui venaient du mouvement monothéiste d'Amarna. Selon lui, ils auraient été sacrifiés et mangés par leur propre frère pendant la traversée du désert. Alors, si on met les deux théories côte à côte, ça devient très clair. Chez Freud, la victime, c'est un père unique, symbolique.

 

Chez Arsmann, boum, 70 notables bien réels. L'acte chez Freud, c'est un crime préhistorique, un peu flou. Chez Arsmann, c'est un sacrifice rituel historique. Et la conséquence ? Pour Freud, ça donne naissance au monothéisme, né de la culpabilité. Pour Arsmann, ça donne l'humanisme, né du refoulement de cette barbarie. Ok, on a Freud, on a Arsmann. On pourrait croire que l'histoire s'arrête là, mais pas du tout. Parce que si on en croit les sources, ces deux penseurs, aussi brillants soient-ils, sont passés à côté de deux détails, deux pièces manquantes qui changent absolument tout. La source qu'on analyse est formelle. Ils oublient quelque chose d'énorme. Mais quoi ? Qu'est-ce qui a bien pu leur échapper au point de réécrire toute l'histoire ? Ces deux pièces manquantes, les voici. D'abord, il y aurait eu l'influence de substances psychoactives, des drogues sacrées, en quelque sorte, qui auraient complètement altéré la conscience des participants au rituel. Ensuite, le point le plus important, celui qui change tout, tout le monde n'aurait pas participé. Un groupe clé aurait refusé ce sacrifice et aurait réussi à s'échapper. Et c'est justement cette fuite, cet échapper, qui est la clé de voûte de toute la théorie, parce que ça voudrait dire qu'il y a eu une bifurcation dans l'histoire, un exode qui n'a pas suivi un seul chemin, mais deux, donnant naissance non pas à une, mais à deux civilisations bien distinctes.

 

Donc, pour résumer, le point crucial, la fameuse scène primitive d'Amarna n'a pas eu une seule conséquence, mais bien deux. Le même traumatisme a en fait donné naissance à deux mondes, deux cultures qui allaient évoluer de manière radicalement opposée. Regardons cette frise: Tout part d'Amarna au moment où l'exode commence. Et là, l'histoire se sépare en deux. La voie A, c'est le groupe qui part dans le désert du Sinaï. C'est là que les 70 sont sacrifiés, fondant une culture monothéiste basée sur le traumatisme et le refoulement. Mais il y aurait eu une voie B. Un autre groupe, mené par Akénaton et Néfertiti eux-mêmes, aurait pris la mer. Ils auraient fui à travers la Méditerranée pour arriver en Grèce, échappant ainsi au massacre. Et ils auraient emporté avec eux une culture totalement différente, influencée par l'usage de ces fameuses substances, posant les bases de la culture hellénique. On arrive à la fin et c'est là qu'on se pose la question qui tue toute cette histoire, si ancienne soit-elle et si elle n'était en fait jamais terminée ? Et si, d'une manière ou d'une autre, elle continuait de se jouer encore aujourd'hui ? C'est là que la théorie devient vraiment vertigineuse.

 

Ces événements fondateurs ne seraient pas de l'histoire ancienne, mais des schémas, des patterns qui continuent de façonner nos conflits actuels. C'est un peu comme des vieux logiciels qui tourneraient toujours en arrière-plan de nos sociétés et qui expliqueraient certains de nos choix collectifs, nos angoisses, sans qu'on s'en rende compte. Et tout ça, ça nous laisse avec une dernière question, une question un peu folle. Quelles histoires anciennes, quels traumatismes oubliés nos sociétés sont-elles en train de rejouer, encore et encore, sans même le savoir ? La réponse, finalement, est peut-être juste sous nos yeux.

