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au Syndicat/Assoc Psychiatrie Française

 

  préface, et trois articles relevant du Syndicat, du Cabinet hébergeant PSO, de l'Ordre et deux notules, sur le Secret et la Santé.

TABLE GÉNÉRALE

ABSTRACTS
Introduction

A/ préface, traite/expose l'éventuelle discussion sur la psychopathologie du dossier

B/ Syndicat et Association Française de Psychiatrie, traite/expose : La théorie et les technologies de l'information ont pris corps du moment ou l'enregistrement et différé des messages ont été mis en oeuvre avec l'électricité puis l'informatique. Dans cet état le direct et le différé permettent par le second, de réserver au direct le secret. L'objectivation du secret préalablement idéal s'instaure d'une nécessité complémentaire : le réseau et, dans le cas de la médecine, la connexion des patients entre eux.

C/ Cabinet Médical de psychiatrie/psychanalyse et Psychohistoire, traite/expose l'appareillage (Association/cybernétique) qui économise le constructivisme dans un État de droit
D/ Conseil de l'Ordre des Médecins, traite/expose la procédure de distinction du secret médical par la publicité des affaires
E/ Signifiant, Chiffrage et Secret, traite/expose le mécanisme cybernétique (cryptologie) qui traite le secret à l'organisation du signifiant
F/ Démocratie, l'écologie et la Santé, traite/expose la faillite du constructivisme lors de l 'objectivation du Secret  Médical

G/ annexe : Documents

 


 

SYNDIC

Message d'accompagnement d'adresse

secretariat@psychiatrie-francaise.com     info publication Le Secret en Psychiatrie
De: William Theaux <williamtheaux@gmail.com> à: secretariat@psychiatrie-francaise.com Date: 4 juillet 2015 13:34 Objet: info publication Le Secret en Psychiatrie

   Chers collègues,
   Je prends note du colloque Le Secret en Psychiatrie annoncé pour le 9 octobre par La Lettre de Psychiatrie Française N°232/mai2015. La coïncidence avec ma rédaction actuelle d'un dossier sur le secret médical, incite à ce que je vous en informe. Ce dossier traite du secret, secondairement à une attaque menée contre une Association d'Adolescents et son projet de l'équiper d'une Assemblée Générale Permanente Cybernétique ( http://www.lasainteethique.org/leparti/2015/htm/20150107_G-clippresentpso.htm ) ; puisque c'est mon Cabinet de Psychiatrie qui disposait cette conjonction, la question fut menée devant le Conseil de l'Ordre et nous étudiâmes ses moyens d'assistance. Nous apprîmes qu'il pouvait organiser une Réunion de Conciliation... mais secrète (du moins, interdisant qu'elle soit publique ou enregistrée pour un différé expurgé du secret médical). Cette extension du secret, de la déontologie de la vie privée à la vie professionnelle, retourne immédiatement au départ de la question étant celle de la cybernétique, c'est à dire dans ce cas les coordonnées sociales, psychologiques et psychiatriques attenantes au traitement numérique de la santé (dossier, connexions, bases de données etc..).
  J'ajoute que le dossier ainsi consécutif à l'épisode inclut un chapitre également adresse à un autre colloque traitant l'ange de ces connexions de masse (Le Patient Connecté, qui s'est tenu à l'Académie Nationale de Médecine, organisé par Le Point) et à un mouvement journalistique sur le secret des affaires ("Informer n'est pas un délit" associé E.Lucet de France.3). Il s'intègre dans une étude de plus long terme que j'attache à une Médecine des Corps Sociaux et aux Lanceurs d'Alertes, évidemment importants pour la psychiatrie que je pratique pour ma part depuis les années 1970 durant lesquelles elle avait été concernée par les rattachements de la dissidence à la pathologie.

   Avec mes salutations cordiales et confraternelles,

Dr William Théaux
adhérent

Lien pour l'Association Française de Psychiatrie http://www.lasainteethique.org/william-theaux/2015/htm/larumeurdanlesecret/20150622111600_AFP-secretenpsychiatrie.htm 

 

Réseaux, où un dit vit du pluriel.

   L'Association Français de Psychiatrie propose un colloque sur le thème : Le Secret en Psychiatrie, de l'intime au dossier, le vendredi 9 octobre 2015. Cette annonce rattachée au Syndicat des Psychiatres Français, paraît au moment où la presse, Le Point, organise également des conférences à l'examen des objets de santé et des données connectées dans le parcours de soin. Les uns et les autres s'attachent à la connexion du patient à son médecin, aux connexions entre/avec les spécialistes et même à celles des objets entre eux, mais aucun n'observe quatrièmement la connexion des patients entre eux. Nous pouvons combler ce manque, ce qui provoque l'apparition de nouvelles remarques. Titrons cette analyse : Du patient connecté aux patient connectés "entre-eux".

   Il y a quelque chose de singulièrement similaire entre a) la première conception du psychisme (individuelle) en psychopathologie passant à la seconde étape personnelle* (collective) - et b) la conception du "Patient Connecté" devenant celle des "Patients Connectés Entre-Eux". Plus profonde que cette similitude de bon sens, la logique confirme que suivant la première conception (du patient connecté) découle cette fonction nécessaire - des patients inter-connectés - fonction seconde devenant majeure en médecine car établissant la notion de secret en thérapeutique, d'où dérive de façon plus générale et politique, celle de vie privée. Quelle est donc cette logique qui établit le secret dans la connexion, générant l'intime et réglant la santé ?