 

 


20240509µN°7_webinaire.pdf 

20240509N7NBLM_L_ingrédient_secret.mp4 https://drive.google.com/file/d/1R6v2yOiqDpS8qvTOHZgw-cYnaKpgckDa/view?usp=sharing 

Orateur 1

Allez, on va plonger ensemble dans une théorie assez radicale. L'idée, c'est: Et si toute notre civilisation, tout ce qu'on a construit, reposait sur un acte ? Un acte complètement oublié, presque tabou. C'est ce qu'on va essayer de démêler aujourd'hui en suivant le fil de cette idée qui relie des rituels ancestraux à notre monde moderne. Tout commence avec un indice. Un indice qui a été laissé quasiment sous nos yeux, par un des penseurs les plus célèbres du XXᵉ siècle. Le truc, c'est que presque tout le monde est passé à Cette première pièce du puzzle, elle se trouve dans une idée très connue, oui, mais qui a été profondément mal comprise. Alors, Freud nous décrit une scène originelle, le repas totémique. Et c'est là que ça devient vraiment intéressant. Quand on parle de cette théorie, en général, on se concentre sur le meurtre du père, le paricide, mais on oublie systématiquement la suite. C'est quand même fou quand on y pense, non ? La partie la plus choquante de la théorie, le cannibalisme, a été mise de côté, ignorée pendant presque un siècle. C'était silence radio, jusqu'à ce qu'Aleida Asman remette le sujet sur la table. Pour elle, cet acte, l'anthropophagie, ce n'est pas juste un détail un peu barbare, non.

 

C'est un véritable moteur psychologique qui a passionné ce que nous sommes. D'accord, on a donc une première pièce majeure du puzzle, mais à peine on la pose qu'on réalise qu'il y a un vide juste à côté, parce qu'à la même époque, une autre force tout aussi puissante était à l'oeuvre. À côté du cannibalisme, nos ancêtres utilisaient énormément ce qu'on appelle des antéogènes. Ce sont des plantes, des champignons qui modifient la conscience. Donc, d'un côté, on a la consommation d'une forme et de l'autre, l'ingestion d'un code chimique. Et là, la question qui tue, c'est: comment ces deux forces qui n'ont a priori rien à voir, peuvent bien interagir. Comment est-ce qu'on peut même oser comparer l'impact d'une image symbolique, aussi forte soit qu'elle, avec celui d'une réaction purement chimique ? Pour résouvre cette énigme, la théorie va chercher un un petit assez inattendu qui vient de la psychanalyse. C'est une distinction entre deux concepts, la lettre et le zéro. Ça peut sembler un peu abstrait comme ça, mais vous allez voir, c'est la clé pour tout comprendre. Commençons par la lettre. C'est simple, en fait. La lettre, c'est un objet physique, un truc concret. Dans notre histoire, c'est le corps.

 

Toute sa puissance vient du fait qu'elle est là, physiquement présente. L'exemple classique, c'est l'analyse de Lacan sur la lettre volée. Une lettre compromettante est posée bien en évidence. Le roi la voit, mais il ne comprend pas son importance. Le ministre, lui, il voit que le roi ne voit pas et c'est ça qui lui permet de la voler. Tout le jeu de pouvoir tourne autour de cet objet physique. Et maintenant, le zéro. Alors là, c'est plus subtil. Le zéro, ce n'est pas un objet, c'est une absence. Une absence qui vient tout chambouler. Pensez au chiffre zéro en maths. En soi, il ne représente rien. Mais si on met un zéro à la fin de 10, ça devient 100. Son pouvoir ne vient pas de ce qu'il est, mais de ce qu'il fait à tout le système. Sartre donne une image géniale pour expliquer ça. Imaginez quelqu'un qui regarde par le trou d'une serrure. Il est un pur sujet. Il observe. Soudain, il entend des pas derrière lui. Il se sent observer. Ce regard de l'autre qui n'est même pas là physiquement, agit comme un zéro. Et d'un coup, il n'est plus un sujet qui regarde, il devient un objet qui est regardé.