   La pure et simple logique est une idéologie, si on veut - mais la logique qui découle des Sciences de l'Information (connexion, relation, communication) est certainement suscitée, voire s'impose, à notre esprit par les progrès technologiques qui nous bouleversent. Il n'y avait par le passé qu'une seule et unique notion (une 'idée' ou 'valeur') de "publique" opposé au "privé" ; elle est aujourd'hui dédoublées par les capacités d'enregistrement, d'images et de sons et autre 'évènement' - ce qu'on appelle le "différé", donnant aux facultés de perceptions ( personna perceptans ) deux valeurs concurrentes d'une même réalité. Par opposition, ce qu'on appelle "live" (le 'direct' - qui fournissait l'unique réalité du passé) qualifie la vie privée**. Une sorte de théorème s'en suit : le différé, par essence, objective par la censure la vie privée.

   Le live ne permet pas le Secret Médical. Par conséquent, pour prendre un exemple d'étude : une réunion de conciliation au Conseil de l'Ordre des Médecins n'est (ou n'était), pas publique. Elle n'était pas publique car en live/direct, des éléments de la vie privée pouvaient s'y afficher - par contre étant enregistrée, le Secret Médical peut être y aisément appliqué par traitement du différé. On retrouve le théorème : le différé objective par la censure la vie privée.
   La capacité d'objectivation du Secret Médical (et par conséquent son application réelle) est apparue récemment dans la civilisation depuis un siècle à peu près Cette capacité était idéalisée au préalable, lorsque l'individu vivait dans une idéologie. Il a fallu attendre quelques décennies pour qu'elle mûrisse. Les archives rappellent que quelques jours après l'installation du téléphone chez lui, Freud inventa la psychanalyse et débuta la dé-idéologisaion. Imposée par la technique, l'objectivation du secret est aujourd'hui parfaitement à disposition***.
   Ces nouvelles conditions du discours sont évidemment importantes pour l'exemple ici pris : une Réunion de Conciliation qui serait tenue secrète devient instantanément suspecte et génératrice de malaise dont nous allons parler. Mais ces nouvelles conditions d'enregistrement (direct & différé) des faits ne mobilisent pas que l'objectivation du secret - elles affectent également la connexion engagée dans cette objectivation. La question devient alors : quel est le statut de la connexion quand il existe un "patient connecté" ?
   Le scope réduit de l'exemple par la Réunion de Conciliation permet de bien voir un mécanisme, automatique : lorsqu'un médecin emploie la rumeur pour nuire à un confrère, c'est à dire le live pour inverser les valeurs thérapeutiques du secret, si la réunion de conciliation avalise ce secret, elle attise les fonctions nuisibles du secret dévoyé. Cette conjecture permet de figurer l'adversité qui pénalisait la fonction thérapeutique du secret :
   Soumise aux règles de la fonction imaginaire de l'idéologie, du secret dit "médical" la réalité quotidienne passée, le live, a fourni de semblant le secret industriel (militaire, commercial etc..). Le Secret des Affaires a démontré une puissance considérable, mais  comme l'argent, d'alibi son statut oublié, a présenté un travers démoniaque. Comme dans le cas de l'angoisse, la psychanalyse a identifié cette fin de la perversion selon le terme du "malaise". Le secret industriel dans une société, à côté des bénéfices gagnés par les symptômes, tend un malaise sur le tissu social - malaise qui nous dirigerait à présent vers la politique dans la civilisation, ce qui est ici hors-propos. Mais en nous arrêtant à cette borne, nous sommes venus à un point où nous pouvons considérer les affectations de la connexion.

   S'il existe une "patient connecté", il doit être consulté dans un milieu de secret industriel (qui est la manifestation collective corollaire du secret). Dans ce cas, il est inscrit a) soit dans la forme généralement angoissée de la civilisations mais, s'il s'agit d'un cas psychiatrique, dans la forme précisément pathogène qui cause son trouble - b) soit dans une reconnaissance supplémentaire qui est celle de la connexion entre patients. Cette connexion qualifiable de " plurielle " (nécessairement étendue des réseaux sociaux) restaure la logique saine du statut (in absentia) du Secret Médical dans le live. Les Dossiers Médicaux dans cette perspective (c'est à dire la relation secrète du patient connecté) manifeste alors suffisamment la censure où le secret se loge. Comme cela se voit, le secret n'est alors préservé de "médical" que lorsque la communauté médicale est publiquement exposée, ainsi que l'exemple l'a montré, qui impose que les réunions du Conseil soient enregistrées et publiquement délivrées expurgées d'identifications de patients.

 

* : nous adoptons l'idée que la personne est l'état de la subjectivité reconnaissant son environnement/milieu

** : l'analyse complète de ce qui est réduit dans le texte, est dictée par l'examen de la Réalité Virtuelle, qui met en évidence trois points de vue qu'on appelle en première (l'acteur voit ce que ses yeux percevraient), seconde (le point de vue est situé derrière l'acteur qui se voit, de dos, voir) et troisième personne (le point de vue est universellement mobile dans l'espace de la scène, l'acteur étant vu tel qu'on le regarderait). Deuxièmement l'objectivation par la censure est ce qu'on appelle en droit in absentia et, dans le cas de l'analyse présente, ce qui doit être supprimé d'un enregistrement, attestant et garantie du Secret Médical ; cette absentia dans le Live, la vie privée, étant actuellement connu par les mathématiques du chiffrage, cryptologie, qu'on peut assimiler à un enregistrement, un 'différé' paradoxalement, in situ.

*** : les conséquence dérivées en nouveau paradigme du secret (et de la vérité) enclenchent une longue transformation, jusqu'aux notions de propriétés, elles aussi dé-structurées à partir du dénommé marxisme - actuellement traitée au titre de la Propriété du Perçu.