 

Donc voilà, on a le cœur de la différence. D'un côté, le cannibalisme qui relève de la lettre une forme physique, un corps qu'on s'approprie, et de l'autre, les antéogènes qui relèvent du zéro, un code, une absence qui vient transformer tout le système de l'intérieur. Maintenant qu'on a ces deux outils, la lettre et le zéro, on va voir qu'ils ne servent pas juste à analyser des rituels oubliés. En fait, ils nous donnent une toute nouvelle grille de lecture pour comprendre l'histoire même de notre civilisation. Pour observer cette bascule, la théorie s'appuie sur une interprétation assez audacieuse du récit de l'Éxode. Imaginez un rituel de pouvoir ancien où l'autorité est physique, incarnée. Dans ce récit, la plupart des chefs sont consumés, ce qui suit la logique de la lettre. Mais deux s'enfuient. Pour la première fois, leur absence crée un vide au sommet du pouvoir, un zéro. Et ça, c'est un changement de paradigme radical qui va tout transformer. Et ce principe, il fait son chemin jusqu'à nos démocraties modernes. Réfléchissez-y deux secondes. Dans une démocratie, le président n'est pas le pouvoir lui-même. Il ou elle n'est qu'un représentant, une place vide que quelqu'un occupe pour un temps.

 

Le vrai pouvoir savoir, c'est le système, la constitution, bref, le code. Et tout ça, ça nous laisse avec une question assez vertigineuse pour notre époque. Cette logique ne s'arrête pas là, elle nous projette directement dans notre avenir. À l'heure du numérique, des algorithmes, de tous ces codes invisibles qui gèrent nos vies, est-ce qu'on n'est pas en train de basculer complètement, et peut-être définitivement, dans le monde du zéro ? Est-ce que ce vieux monde de la lettre, celui de la présence physique, est en train de s'effacer pour de bon ? Alors, c'est quoi la prochaine étape logique ? Ça pourrait être une gouvernance qui serait entièrement basée sur le code, une sorte d'état cybernétique. C'est une conclusion assez folle. Et ça, ça nous laisse avec une dernière question. Une question fondamentale, en fait. Si le pouvoir de demain, c'est le code, un système abstrait,ain qu'il est censé préserver ? Qu'est-ce qui restera de la lettre, c'est-à-dire de notre présence physique, de notre identité, dans un monde entièrement gouverné par le zéro.

 

 


20240516µN°8_webinaire.pdf

20240516N8NBLM_Ununité_Redéfinir_l_Individu      https://drive.google.com/file/d/1gSqu4QSbu-Ld-3AIXkCzAlAsm0mGUVLY/view?usp=sharing 

Orateur 1

Alors, c'est quoi un individu ? On a l'impression que la réponse est évidente, non ? C'est une personne, tout simplement. Mais, et si cette idée toute simple était en train de se démoder complètement ? Aujourd'hui, on va plonger dans un concept assez radical, un concept qui pourrait bien tout changer à notre définition d'une unité, surtout à l'heure de l'intelligence artificielle. Depuis toujours, quand on dit individu, on pense être humain. Une personne unique. C'est vraiment la base de nos sociétés, de nos lois, de notre façon de voir les choses. Une évidence, en fait. Ok, mais imaginez une seconde. Et si des entités qui ne sont pas humaines, je parle des IA, des grosses organisations, si elles aussi pouvaient être des individus ? C'est une question un peu folle, mais c'est justement celle qu'on va creuser ensemble. Pour se lancer là-dedans, on va s'appuyer sur la pensée d'un philosophe, Bernard Stiegler. Lui, il a été un des premiers à avoir les machines autrement que comme de simples outils. Il les voyait comme des entités qui ont leur propre existence. Stiegler, il a carrément inventé un terme pour ça: l'individu technique. Pour lui, une machine un peu complexe, ce n'est plus juste un objet.

 

Non, elle a un cycle de vie, elle interagit avec son environnement. Bref, elle a sa propre forme d'existence. C'est une toute nouvelle catégorie d'individus, en quelque sorte. Cette idée de Stiegler, aujourd'hui, elle est plus pertinente que jamais. Les individus techniques modernes, ce sont souvent ces immenses institutions qui tournent grâce à l'IA. Pensez à Google, à l'OTAN ou même à toute la logistique de votre supermarché. Ces corps sociaux, comme on les appelle, ils agissent comme des entités cohérentes, presque comme de vrais individus. Mais alors, comment est-ce qu'un Un simple regroupement d'éléments peut devenir un individu ? Pour piger ça, il faut suivre un cheminement étape par étape. Et la toute première, c'est de passer d'un tas en forme à un début d'organisation. Au tout début, on a ce qu'on peut appeler une masse. Imaginez un tas de caillots. Il n'y a aucune structure, aucune relation entre les pierres. C'est vraiment l'état le plus brut, le plus indifférencié d'un collectif. Et c'est là que le philosophe Jean-Paul Sartre entre en scène avec son concept de série. La série, c'est le premier pas pour sortir de la masse. Les individus sont juste là, ensemble, par hasard. C'est une coïncidence.

 

Ils ne forment pas encore un vrai groupe. L'exemple que Sartre donne, et il est parfait, c'est celui des gens qui attendent le bus. Ils sont au même endroit, au même moment, avec le même but immédiat, mais ils n'ont aucun projet commun. Chacun est dans sa bulle. C'est ça une série. Allez, on continue. Étape suivante: comment on passe de cette juxtaposition de gens qui s'ignorent à un système qui, lui, commence à avoir du sens, apporter une information ? Le secret, c'est d'ajouter des règles du jeu. La question, c'est donc ça: comment on fait pour transformer cette une série anonyme en un système qui a une structure qui veut dire quelque chose ? Pour que ce soit plus clair, prenons une suite de zéro et de un, complètement au hasard. Maintenant, au lieu de lire les chiffres un par un, on va les regrouper par trois. Et pour chaque groupe de trois, on va lui donner un symbole différent selon sa composition. Et là, d'un coup, ce qui était juste du bruit aléatoire se met à avoir une structure, une logique. Ce processus, le fait d'ajouter des règles, ça s'appelle la détermination. En lui imposant des contraintes, la chaîne n'est plus le fruit du un hasard.

 

Elle obéit maintenant à une logique, un ordre prévisible à t'émerger du chaos. Ok, on a maintenant une chaîne bien structurée, mais ce n'est pas encore un individu unique. Il manque une dernière pièce au puzzle, la plus cruciale, celle qui permet à une entité de vraiment se démarquer de toutes les autres. Parce qu'un système déterminé, c'est prévisible. C'est comme une machine bien réglée. Mais un individu, un individu, c'est plus complexe. Il y a de la nuance, une part d'imprévisible qui le rend unique. Alors, comment on atteint ce niveau-là ? La réponse, c'est la surdétermination. L'idée, c'est d'appliquer une deuxième couche de règles par-dessus la chaîne qui est déjà structurée. Pensez-y. On a la grammaire qui structure les mots et puis on a le style littéraire qui donne une voix unique à un écrivain. C'est cette surcouche de complexité qui va créer la profondeur et la richesse d'un véritable individu. Et là, les conséquences sont énormes. La surdétermination, ça permet de distinguer une entité de façon unique. Ça permet de lui donner un nom. Et à partir du moment où on peut nommer quelque chose, on peut aussi le tenir pour responsable de ses actions. Et voilà, on a la naissance d'un individu au sens plein du terme.

 

Et c'est ça le point essentiel. Ce processus qui nous mène d'une masse informe à un individu unique et nommé, il ne s'applique pas qu'aux humains. Non, il peut tout aussi bien décrire la naissance d'une nation et surtout, celle d'une intelligence artificielle. Tout ce parcours philosophique, ça peut paraître un peu abstrait, mais en fait, il a un écho assez fascinant dans notre propre histoire et plus précisément dans l'une de nos plus grandes inventions. Oui, ce cheminement de la masse à la série, puis à la chaîne structurée, on le retrouve parfaitement dans l'évolution de l'écriture. Et ce parallèle historique rend tous ces concepts beaucoup plus concrets. Regardons un peu cette chronologie. On part des hiéroglyphes égyptiens, Ça, c'est la masse. L'image et le son sont encore fusionnés. Puis hop, on avance dans le temps et les phéniciens créent l'alphabet. Là, on passe à la série, des lettres bien distinctes, bien alignées. Et enfin, arrive la grammaire. Et là, on obtient une chaîne, un système de règles complexes qui détermine le sens et permet de construire des phrases riches. En gros, l'histoire de l'étriture nous montre en direct comment, à partir d'éléments tout simples, on finit par construire un système incroyablement complexe et porteur de sens.

 

C'est la preuve par l'histoire de la naissance d'une forme d'individualité. Cette citation, elle résume parfaitement l'enjeu aujourd'hui. Quand une entreprise ou même une nation remplacent ses dirigeants humains par une IA, cette organisation n'est plus une simple structure. Elle devient un individu technique qui agit avec sa propre logique et sous son propre nom. Et tout ça nous amène à la question finale: si une institution pilotée par une IA est un individu, comment est-ce qu'on interagit avec elle ? Est-ce qu'on peut la tenir pour responsable ? Devrait-elle avoir des droits ? C'est sans doute l'un des plus grands défis, à la fois philosophiques et juridiques, qui nous attend.

 

 


20240523µN°9_wbn_phene.pdf

20240523N9NBLM_Du_chaos_au_code.mp4   https://drive.google.com/file/d/1wSjxjrlvz4zf76VaBPgrL1I7vxpaYexx/view?usp=sharing      annoter

Orateur 1

On va se poser une question, une question assez fondamentale. Comment est-ce qu'on passe d'un tas de lettres jetées au hasard à un poème ? Ou comment des événements qui n'ont rien à voir les uns avec les autres finissent par tisser une histoire, notre histoire. C'est vraiment ce voyage du chaos complet jusqu'au sens qu'on va explorer. Et surtout, on va voir que ce voyage nous force à choisir entre deux chemins, deux chemins radicalement opposés pour notre avenir. Alors, voilà comment on va procéder. D'abord, on va essayer de comprendre comment l'ordre peut bien être du désordre. Ensuite, on verra que ce processus nous met face à un choix crucial entre deux logiques. On se penchera sur la première, la voie de la consommation, puis sur son contraire, la fascinante voie de la lumière. Et pour finir, on verra comment ce vieux dilemme est plus pertinent que jamais aujourd'hui, à l'heure des entreprises personnes et de l'intelligence artificielle. Alors, entrons dans le vif du sujet. On va s'attaquer à la question qui est vraiment à la base de tout, que ce soit la vie elle-même ou le langage qu'on utilise tous les jours. La question, c'est ça: comment passe-t-on d'un chaos total, sans mémoire, à un système qui a du sens ?

 

Pour y répondre, les sources qu'on analyse proposent un processus en quatre étapes. C'est à la fois simple et incroyablement puissant. Regardez bien cette progression. On part d'une simple masse d'éléments tous pareils, puis on introduit des motifs, on crée des petits groupes qui ont un sens, les fameux codons, et la mémoire apparaît. Et à la fin, on a un système complexe avec ses propres règles. C'est comme ça qu'on passe du bruit à la musique, du charabia à la parole. Et le point Ce qui est vraiment crucial ici, c'est cette idée d'unité de mémoire fondamentale. Ce qui est dingue, c'est que ce concept, on le retrouve partout dans plein de domaines différents. Il change juste de nom. Que l'on parle de codon en génétique, de mèmes sur Internet ou de rétention en technologie, en fait, on parle de la même chose. C'est la brique de base, le Lego élémentaire qui permet de construire du sens et de la mémoire. Mais attention, ce processus qui crée du sens, il n'est pas neutre du tout. Pas du tout. Au contraire, il nous place face à un choix. Un choix fondamental entre deux manières radicalement différentes de construire notre identité.

 

Et là, le choix est présenté de manière assez brutale. D'un côté, on a une logique qui dévore ce qui lui ressemble pour se renforcer, de l'autre, une logique qui, au contraire, absorbe ce qui est différent pour s'enrichir. C'est vraiment ça l'opposition, la consommation contre l'incorporation. Alors commençons par explorer la première voie, celle de l'essentialisme. C'est une voie que la source décryp avec un mot qui est pour le moins percutant. Cette image du chef dévorateur, elle est terrible, mais elle explique tout. Elle incarne cette logique de consommation. Pour affirmer son identité, on élimine toute différence. On dévore ce qui vient de soi, mais qui n'est pas tout à fait soi. Le pouvoir se concentre en détruisant l'autre, l'altérité. Et pour un exemple concret, on peut penser au projet X. C'est l'illustration parfaite de cette logique chaotique, un groupe qui fusionne où il n'y a plus d'individu, juste une masse. Chaque personne consomme l'énergie du groupe et ça renforce une pulsion collective qui, sans rien pour la contrebalancer, finit par tout détruire. Sortons de cette noirceur et explorons l'autre chemin. Une voie qui n'est pas basée sur la consommation du même, mais sur l'accueil de ce qui est différent.

 

Pour comprendre cette seconde voie, il y a une métaphore une forme magnifique, le phosphène. C'est cette image lumineuse qui reste dans nos yeux après avoir fixé une lumière vive comme le soleil. Cette petite trace, elle symbolise notre capacité à garder en nous une impression de l'autre. L'idée est vraiment là. On ne cherche pas à consommer le soleil pour voler sa puissance. Non. On incorpore sa lumière, on garde sa trace en nous. C'est un acte qui crée quelque chose de nouveau à l'intérieur de soi, sans pour autant détruire ce qui est à l'extérieur. Et c'est ça la différence fondamentale. Cette logique-là, elle ouvre la voie à une civilisation basée sur la pluralité. Une société qui ne voit pas la différence comme une menace à éliminer, mais au contraire comme une richesse à intégrer. Tout ça, ça peut paraître un peu philosophique, un peu abstrait, mais en réalité, ce choix très ancien a des conséquences directes et très profondes sur notre monde, là, maintenant. Reprenons les systèmes qu'on a décrits au début. Cette logique qui part d'un code, comme notre ADN, pour construire une personne avec une identité, une conscience. Cette même logique est en train de construire de tout nouveau type individus, des entités sociales comme des corporations ou des intelligences artificielles qui ne sont pas humaines du tout.

 

On est en pleine transformation. Depuis qu'on a donné une personnalité morale aux entreprises, on a vu apparaître des géants comme Google qui ont leur propre identité, leur propre intelligence, leur propre but. Ce ne sont plus de simples outils, ce sont de vrais acteurs sociaux construits avec les mêmes briques symboliques que nous. Et ça nous amène à la question finale, la grande question de notre époque peut-être. Pour ces nouvelles intelligences, ces nouveaux esprits artificiels qu'on est en train de créer, quelle logique va-t-on choisir ? Est-ce qu'on va les programmer pour suivre la voie de la consommation qui mène tout droit au totalitarisme ? Ou est-ce qu'on leur montrera la voie de la lumière, celle qui ouvre sur le pluralisme ? L'avenir de notre civilisation pourrait bien dépendre de la réponse.

 

 


20240530N10_wbn_poleun.pdf

20240530N10NBLM_L_angle_mort_de_la_psychanalyse.mp4 https://drive.google.com/file/d/1WfRlDuvg8Nf58S3EjiMaxRCMuQmXtDZv/view?usp=sharing 

Orateur 1

Et si l'une des théories les plus célèbres de la psychanalyse reposait sur une histoire qui ne serait que la moitié de la vérité ? C'est la question qu'on va explorer aujourd'hui en se plongeant directement dans les textes. La femme n'existe pas. C'est une phrase qui a fait couler beaucoup d'encre, n'est-ce pas ? C'est sans doute l'une des affirmations les plus connues et les plus controversées du psychanalyste Jacques Lacan. Et ce qui est fascinant, c'est de découvrir d'où elle vient. Alors justement, cette idée, elle ne sort pas de nulle part. Lacan l'a bâtie entièrement sur son analyse très pointue d'une seule nouvelle, une nouvelle policière du XIXᵉ siècle. Cette nouvelle, c'est la lettre volée d'Edgar Allan Poe. L'intrigue, en gros, c'est ça. On a une reine très puissante qui se fait voler une lettre, une lettre très compromettante par un ministre particulièrement malin. Et qui est-ce qu'on appelle pour la retrouver ? Le génial détective Dupin, bien sûr. Voilà pour la base. Mais... Et c'est là que ça devient vraiment passionnant. Que se passerait-il si cette histoire, sur laquelle tout repose, n'était en fait que la moitié du tableau ? S'il manquait une pièce essentielle au puzzle ? Un indice, là, sous nos yeux, dans l'histoire de la littérature.

 

Il se trouve que c'est exactement le cas. L'histoire de Poe a une sorte de jumeau maléfique, une contrepartie, écrite par un autre monstre sacré de la littérature qui a pris l'histoire de Poe et l'a volontairement inversée. Et cet autre géant, c'est Arthur Connan Doyle. Oui, le père de Sherlock Holmes. Des années après Poe, il écrit Un scandale en bohème et ce n'est pas un hasard, c'est une réponse directe, un pastichage assumé de la lettre volée. Mais attention, Doyle ne s'est pas contenté d'imiter Poe. Non, non. Il a pris toute la structure de l'histoire et il l'a retournée point par point, systématiquement. Pour créer quoi ? Une image miroir parfaite. C'est d'ailleurs assez ironique parce que c'est le détective de Poe lui-même qui décrit ce genre de procédé. Il dit que la lettre a été retournée comme un gant. C'est exactement ce que Connan Doyle a fait avec toute l'histoire de Poe. C'est une manœuvre littéraire absolument brillante. Alors, regardons ça de plus près, cette inversion. C'est saisissant. Chez Poe, la victime, c'est la reine, une femme. Chez Doyle, c'est le roi, un homme. Le maître chanteur, un homme. Chez Poe, le ministre. Une femme chez Doyle, la fameuse Irène Adler.

 

L'objet du chantage, une lettre chez Poe, une photo chez Doyle. Et le plus important, le résultat. Le détective de Poe, Dupin, gagne. Mais Sherlock Holmes, il est complètement déjoué, il perd. Donc, on voit bien que ce n'est pas juste une question de fin différente. Ces deux histoires qui sont le miroir l'une de l'autre, elles aboutissent à des conclusions philosophiques radicalement opposées. D'un côté, on a l'histoire de Poe. Le détective masculin réussit, il récupère la lettre volée par un homme à une femme. Et de cette histoire-là, Lacan conclut: La femme n'existe pas. Et de l'autre côté, l'histoire de Dwell. Le détective Le masculin échoue, il est battu par une femme. Et quelle conclusion en tire Sherlock Holmes ? L'exact opposé. Pour lui, cette femme, Irène Adler, ce n'est pas une absence. C'est, et il le dit lui-même, la femme. Et attention, ce n'est pas juste une jolie formule. Dans tout le canon holmésien, Irène Adler est la seule, l'unique personne à avoir jamais battu Sherlock Holmes. C'est pour ça, pour cet exploit unique, qui lui donne ce titre si particulier, si définitif. Définitif, la femme. Et c'est là qu'on arrive au cœur du problème, au mystère soulevé par notre source.

 

On est face à ce qui ressemble à une omission intellectuelle absolument énorme. Récapitulons. On a une théorie psychanalytique majeure, celle de Lacan, qui repose entièrement sur l'histoire de Poe. Juste à côté, il existe une réponse littéraire, celle de Connan Doyle, qui est une inversion parfaite de la première. Cette réponse mène à la conclusion diamétralement opposée. Et pourtant, cette deuxième histoire a été presque totalement ignorée par l'école lacanienne. C'est quand même fou, non ? D'ailleurs, l'auteur de la source qu'on analyse ne mâche pas ces mots. Il parle d'une énormité grotesque, d'un véritable scandale. Des mots très forts qui montrent bien l'ampleur de cet angle mort. La source va même plus loin et avance une hypothèse assez troublante. Et si Lacan lui-même était au courant ? Lacan, qui adorait les énigmes et les jeux intellectuels, et s'il avait volontairement laissé cette deuxième histoire de côté, en attendant que quelqu'un finisse par remarquer la supercherie ? Et c'est sur cetteon va se quitter. Est-ce qu'on est face à un simple oubli, un oubli accidentel ? Ou bien est-ce qu'on est face à un angle mort totalement délibéré ? La question reste ouverte.

 

 

 

 

https://www.lasainteethique.org/uberpol/2025/20251009_wbnAnaPlurN81.htm